"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avec une préface de Michel Wieviorka, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Dès les années 1960, les mobilisations homosexuelles ont acquis une visibilité considérable, au point que l'une de leurs principales revendications, l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, a enfin été satisfaite dans plusieurs pays. Ce qui ne signifie pas pour autant la pleine reconnaissance des droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres.
Mais qu'en est-il aujourd'hui du coeur des revendications initiales - la sexualité - dans le mouvement LGBT ? Aux Etats-Unis, depuis les années 1990, la reconnaissance politique des questions portées par les militant.e.s s'est traduite par une professionnalisation du mouvement et non par une mobilisation plus forte de la base. Et l'institutionnalisation de la militance LGBT a coïncidé avec la disparition de la revendication sexuelle.
L'étude des dynamiques de mobilisation et de démobilisation proposée ici montre que la place plus ou moins importante de la sexualité dans les objectifs et les formes d'action joue un rôle déterminant dans l'implication des acteurs sociaux.
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