Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Jabez Wilson demande l'aide de Sherlock Holmes après avoir intégré une certaine Ligue des Rouquins. Quelques semaines auparavant son jeune assistant, Vincent Spaulding, lui a montré une annonce où il était écrit que toute personne rousse pouvait espérer pouvoir intégrer la Ligue des Rouquins et ainsi gagner quatre livres par semaine. Monsieur Wilson s'est alors présenté et a été engagé par un certain Duncan Ross. Sa mission est de recopier des pages de l'encyclopédie britannique de 10 h à 14 h. Il faut aussi ajouter que Monsieur Ross a bien insisté sur le fait qu'il devait toujours être ponctuel et ne jamais sortir pendant ces quatre heures de travail sous peine d'être licencié. Tout se passe très bien pendant plusieurs semaines mais un jour alors que Monsieur Wilson allait à son travail il trouve sur la porte une feuille annonçant la dissolution de la Ligue des Rouquins. Cette affaire devenant de plus en plus floue, il décide d'aller voir Sherlock Holmes et, avec son aide, découvre que Mr. Ross s'appelle en réalité William Morris...
Il semblerait que notre chez Watson ait le chic pour tomber au bon moment puisque, de nouveau, il rend visite à Sherlock Holmes alors que ce dernier reçoit un client, Jabez Wilson. D’apparence banale, ce prêteur sur gages se distingue néanmoins par sa crinière de feu qui, en plus d’attirer le regard, l’a conduit à vivre une bien étrange expérience.
En effet, encouragé par son assistant Vincent Spaulding, M. Wilson a postulé et obtenu un poste en or au sein de la très mystérieuse Ligue des rouquins. Payé grassement, son seul travail était de recopier, pendant quatre heures par jour et sans jamais quitter son poste, l’Encyclopaedia Britannica. Très satisfait de la situation, notre client se retrouva donc fort dépourvu quand la fin brutale et inexpliquée de cette expérience fut venue.
Malgré le sérieux du client qui est désemparé face à la perte de ce gagne-pain providentiel, il est difficile de ne pas hurler de rire, à l’instar du duo, devant le burlesque de la situation d’autant qu’Arthur Conan Doyle ne ménage pas les effets comiques. Je me suis ainsi beaucoup amusée durant ma lecture.
Mais on comprend très vite qu’au-delà l’aspect désopilant du cas, il y a anguille sous roche : une ligue au nom des plus étranges, un travail trop beau pour être vrai, un assistant trop parfait dont le seul défaut est une passion illimitée pour la photo… Ce sont tout autant d’éléments qui ne peuvent que mettre en éveil les sens du célèbre détective.
Néanmoins, je n’ai pas partagé l’avis de Sherlock sur le côté extraordinairement bizarre de cette affaire. Elle est certes très intrigante, mais les ficelles sont assez grosses pour qu’une partie soit rapidement compréhensible par le commun des lecteurs. Il se peut néanmoins que pour l’époque, l’histoire sorte réellement des sentiers battus.
Cela ne m’a pas empêchée de passer un excellent moment. J‘ai ainsi adoré voir l’enthousiasme très enfantin de Sherlock pour ce cas qui ne ressemble à aucune des affaires qu’il a traitées ou étudiées. Et, j’ai pris plaisir à suivre les pensées de Watson, ses questions légitimes et ses doutes.
Comme à l’accoutumée, notre docteur est en effet à la traîne n’ayant pas réussi à démêler les fils de l’intrigue. Il faudra donc attendre que Sherlock lui en explique les tenants et aboutissants pour qu’il saisisse l’ingéniosité du plan sans oublier, évidemment, d’en profiter pour s’extasier sur les capacités de déduction de son ami.
Je dois avouer que j’ai également bénéficié des lumières de Sherlock n’ayant pas non plus réussi à faire toute la lumière sur l’affaire. Et c’est frustrant, car une fois expliqué, tout semble si simple. Mais n’est pas Sherlock qui veut !
Enfin, j’ai beaucoup aimé la complicité grandissante entre Sherlock et Watson. Sherlock semble quelque peu s’humaniser aux côtés de son ami ce qui le rend de plus en plus attachant.
En conclusion, The Red-Headed League offre un moment de divertissement agréable faisant passer les lecteurs du rire au questionnement. Sans être originale pour notre époque, cette nouvelle comprend néanmoins quelques zones d’ombre qui rendront la lecture, si ce n’est palpitante, divertissante.
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Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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