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Au lendemain de la conquête anglaise, la Haute-Mauricie devient une terre de convoitise pour les Eurocanadiens. Des commerçants en quête de fourrures et des missionnaires en quête d'âmes à convertir s'installent progressivement dans le pays des Atikamekw qui, pour leur part, acceptent de commercer dans les postes de traite et de porter attention aux enseignements des robes noires. Or, pourquoi échanger des fourrures? Pourquoi s'intéresser au christianisme? Quel était l'intérêt d'accueillir les gens du sud et d'interagir avec eux? Qu'espéraient obtenir les Atikamekw de ces Eurocanadiens? Qu´ont-ils emprunté au monde occidental et qu´ont-ils dû céder en retour? Bref, de quelle façon les ancêtres des Atikamekw actuels ont-ils composé avec l´arrivée et l´installation des Eurocanadiens sur leur territoire d'occupation et d'exploitation entre 1760 et 1870?On ne peut certes prétendre que les Atikamekw n'ont retiré de la présence des commerçants et des religieux que des avantages, sans pour autant mettre en péril leur indépendance et leur mode de vie traditionnel. En fait, dans le contexte de codépendance qui prévalait en Haute-Mauricie entre les Atikamekw et les Eurocanadiens, les compromis de part et d´autre ont été inévitables, chaque partie tentant de soutirer à l´autre plus que ce qu´elle lui cédait. Jusqu'en 1870, l'histoire des relations entre les Atikamekw et les Eurocanadiens en Haute-Mauricie apparaît comme une suite de marchandages, d'ajustements pour contrer des visées de l'autre jugées néfastes, de petites victoires, de lourdes pertes. En ce sens, le présent ouvrage fait état, dans les grandes lignes, des motivations, des actions, des réussites et des revers qui ont marqué la politique de gestion de l'Étranger déployée par les Atikamekw.
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