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Ce livre s'inscrit sur fond d'humour noir. Ambroise Paré (env. 1510 -1590) est un jeune chirurgien et autour de lui, la guerre sévit. Une nouveauté désastreuse, les armes à feu, empire encore les souffrances des blessés. Il faut donc, par humanité, inventer des instruments et improviser des soins que les Anciens (et pour cause) ne connaissaient pas ! Les ravages de l'artillerie offriront donc à Paré un laboratoire expérimental unique et à la médecine, l'occasion d'un progrès décisif.
L'audace est double. La médecine est alors une science livresque, réservée aux savants de cabinet. Paré met les mains dans le sang et la sanie ; descendu sur le terrain, il revendique la nécessité de l'observation, la dignité de l'expérience et de la technique. Second défi : les traités médicaux, destinés à l'élite cultivée, se publiaient alors en latin. Paré ose vulgariser son savoir : il écrit en français et facilite encore la lecture par quarante-trois gravures, ici coloriées. La chirurgie moderne, à ses premiers balbutiements, ne commence pas trop mal : s'inventant pour sauver des vies, s'écrivant pour être partagée.
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