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Il y a vingt ans, l'élection présidentielle du 21 avril 2002 révélait le fossé entre la gauche et les électeurs des classes populaires. Dans les banlieues, le divorce était entériné : plus que l'élévation des scores du Front national, la montée de l'abstention et le désintérêt à l'égard de la politique institutionnelle sont devenus la norme. Pourquoi cette rupture entre la gauche et les cités ? À rebours des analyses misérabilistes sur les quartiers populaires, Olivier Masclet montre que, dans les cités, se produit et se renouvelle un certain rapport à la politique. Des porte-parole, souvent issus de l'immigration, continuent d'émerger, susceptibles d'incarner pour la jeunesse de ces quartiers un modèle de mobilisation et de promotion collectives par l'action politique. L'auteur s'interroge dès lors sur l'exclusion progressive de ces « militants de cité » du champ politique local. Cet ouvrage révèle les conditions du rendez-vous manqué entre la gauche municipale et les cités : les quartiers économiquement déshérités le sont aussi politiquement.
Alors que cette désaffection ne cesse de se confirmer, Olivier Masclet reprend son analyse, souligne les persistances de certains blocages et éclaire quelques évolutions notoires.
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