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Printemps 1916. Alors qu'ils cherchent à fuir la zone occupée par l'armée allemande, quatre orphelins français et une jeune réfugiée belge montent dans le mauvais train et arrivent à Berlin, capitale du Reich. Pour survivre dans une ville étrangère meurtrie par la famine, ils partagent le quotidien d'une bande de gosses des rues, tout en cachant leur véritable nationalité. Au coeur du territoire ennemi, ils manquent à chaque instant d'être capturés par la police ou pris dans des affrontements avec d'autres bandes !
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
C’est la rançon du succès que d’être attendu comme l’est ce tome 1 de La perspective Luigi. En effet, La Guerre des Lulus étant devenu pour ainsi dire un classique en quelques années (et autant de tomes : 5), toute sortie d’un nouvel opus attise curiosité et envie de la part du public. Une curiosité d’autant plus justifiée que les auteurs avaient pris soin de laisser un trou de plusieurs mois dans la trame narrative du premier cycle des aventures des Lulus.
Ainsi, la première qualité de ce nouvel album se situe dans un autre tome, le quatrième pour être précis, au début duquel, le narrateur nous explique qu’il y a quelques années, Luigi a raconté ce qui leur est arrivé pendant ces 11 mois passés en territoires ennemis, tout en précisant en bas de page qu’il s’agit d’un tome « à paraître ». Je dois dire que j’aime beaucoup ce genre de pirouette qui nous montre à quel point les auteurs ont fignolé leur scénario tout en générant une attente légitime chez les lecteurs.
Attente comblée de fort belle manière avec ce nouvel épisode. Car oui, Hautière maintient le niveau pour ce qui est de l’histoire de nos 4 orphelins et de leur protégée belge. Certes, le scénario est un peu léger, à base de poursuites avec la police et de rivalités de bandes, mais l’humanisme qui sous-tend les 5 premiers tomes est encore bien présent, notamment à travers les relations d’amitiés avec les enfants des rues de Berlin. Quant au ridicule de la guerre, il est également, et à nouveau, mis en avant au fil des pages, à l’image des deux espèces de Dupondt, gendarmes allemands, qui passent leur temps à leur courir après.
Côté dessin, Damien Cuvillier reprend le flambeau avec classe et finesse. Ses Lulus sont dans la droite lignée de ceux de Hardoc et le dessin, en général, reste d’une excellente qualité. Les cadrages, les couleurs, la matière et les ambiances sont parfaites pour ce genre de récit et les « tronches » des personnages sont vraiment très bien travaillées.
Tout ça pour vous dire que ce premier tome du diptyque de La Perspective Luigi est une lecture très sympathique et que je vous la recommande sans réserve.
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