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La guerre au miroir de la littérature ; essai sur Claude Simon

Couverture du livre « La guerre au miroir de la littérature ; essai sur Claude Simon » de Christophe Luzi aux éditions Colonna
  • Date de parution :
  • Editeur : Colonna
  • EAN : 9782915922288
  • Série : (-)
  • Support : Revue
Résumé:

Essai sur Claude SimonLa Guerre ? Elle se confond avec l'homme. Elle est ce qui l'anime naturellement. Elle tient à ses qualités intrinsèques. Conçu comme « le Père de toutes choses » par la pensée héraclitéenne, le polemos est inné et infus. Générateur des êtres, il l'est plus universellement... Voir plus

Essai sur Claude SimonLa Guerre ? Elle se confond avec l'homme. Elle est ce qui l'anime naturellement. Elle tient à ses qualités intrinsèques. Conçu comme « le Père de toutes choses » par la pensée héraclitéenne, le polemos est inné et infus. Générateur des êtres, il l'est plus universellement du monde qui résulte de la querelle perpétuelle des contraires. « Il faut savoir», nous dit Héraclite, «que la guerre est universelle, [...] et que, engendrées, toutes choses le sont par la joute, et par elles nécessitées ». Dans la conscience hellénique, le conflit est conçu comme une force « élémentaire ». L'on ne peut la refouler car elle transcende la volonté. Son énergie pulsionnelle émeut l'homme. Claude Simon, lorsqu'il en définit la nature, situe la Guerre au coeur des nécessités humaines. Celle-ci est appréhendée comme un besoin fondamental qui échappe à l'activité inhibitrice de la raison ou du jugement éthique. Elle se place sous le signe instinctuel. Son site se trouve dans le fond commun de l'espèce, « cette mer, cette vieille mare, cette antique matrice, ce creuset originel » pour reprendre la métaphore du berceau méditerranéen. À l'évidence une telle approche renonce à considérer ses manifestations comme un des épiphénomènes du comportement. L'état naturel porte en lui la nécessité de défouler les pulsions de destruction « dont le but final est de ramener ce qui vit à l'état inorganique ». Ainsi la guerre constitue-t-elle un exutoire inéluctable au Thanatos, ce que Claude Simon nomme dans La Route des Flandres « ce permanent et inépuisable stock ou plutôt réservoir ou plutôt principe de toute violence et de toute passion qui semble errer imbécile désoeuvré et sans but à la surface de la terre comme ces vents ces typhons sans autre objet qu'une aveugle et nulle fureur secouant sauvagement et au hasard ce qu'ils rencontrent sur leur chemin ».Auteur : Christophe LUZI

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