"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La seconde guerre mondiale vécue par l'Américain Alan I. Cope, et transmise par Emmanuel Guibert, comportera trois Volumes. Ce premier volet raconte la préparation militaire du jeune Alan depuis Fort Knox jusqu'au débarquement en Normandie. Quand la bande dessinée mérite pour de bon l'adjectif de "réaliste".
Après avoir enfin rencontré Emmanuel Guibert aux Correspondances de Manosque, l’avoir écouté au cours de la sieste littéraire puis avoir conversé avec lui au moment des dédicaces devant Forum BD, il fallait absolument que je lise La Guerre d’Alan, un album graphique que Vincent m’avait confié.
Le premier volume débute par une excellente présentation signée Emmanuel Guibert. Il explique qu’Alan Cope avait 69 ans et lui 30 ans quand ils ont échangé longuement sur son vécu.
Ensuite, cette première des trois parties se consacre aux deux années d’instruction, de formation militaire pour Alan, aux États-Unis. Mobilisé dès ses 18 ans, il part pour l’aventure, se fait des amis dont il précise ce qu’ils sont devenus ensuite et surtout raconte son vécu.
Parti de Californie, en train, pour rejoindre Fort-Knox dans le Kentucky, près de Louisville, il passe par Chicago et New York. Là, avec ses camarades, il grimpe même en haut des cent deux étages de l’Empire State Building !
À Fort Knox, il passe trois mois dans les blindés, s’entraîne sous les balles, se fait un grand ami : Lou mais aussi Donald O’Connor. Il attrape des morpions, apprend à conduire un char, demande les paras mais se retrouve à l’école de radio. Au foyer, il découvre le music-room et apprécie les classiques avec David Diamond puis Amiel Van Teslaar qu’il retrouvera à Orléans, en 1953.
Enfin, Fort Benning, en Géorgie, est la dernière étape avant la grande traversée sur un paquebot transport de troupes. La tempête est permanente, ce mois de février 1945, mais Alan n’est pas malade.
Nommé Première classe, il débarque au Havre le 19 février 1945, le jour de ses vingt ans !
Si j’ai tenté de résumer ce tome 1 de La Guerre d’Alan, j’ai laissé beaucoup de détails passionnants, d’anecdotes très intéressantes et révélatrices de ce qui se passait de l’autre côté de l’Atlantique pendant que la Seconde guerre mondiale dévastait notre Europe.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que La Guerre d’Alan débute par l’annonce du bombardement de Pearl Harbour par les Japonais. Cette attaque déclencha l’implication complète du pays présidé par Franklin Delano Roosevelt.
En lisant cette BD, j’ai beaucoup apprécié le dessin d’Emmanuel Guibert, ses planches très variées, illustrant parfaitement le récit d’Alan Cope, récit parfaitement retranscrit par l’auteur, d’une écriture manuelle régulière, facilement lisible. Avec une infinie précision, il peut dessiner un paysage complet, détailler une arme, un char d’assaut ou croquer tout simplement un portrait et j’avoue être touché par leur expressivité.
Maintenant, Alan Cope est en France. Il faut me plonger dans le tome 2 pour connaître la suite de La Guerre d’Alan, une guerre qui change beaucoup des récits déjà lus.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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