Une sélection qui fait la part belle aux nouveautés de la rentrée littéraire
1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l'idée que l'on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.
Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s'exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l'étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l'hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu'autoritaire.
Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c'est à la fois vouloir survivre et accepter l'idée de mourir.
Couronné en Italie par le prestigieux prix Campiello, ce roman saisissant est inspiré de l'histoire vraie de Margot Wölk. Rosella Postorino signe un texte envoûtant qui, en explorant l'ambiguïté des relations, interroge ce que signifie être et rester humain.
« Ce livre où l'on parle d'amour, de faim, de survie et de remords vous reste gravé dans le coeur. » Marie Claire Italie
Une sélection qui fait la part belle aux nouveautés de la rentrée littéraire
Dix femmes allemandes dans une caserne à Wolfsschange – la tanière du loup – afin d’éviter au Führer de se faire empoisonner en prenant ses repas. Le lot quotidien de bien des dictateurs dans l’histoire humaine ! De fait Rosa Sauer sera l’une de celles-ci, mettant sa vie au service de sa patrie, - remarquons qu’un refus ne pouvait être toléré. Mais si pouvoir se nourrir, dans ces temps âpres et difficiles représente un bien précieux, la contrepartie d’être empoisonnée suspend l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête !
Il s’agit bien dans ce roman de rendre éloge à ces femmes, dans l’ombre du chef des nazis. Histoire véridique, dont Margot Woelk a décidé à quatre-vingt-seize ans, de la rendre publique.
Un récit léger, sans profondeur, qui survol les tragédies subies par l’humanité ; si ce n’est le cruel dilemme de voir son mari partir au front, et de ne jamais approcher le dictateur. Une histoire de femme perdue et qui toujours se cherchera dans les arcanes de la vie.
Un style doté d’une lecture rapide et agréable, sans conteste, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Le décès de Margot Woelk a été annoncé au journal télévisé un soir d'avril 2014. Margot Woelk a été célèbre pour avoir été une des goûteuses d'Hitler et seule survivante. Rosina Postorino lui rend hommage à travers un roman qui relate sa vie. Rosa Sauer est Margot Woelk.
Nous sommes en 1943, Hitler terrorisé à l'idée que l'on puisse attenter à ses jours va faire recruter de force, par l'armée, 15 femmes qui auront pour mission de goûter tous les plats qui lui seront servis, et ce, trois fois par jour. Rosa, jeune Berlinoise, est l'une d'entre elles. Elle n'a pas choisi cette situation qui lui est imposée, elle ne peut y déroger. Va commencer alors pour ces femmes un cauchemar, une terreur de chaque jour. Elles devront obéir, faire leur devoir sous haute surveillance, goûter et goûter encore sachant que chaque bouchée peut être la dernière. Pendant deux ans nous allons suivre Rosa, suivre la vie de ces femmes. Malgré l'horreur Rosa, persuadée que son mari ne reviendra pas du front, vivra une histoire d'amour.
Ce roman traite de la vie des femmes en temps de guerre et représente une peinture de la société allemande de cette époque.
Rosella Postorino, journaliste Italienne, nous offre un roman puissant qui se lit d'une traite et nous permet de mieux connaître cette période de l'histoire. Nous y découvrons un épisode sombre de cette guerre et nous rappelle que la terreur, face à un homme qui a droit de vie et de mort, peut être de toutes les tables.
Je m'attendais en ouvrant "La goûteuse d'Hitler" à un livre abordant la paranoïa d'Hitler, la folie nazi, l'évolution du régime, les étapes de la guerre ; bref un récit historique.
Si vous attendez cela, il faut le refermer car ces faits historiques n'apparaissent qu'en toile de fond.
Rosa est certes goûteuse pour Hitler (qu'elle ne verra jamais) mais c'est surtout un femme qui attend son mari, installée chez ses beaux-parents.
Elle déteste le régime mais tombe amoureuse (est-ce le terme d'ailleurs ?) d'un nazi.
Il y a de la solidarité entre goûteuses, rien n'est manichéen mais finalement le récit est assez pauvre. Il y a aussi quelques longueurs.
Cela se lit mais sans plus.
Passionnant portrait de femme dont l'histoire se mêle, par hasard, à l'Histoire avec un grand H. Roman sensible et instructif, très puissant. A lire absolument.
A Berlin, Rosa Sauer a épousé Gregor, son chef de service. Ils vivent correctement dans leur appartement, et leur travail leur apporte une relative aisance. Mais lorsque la guerre éclate, Gregor s’engage au service de sa patrie en délaissant Rosa qui n’a même pas eu le temps de vivre ni d’enfanter, pour aller se battre sur le front de l’est.
Restée seule, elle partage l’appartement de sa mère qui décède sous les bombes. Son père est heureusement déjà mort (si l’on peut dire) car cet homme-là n’a jamais accepté le nazisme, c’est risqué dans l’Allemagne de 1943. Réfugiée chez ses beaux-parents à Gross-Partsch, en Prusse-Orientale, près de la tanière du führer, Rosa est désignée avec neuf autres jeunes femmes pour aller goûter chaque jour la nourriture destinée à Hitler.
Elles sont jeunes, filles ou mère, célibataire ou mariée avec un homme parti au front, et sont soumises sans ménagement à cette tâche quotidienne et angoissante. Elles ne se connaissent pas, mais les relations sont difficiles, car la confiance, le partage ou l’amitié ne sont pas des notions aisément partageables en temps de guerre.
Qui sont Leni, Elfriede, Augustine, Béate et les autres dans cet univers délétère où chaque geste est épié par les SS, ou chaque bouchée avalée est un pari sur la vie, et dans une région où il est si difficile de se nourrir, une véritable bénédiction tant que l’on ne veut pas voir que c’est surtout un pari sur sa propre mort.
Ce que j’ai aimé ?
Malgré certaines incohérences (l’histoire entre Rosa et l’officier, la propagande végétarienne acceptée sans discussion) j’ai aimé découvrir le quotidien de ces femmes allemandes, leurs peurs, leurs espoirs, leur lassitude et leur force. L’ambiance, la tension, les mensonges, les relations hommes femmes, soumises, dépendantes, fortes aussi, le rejet du nazisme ou le silence, le sentiment de culpabilité ou le manque de volonté de savoir ce qui se passait réellement dans le pays semblent assez plausibles.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/07/26/la-gouteuse-dhitler-rosella-postorino/
Rosa Sauer, une jeune femme de 26 ans, se retrouve bien malgré elle dans la machine SS. En 1943, elle est enrôlée d'office comme goûteuse d'Hitler. Elle n'a pas le choix, aucune voix sur ce dont elle a envie.
Tous les matins, un bus vient la chercher chez ses beaux-parents où elle a trouvé refuge pour l'emmener avec dix autres femmes dans un réfectoire pour goûter la nourriture, trois fois par jour.
La peur au ventre, elle ne sait jamais si elle rentrera chez elle à la fin du repas, si elle sera encore en vie à la fin de la journée.
Récit écrit à la première personne du singulier nous fait entrer dans l'intimité de ces goûteuses et plus particulièrement celle de Rosa.
L'alternance avec des passages en flashbacks, nous en apprend plus sur cette jeune femme, sa vie d'avant la guerre, sa vie pendant la guerre.
Le récit inspiré de faits réels et de la vie de Margot Wölk.
Portrait d'une femme forte. Description d'un épisode de l'histoire que je ne connaissais pas. J'ai aimé découvrir la vie de ces femmes, leur "métier" si particulier, secret et tellement dangereux. La peur, l'angoisse dictaient leur vie. J'ai tremblé avec elles pour chaque bouchée avalée.
Rosa et Gregor filent le parfait amour à Berlin, jusqu’au jour où il décide de rejoindre l’armée. Rosa s’installe donc chez sa mère, mais à sa mort à l’automne 1943 elle décide de partir vivre chez ses beaux parents à Gross-Patrsch. C’est là qu’elle sera réquisitionnée, ainsi que 9 autres femmes qui la considère comme une étrangère et avec qui elle devra composer, par les SS pour goûter les plats du Führer. Ce sera grâce à son beau-père, jardinier, que Rosa va se lier d’amitié avec la Baronne qui lui ouvrira chaleureusement les portes de son château et avec qui elles auront de longs échanges sur les arts notamment la musique et la littérature.
Ce roman inspiré d’une histoire vraie, celle de Margot Wölk, montre un des visages de l’Allemagne nazie moins connu qui n’a pas fait de cadeau à son peuple. Peuple qui a subit la violence du Führer en vivant dans la peur non seulement de la Gestapo mais aussi de son entourage. Mais ce roman malgré tout nous d’hommes et de femmes avec une part d’humanité puisque seront évoqués tour à tour les sentiments humains imbriqués les uns dans les autres : l’amour, l’amitié, le respect, l’abnégation, la jalousie. Cependant la façon dont il est écrit en fait un roman intimiste avec beaucoup de pudeur.
Un grand merci à l'amie qui m'a offert ce beau coup de coeur.
Un roman passionnant qui nous fait entrer dans les coulisses de l'entourage d'Hitler et plus particulièrement dans la vie des goûteuses, ces femmes qui étaient chargées de manger la nourriture destinée au dictateur avant lui afin de lui éviter tout empoisonnement.
On suit ainsi le parcours de Rosa, jeune berlinoise choisie bien malgré elle et ses idées politiques qui attend désespérément des nouvelles de son mari, engagé dans l'armée allemande. On partagera avec elle ses angoisses, ses nouvelles amitiés ou inimitiés dans un climat oppressant.
Comment servir les intérêts d'un homme qu'on déteste? Comment survivre dans un contexte dominé par la violence?
Rosella Postorina signe ici une belle histoire qui captive autant qu'elle touche et ce n'est sans doute pas un hasard si les pages se tournent sans qu'on y prenne garde.
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