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Vous avez écouté les news today ? Moi oui, comme d'hab, au p'tit déj. La cata !
OK, faut rester zen ! Hier, à la boîte, y'a eu un briefing avec le boss sur le benchmarking. C'était galère. Mais, ce mat, avec l'ARTT, moi, j'suis pas surbooké.
Barbarismes, anglicismes. La langue française est en péril. Sous l'influence de puissances extérieures - politiques et financières - et de complicités intérieures, notre langue est en danger. Gangrenée par les abréviations et les néologismes, et surtout par les termes anglo-saxons, le français se dénature.
À contre-courant de cet appauvrissement, Langue française en péril nous rappelle l'importance de notre langue, expression de notre patrimoine culturel et de notre identité.
L'amour de la langue française
Dans le monde francophone, sommes-nous les seuls à négliger ainsi notre langue ? Non bien entendu. Mais l'esprit hexagonal, jamais à court d'anglicismes, fait tout de même figure d'exception. Le célèbre linguiste, Claude Hagège, s'étonne du désamour que trop de nos compatriotes manifestent à l'endroit de leur langue et sait rappeler au besoin combien le Québec entouré d'un océan anglophone, s'est battu bec et ongles pour préserver son identité linguistique.
Il faut croire que tel parisien ou tel provincial se croit plus intelligent quand le mot "live" se substitue au mot "direct" pourtant prêt à l'emploi. Si ce n'est pas le lieu ici de dénombrer les multiples vocables anglo-américains par lesquels se donne libre cours un pédantisme de mauvais aloi, force est d'en constater l'ampleur dans la vie de tous les jours. Certes les emprunts d'une langue à l'autre - c'est vrai par exemple pour nos amis britanniques qui vont s'enticher d'une expression française - n'ont aucun caractère exceptionnel et, jusqu'à un certain point, la vitalité d'un idiome repose sur l'ouverture aux cultures du monde.
Cependant l'excès étant l'ennemi du bien, le français n'a rien à gagner et beaucoup à perdre dans cette fuite en avant.
Étrangement, sous nos latitudes, le concept même de langue étrangère offre assez souvent un visage trompeur. Il n'est pas rare en effet d'y accoler de façon mécanique le seul anglais, au mépris de la diversité linguistique.
Et l'espagnol ? Et l'allemand ? Et l'italien ? Et le russe ?... Afin de rassurer peut-être le lecteur, je tiens à préciser que l'auteur de ces lignes n'est pas du tout insensible à la beauté de la langue anglaise mais qu'il aimerait que la beauté des autres langues - le russe notamment a des sonorités magnifiques - occupât une plus large place dans l'espace hexagonal.
Pour en revenir au français, d'aucuns m'objecteront que ses défenseurs existent bel et bien et qu'ils savent le cas échéant donner de la voix (à elle seule, la réforme de l'orthographe en porte évidement témoignage). Cela suffit-il ? La question vaut d'être posée.
Malgré toutes ces marques d'affection, notre belle langue aujourd'hui a besoin de retrouver un nouveau souffle. C'est bizarrement hors de France, à travers la francophonie, que signe encourageant, celle-ci sans doute se porte le mieux.
Est-ce là que se jouera avant tout son avenir ?
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