"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Odette a une méduse dans l'oeil, qu'elle seule peut voir.
Une méduse qui se multiplie.
Avec un petit appartement à elle seule, un emploi stable qui lui plaît et un béguin pour une cliente de sa librairie, on pourrait croire qu'Odette a tout pour être heureuse... mais une méduse apparaît dans son oeil et vient chambouler sa vie.
À la fois touchant et étouffant, La méduse est un récit qui témoigne de l'importance de prendre la main qui nous est tendue pour que les ténèbres de la maladie et du deuil se dissipent enfin.
Une lecture qui marque.
Rien que dire ça, c'est déjà gagné.
Car c'est fort. On suit donc Odette, qui commence à avoir un problème, elle a une méduse dans l'œil. Petite. Puis plus grande. Et une autre .. etc..
En filigrane, on suit la relation avec sa mère, avec sa nouvelle copine à laquelle elle n'ose pas confier son problème, sa pudeur, ses raisons …
J'ai beaucoup apprécié cette histoire, ces relations, ce graphisme, et la mise en scène avec les méduses. Qui se démultiplient, qui nous gênent à en devenir pénibles. Eh oui, tout comme ce qui arrive au personnage principal. Belle mise en abîme.
C'est touchant, humain. On est pris d'empathie, de questionnement également.
Et il y a également la touche québecoise dans les dialogues, comme on a pu s'y habituer lors de la lecture des Paul. Ça donne vraiment envie d'aller voir tout ça de visu là-bas tiens ! Pour sûr !
Déjà dès la couverture je suis séduite avec un affect qui se crée à la lecture des premières pages pour Odette, son mood qui oscille entre une fragilité masquée et une envie d’être totalement indépendante et forte.
La mise en page est superbe, le crayon en rondeur livre une galerie de personnages attrayante allant avec la fluidité narrative.
Le process que distille Boum au fil des pages est vraiment bien exécuté, malgré le côté mignon du dessin, le propos percute et nous touche de bout en bout.
Un album qui sans tomber dans le patho avec une pointe d’humour, de fraîcheur et une belle dose de chaleur humaine m’a profondément émue…. Bulles coup de cœur .
Le diagnostic est sans appel. Cette tâche noire à laquelle Odette a bien du mal à s'habituer, c'est une méduse. Elle est partout, où qu'elle pose les yeux. Elle a pourtant tout pour être heureuse. Son appart, des amis, un chouette job dans une librairie... et même une cliente dont elle est entrain de tomber amoureuse.
La dessinatrice Québécoise Boum s'inspire de sa propre expérience pour nous proposer le récit d'une jeune fille, atteinte d'une cécité progressive, qui en perdant la vue, va trouver sa voie. Des chapitres saisons qui suivent l'évolution de la maladie, les chamboulements qu'elle provoque dans sa vie et en même temps l'évolution de la relation d'Odette avec Naina, cette cliente fan de manga.
Cette histoire forte, émouvante, Boum la dessine au trait noir fin, en nuances de gris avec cette méduse, omniprésente, d'abord seule, puis se multipliant jusqu'à remplir peu à peu les cases, les pages, rendant la lecture étouffante. Une sensation puissante qui met le lecteur dans la peau d'Odette, on voit ce qu'elle voit.
Une très belle surprise que cet album finaliste pour le prix Bédéis Causa au festival Québec BD ! "La méduse" est un livre Ingénieux, et touchant auquel on ne peut rester insensible. Il est sorti aujourd'hui, tu peux foncer !
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