Jean Rousselet se livre à une exploration approfondie des causes du "mal de vivre" des jeunes d'aujourd'hui. Non contente de les opposer entre eux, de les sélectionner, de les orienter vers des filières plus imposées que choisies librement, notre société déverse en vrac dans leurs imaginations fragiles un flot ininterrompu d'informations, de plus en plus maladroites et agressives. Face à cette accumulation de savoirs incomplets et contradictoires, beaucoup se découragent, se réfugient dans le marginalisme : peur de l'avenir, angoisse du chômage, de la pollution, de la guerre, refus ou survalorisation de l'argent, refuge dans les sectes et la drogue. Devant l'entrée de ces enfers imaginaires, ils succombent à une véritable maladie de la connaissance, qui les rend peu à peu impuissants à maîtriser quoi que ce soit de leur futur. Nombreux sont les responsables. Les adultes - et ce sont souvent les parents -, l'Etat, l'ensemble des médias, les enseignants, les hommes politiques. Voilà un livre qui va échauffer bien des oreilles. Mais il fallait que ces choses fussent dites et que des propositions concrètes, les unes de simple bon sens, les autres révolutionnaires, viennent prendre le relais de la critique.
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