Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Rima aime les livres, surtout Le Petit Prince et Alice au pays des merveilles, le dessin et... marcher. La jeune fille, qui ne parle pas, souffre d'une étrange maladie : ses jambes fonctionnent indépendamment de sa volonté, dès qu'elle se met à marcher elle ne peut plus s'arrêter.
Un jour d'août 2013, alors qu'elle traverse Damas en bus, un soldat ouvre le feu à un check-point. Sa mère succombe sous les balles et Rima, blessée, est emmenée dans un hôpital pénitencier avant que son frère ne la conduise dans la zone assiégée de la Ghouta. Et c'est là, dans cet enfer sur terre, que Rima écrit son histoire.
À travers la déambulation vive et poétique de cette adolescente singulière dans l'horreur de la guerre, Samar Yazbek continue son combat pour exposer aux yeux du monde la souffrance du peuple syrien.
Traduit de l'arabe (Syrie) par Khaled Osman
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Un conte émouvant !
Rima est une jeune adolescente singulière, muette qui aime plus que tout les livres dont « le Petit Prince », « Alice au pays des merveilles », mais aussi le dessin et marcher. Depuis sa naissance, elle a une étrange manie : aussitôt debout sur ses pieds, elle est poussée par l’avant par une force irrésistible. Elle ne peut, dès lors, s’arrêter de marcher. C’est pourquoi sa mère l’attache avec une corde et l’emmène avec elle pendant ses heures de travail. Un moment privilégié où Sett Souad, la bibliothécaire, s’occupe d’elle et la pousse à dessiner.
SUITE SUR MON BLOG http://www.lamadeleinedelivres.com/index.php/2018/10/15/la-marcheuse-samar-yazbek/
Le guerre de Syrie racontée par Rima, une fillette qui a la tête dans les histoires, les mots et les couleurs. Rima lit beaucoup, dessine aussi, et s’invente des planètes. Rima est une fillette particulière qui ne parle pas sauf pour réciter le Coran ou le Petit Prince et dont les jambes se mettent en mouvement dès que sa maman détache la cordelette qui relie leurs poignets. Mais un jour tragique, sa maman disparaît lors d’un contrôle policier et Rima, blessée est conduite dans un hôpital/prison. Orpheline, c’est son frère, un adolescent combattant qui vient la chercher et la cache, et l’entrave pour la protéger, pour l’empêcher de marcher. Seule, dans un souterrain, attachée à un vasistas, sans électricité, avec quelques victuailles, Rima regarde la guerre par la fenêtre à barreaux et raconte, par écrit. Elle décrit des choses terribles en plus de la guerre, la solitude, la faim, la peur mais en toute ingénuité et clairvoyance et s’adresse à celui ou celle qui découvrira son journal.
Ce roman m’a vraiment touchée. L’histoire est poignante, l’écriture sensible et juste.
Il faut le lire, et le faire lire !
http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/08/la-marcheuse-de-samar-yazbek.html
La narratrice, Rima, est une jeune syrienne atteinte d'une étrange maladie. Depuis toute petite, elle ne peut pas s'arrêter de marcher et elle a perdu la faculté de parler. En permanence attachée au poignet de sa mère par une corde de deux mètres de long, elle a pu apprendre à lire et écrire grâce à Sett Souad, la bibliothécaire de l'école où travaille sa mère. En effet sa mère la cachait dans la bibliothèque pendant qu'elle faisait le ménage à l'école. Rima aime les couleurs et écrit des contes illustrés. Elle aime aussi les livres, surtout le Petit Prince et Alice au pays des merveilles et sait réciter le Coran que Sett Souad lui a appris à lire et à recopier. Elle voyage dans sa tête et s'invente des planètes secrètes comme le Petit Prince lors de son voyage dans l'espace.
Un jour d’août 2013, elle traverse Damas en bus avec sa mère pour rendre visite à Sett Souad, c'est la première fois qu’elle voit le monde extérieur depuis deux ans. Un soldat ouvre le feu lors d'un contrôle, la mère de Rima succombe, la jeune fille, blessée par une balle qui a traversé son épaule, est alors conduite dans un hôpital-prison. Son frère vient ensuite la chercher pour la conduire dans la zone assiégée de la Ghouta.
Enfermée seule dans un souterrain sans eau ni électricité, Rima écrit son histoire dans un récit qu'elle adresse à celui qui découvrira ses feuillets et son unique stylo bleu. La jeune fille est enfermée sous terre sans aucun repère temporel car au bout d'un moment elle a cessé de détacher chaque jour un fil de son hijab pour mesurer le temps. Elle ne peut voir qu'un tout petit bout du monde extérieur à travers une fenêtre pourvue de barreaux. "L'écriture n'est rien d'autre au fond que l'expression d'une peur".
L’auteure dédie ce récit à Razane Zaytouna dont l'histoire racontée par Justine Augier dans De l'ardeur : Histoire de Razan Zaitouneh, avocate syrienne m'avait bouleversée. Annoncé sur le bandeau de couverture comme "Bouleversant et nécessaire", je trouve que ces deux adjectifs sont les plus appropriés pour qualifier ce grand livre. Le récit est sombre, très fort mais empreint malgré tout d'une jolie poésie car l'auteure a eu la judicieuse idée de choisir comme personnage principal une jeune adolescente singulière qui a une vision très poétique de la vie, qui a appris à connaître le monde extérieur à travers les livres, qui pose parfois un regard très naïf sur l'horreur de la guerre, des attaques chimiques et du siège. L'auteure nous offre une véritable plongée dans le monde intérieur de cette petite fille pas comme les autres. Le récit est fait de multiples digressions car Rima écrit comme les idées lui viennent, pour moi ce procédé narratif a contribué à alléger ce récit parfois bien lourd, "les récits se déroulent selon des cercles concentriques et se complètent par la répétition et l'ajout de détails".
Samar Yazbek est une auteure engagée qui expose ainsi au monde l'horreur de la guerre en Syrie et la souffrance de son peuple. Voici un livre qui devrait compter dans la rentrée littéraire de septembre.
Rendez-vous de la page 100.
Rima,adolescente syrienne est atteinte d'une étrange maladie : elle ne parle pas mais ne peut s'empêcher de marcher quand elle n'est pas attachée. Sa vie semble se résumer à ses lectures et aux sorties avec sa mère. Jusqu'à ce jour d'août 2013 où sa mère est tuée sous ses yeux à un check-point et où son frère la conduit dans la Ghouta.
Un début très poétique bien que décousu dans lequel Rima me raconte son quotidien avec beaucoup de digressions. Son récit est touchant, elle m'émeut mais je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur ce détachement avec lequel elle raconte la mort de sa mère, sur cette corde qui la relie en permanence à un être ou à un lieu....Je veux continuer ce voyage avec elle même si je crains le pire......
Mon avis définitif :
Ce livre n’est pas un roman c’est un univers, l’univers poétique et métaphorique de Rima, adolescente syrienne sans père, considérée comme folle par sa mère. Dans l’enfer de la guerre, Rima raconte son quotidien, la triste réalité de la guerre mais aussi et surtout le monde imaginaire qu’elle se crée peuplé de ses souvenirs de lectures, des personnes qui ont compté pour elle et de couleurs.
Je suis immédiatement entrée dans l’univers de Rima, sa poésie et sa candeur mais paradoxalement ce sont les raisons qui m’ont fait aimé ce livre qui m’ont parfois gênée en cours de lecture.
Habituellement j’ai beaucoup de mal à suivre les romans où l’auteur prend la voix d’un enfant ou d’un adolescent. Je trouve souvent que cela sonne faux. Cela n’a pas été le cas dans ce livre probablement parce que l’écriture est singulière. Rima est-elle simple d’esprit ou traumatisée ? Cette enfant muette qui sait si bien utiliser les mots m’interpelle. Elle écrit comme elle pense, jetant sur le papier ses pensées, ses souvenirs, comme ils viennent. Certes l’ensemble est décousu et cela me perturbe parfois mais peu importe je la suis dans son récit.
En début de lecture j’étais un peu agacée par ses digressions, ses « ça c’est une autre histoire, je te la raconterai », »je t’en dirai plus par la suite » et comme en écho à mes propres réflexions Rima a écrit « Je voulais t’en faire part dès le moment où je t’ai parlé d’elle, mais les idées s’embrouillent dans mon esprit et je m’éparpille en propos divers. J’en profite pour te dire que j’adore ce mot – « éparpillement » » . Dès lors plus aucun « éparpillement » ne m’a semblé de trop, probablement aussi parce que les faits évoqués justifiaient qu’elle s’éparpille !
Au milieu de la Goutha elle me fait vivre son quotidien et partage avec moi, avec son langage, le peu d’activité qu’elle peut avoir, les silences rompus par les avions survolant les ruines. Elle me l’explique avec ses mots d’adolescente mais moi je sais à quel enfer cela correspond et je trouve que c’est toute la force de ce texte, ce décalage entre le récit de Rima et la violence de la réalité. Rima se réfugie dans l’écriture, dans ses souvenirs de lecture et en particulier Le Petit Prince, son livre préféré mais aussi dans sa mémoire : elle se souvient notamment de Set Souad, cette bibliothécaire qui a pris des risques pour lui faire découvrir les livres. Voilà une bien belle façon de montrer le pouvoir de la littérature et de l’art pour élargir l’horizon.
Je trouve que la puissance de ce roman est faite de ce décalage entre les mots de l’adolescente et la réalité que l’on devine derrière ses mots. Il n’est pas surprenant que les livres de référence de Rima soient « Le petit Prince » et « Alice aux pays des merveilles » des livres à l’apparence simple qui renferment plusieurs niveaux de lecture.
Et si je relisais « Le Petit Prince » juste pour me rappeler que « Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatiguant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications... » ?
[Avis à la page 100]
"La marcheuse" de Samar Yazbek est un récit étrange dans lequel l'auteure s'immisce dans les pensées quotidiennes de Rima, une jeune fille singulière qui évolue dans l'horreur de la guerre. Cette enfant qui éprouve tant le besoin de marcher se retrouve attachée par une corde, incapable d'avancer. Jusqu'ici, une chose m'a particulièrement frappée : Rima ne ressent rien. Les sentiments de la jeune fille sont inexistants même lors du décès de ses proches, et c'est déconcertant. Je suis intriguée par le récit de cette petite syrienne, et j'ai bien l'impression qu'il sera poignant comme jamais.
[Chronique complète]
Bien que Samar Yazbek n’en soit pas à son premier roman, c’est avec « La marcheuse » que j’ai découvert son univers. Dans ce récit, l’auteure s’immisce dans les pensées de Rima, une jeune fille tout à fait singulière qui, en plus d’être muette, ne peut s’arrêter de marcher. Cette enfant qui éprouve tant le besoin de se déplacer se retrouve entravée par une corde partout où sa mère accepte de l’emmener. Le jour où cette dernière meurt d’une balle à un check-point sous les yeux de sa fille, Rima est emmenée par son frère dans la zone assiégée de la Ghouta.
C’est dans cet enfer, cachée dans un souterrain, que la jeune narratrice raconte son quotidien dans l’horreur de la guerre syrienne à un interlocuteur inconnu d’elle-même. Si le style familier et monotone de Samar Yazbek m’a paru surprenant au début de ma lecture, c’est finalement un aspect du récit qui m’a particulièrement marquée. Cette monotonie ne fait que renforcer le sentiment d’emprisonnement et d’étouffement que tente de nous faire passer l’auteure à travers le quotidien du personnage de Rima. Malheureusement, ce style devient assez vite lassant, et, à la fin du roman, il m’oppressait plus qu’autre chose. J’avais hâte de sortir de cette histoire et de me plonger dans une lecture plus légère, malgré le fait que j’aie l’habitude de celles qui relatent des réalités aussi difficiles. Ce sont bien souvent celles qui me font ressentir le plus d’émotions. Néanmoins, le style d’écriture de Samar Yazbek m’a particulièrement rebutée, au point de tourner les pages de manière totalement indifférente face à ce qui se déroulait sous mes yeux.
J’ai également été assez déroutée par le personnage de Rima. Je n’ai pas réussi à m’attacher à elle pour une raison toute simple : la jeune fille ne ressent rien. Ses sentiments paraissent inexistants, même lors d’événements qui semblent particulièrement difficiles pour elle. Pour illustrer mon propos, je vous prends un exemple assez marquant : lors du décès de sa mère au début du roman, Rima ne fait que nous relater ce qu’elle voit, et ne mentionne jamais ce qu’elle ressent. C’est assez déconcertant, car, bien souvent, les personnages sont les éléments clés du récit et je ne me sens concernée par ce dernier que lorsque j’arrive à m’identifier à l’un de ses protagonistes.
Après avoir découvert les cent premières pages de « La marcheuse », j’étais déjà persuadée que ce roman allait s’avérer poignant comme jamais et que j’allais forcément l’apprécier. Je n’ai finalement pas autant accroché à l’histoire que je ne le pensais, et j’en ressors mitigée. La narration s’avère vraiment étrange et dérangeante tout comme le personnage de Rima pour lequel je n’ai pas réussi à éprouver la moindre compassion. Il n’est pas évident d’en éprouver pour un protagoniste qui ne laisse rien transparaître, peu importe la situation…
Mon avis de la page 100
Lecture pour #ExploLecteurs 2018
A ce stade de ma lecture du roman de Samar Yazbek que je découvre, je suis captivée par son écriture, le déroulement original du récit, je suis entré de suite dans le livre ou plutôt c'est le livre qui m'a happée dès les 10 premières pages.
Rima donc est une enfant étrange qualifiée soit de folle, soit de malade... Mais le récit est bien au-delà... C'est elle qui narre. Et son point de vue est captivant. Comment de toutes façons parler d'un pays en guerre de façon froide ou "normale" ? Impossible. Alors je suis Rima dans sa façon de survivre au Monde, et c'est à la fois déchirant , étrange, et beau. J'y retourne.
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Chronique complète:
Dans le cadre de #Explolecteurs 2018 pour la rentrée littéraire :
Rima est créative et pauvre. Une bibliothécaire lui apprend à lire à cinq ans et demi et repère son don en dessin. Rima qui ne parle pas et souffre d'une « maladie » qui l'empêche de contrôler ses jambes, vit attachée. Rima vit en Syrie. Rima invente, lit, raconte son quotidien, la mère, la mort, son sens de l'observation, sa réflexion à la fois pertinente et décalée, sa jeune vie dans l'enfer incompréhensible de la guerre.
Ce roman est magnifique. Je suis admirative du talent de Samar Yazbek qui parvient ici à écrire un roman sur l'indicible horreur du quotidien de la guerre en Syrie, avec un sens de l'onirisme et un imaginaire puissant. J'ai été happée par son personnage de Rima. J'ai adoré le style de l'auteure.Samar Yazbele arrive à marier le merveilleux et le réalisme dans une écriture qui porte la puissance de l'imaginaire à son apogée. J'ai adoré cela, tout en détestant encore plus la guerre, mais en admirant le style que j'avais l'impression d'entendre parfois chanter.Je ne lis ni n'entends pas le farsi mais j'aimerais l'entendre sans la traduction, tant la voix de Rima a pris corps.
Rima est une adolescente atteinte d'une maladie qui l'empêche de contrôler ses pas. Dès qu'elle est libre, elle ne peut s’empêcher de marcher sans s'arrêter. Aussi vit-elle attachée tout le temps. Rien que cela en soi a une dimension symbolique forte.
Elle porte sur le monde depuis le peu d'espace où elle peut se mouvoir un regard à la fois d'une acuité perçante et d'un décalé qui permet à l'auteure de faire en sorte que son récit soit partiellement distancié, et graduellement ascendant dans la tragédie d'une façon fine.
Ce personnage, Rima, me fascine entre autres par son originalité, qui est présente aussi bien par son esprit, son imagination, et l'écriture puisque Rima est la narratrice du roman. Elle s'adresse à nous, lecteurs, directement, nous sommes ses confidents, depuis un souterrain où elle revient par écrit sur sa vie, sa survie. J'ai trouvé cela magnifique et terrible à la fois.
Il ne faut pas lire ce roman par devoir, ou culpabilité, mais parce que c'est une œuvre littéraire d'une très grande qualité. Il faut le lire pour ressentir combien la guerre est une insanité en soi. Ce roman est tellement réussi du point de vue des personnages, du sujet et de la façon de le traiter ainsi que de l'écriture, je ne puis que vous encourager à le découvrir.
Mais aussi pour continuer à vivre et à s'ouvrir par la force de l'imaginaire, grâce à la beauté du langage (superbe traduction de Khaled Osman) dans une universalité grâce à la culture et la découverte de l'autre et ses étrangetés.
Un roman d'une puissance que je ne suis pas prête d'oublier. Il aura compté dans mes lectures et je me souviendrai de Rima et sa personnalité riche, dei cette façon puissante de décrire l'horreur d'une guerre qui certes se termine, mais après sept ans de carnages et des dommages qui durent.
Merci Samar Yazbek.
Lorsque le Petit Prince et Alice au Pays des Merveilles s'immiscent dans l'horreur de la Syrie...
Publié cette année aux Editions Stock, "La marcheuse" est le dernier roman de Samar Yazbek.
Journaliste et écrivaine syrienne, Samar Yazbeck est l'une des rares porte-parole - dans le monde littéraire - de l'enfer syrien.
Elle est muette cette jeune syrienne qui ne peut s'empêcher de marcher.
p. 16 : " Je suis affligée depuis la naissance d'une étrange manie : je ne peux pas m'arrêter de marcher. "
Atteinte de cet étrange phénomène, elle est constamment reliée à sa mère par une corde pour sa sécurité. Une minute d'inattention et elle se volatilise, emportée par un monde fait d'imagination et de couleurs. Mais comment se permettre une telle originalité dans un pays en guerre ?
Femme de ménage dans une école, sa mère n'a pas d'autre choix que de l'emmener avec elle. Mais pour accomplir ses tâches elle est contrainte de cacher l'enfant dans la bibliothèque, aux bons soins de Sett Souad.
p. 11 : " Le fait de me retrouver à la bibliothèque de l'école a bouleversé mon existence. "
Mais un jour, dans le bus qui les y emmène, elle assiste à une fusillade lors d'un passage à un check-point.
p. 68 : " Je n'ai compris ce qui se passait que le lendemain matin, quand j'ai appris que nous avions traversé une ligne de démarcation entre deux factions lourdement armées qui se livraient une guerre sans merci. "
C'est l'enfer de la guerre ! Les attaques chimiques sur la population civile démontrent la lâcheté d'une part, et l'impuissance de l'autre. Un combat inégal...
p. 110 : " Hassan a pris à partie l'homme qui peu avant l'avait appelé à plus de pudeur et lui a crié que par sa bêtise il était responsable de la mort de ces femmes. Sur le moment, je n'avais pas compris pourquoi Hassan l'accusait ainsi, mais par la suite, lorsque nous nous sommes retrouvés dans le souterrain, il m'expliquerait que les bombes qu'avaient larguées sur nous les avions contenaient des gaz asphyxiants, et que ces gaz imprégnaient les vêtements. Il fallait donc déshabiller les personnes contaminées pour éviter qu'elles ne meurent étouffées. Or les femmes qui avaient été secourues avaient gardé leurs habits, les infirmiers chargés de les soigner ayant déclaré que c'était péché de les découvrir à la vue des hommes. "
Les quelques deux cent pages que constituent ce récit sont suffisantes pour décrire l'horreur. La description des attaques chimiques est capitale pour nous, européens, pour prendre conscience de l'atrocité du contexte syrien, et l'exode massif qui en découle.
En revanche, je suis nettement moins convaincue par le style de l'écriture. La construction est décousue. La narration est trop souvent interrompue par ses pensées imaginaires, parfois même incohérentes. Le dialogue qui s'instaure entre la narratrice et le lecteur me parait infantile. Il y avait pourtant matière au développement. Quelques regrets donc...
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