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Tino a onze ans. Il vit à Buenos Aires avec sa mère, son père, sa soeur, Bruno le garde du corps et Irma la bonne paraguayenne, dans une maison bourgeoise cossue, sous surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Car sa famille n'est pas comme les autres : son père, Razzani - dont le plat préféré est la langouste au jerez -, est un des hommes les plus puissants du pays. Ce qui inquiète Maia, une amie d'école avec laquelle Tino entretient un jeu amoureux. Jusqu'au jour où Razzani fait les gros titres de la presse et que le père de celle-ci, présentateur de l'émission « Le chasseur », l'invite et tente de le démolir en direct. Tout s'effondre autour de Tino : et s'il ne connaissait pas son père ? Qui est cet inconnu qui l'a élevé ? Pourquoi tous ces mensonges ? Et quand l'homme le plus recherché du pays prend la fuite, c'est toute sa famille qui s'effrite : la soeur, anorexique et sous antidépresseurs, la mère, qui refuse de voir la réalité en face et Tino qui fait l'expérience de la disgrâce.
Tino, onze ans, voit sa vie basculer lorsqu’il découvre à la télévision, en même temps que des millions d’Argentins, que son père est un homme d’affaires proche du pouvoir qui a trempé dans de sales affaires.
[...]
La Fureur de la langouste met en scène l’effacement du grand magnat Razzani et l’éveil de Tino, qui découvre que son père n’est pas ce qu’il croyait être. Pour autant, le roman se contente de raconter les quelques mois qui suivent la fuite de Razzani, s’arrêtant tantôt sur Tino qui ne part pas sur les traces de son père ni ne formule de critique à son égard, tantôt sur les autres membres de la famille qui reprennent le cours de leur vie, sans la présence écrasante de Razzani.
On retrouve ici encore l’immobilité et l’égarement propres à l’œuvre de Lucía Puenzo, mais sans la tension et le réalisme magique. Il n’y a rien de furieux dans l’histoire ni dans l’écriture, rien qui transcende la vision du monde de Tino et des siens.
Si on considère ce roman comme celui du passage de l’enfance à l’âge adulte, il est peu évocateur. Si on considère plutôt la condition sociale de cette famille millionnaire, il apparaît difficile de compatir à son sort. Le roman est d’ailleurs focalisé sur leur point de vue et occulte quasiment celui des détracteurs. Par ailleurs, l’ambivalence entre ce qui constitue un malheur familial et ce qui est justice sociale est assez peu appuyée, dans la mesure où les actes de corruption de Razzani sont totalement passés sous silence. Ce choix rend l’ensemble incomplet et psychologiquement plus simpliste que les autres textes de Lucia Puenzo.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/la-fureur-de-la-langouste-lucia-puenzo-a107706878
Un pré adolescent découvre que son père n'est peut-être pas le "modèle" tel qu'il le voyait jusque là. Un regard sur une Argentine des années 90-2000 où la provenance de l'argent n'était pas regardée à la loupe.J'aimerais penser que ce roman n'est qu'une caricature facile, ce qui n'empêche pas de s'arrêter sur les comportements des principaux protagonistes: Tino, ses soeurs, son garde du corps et le puissant Razzani, son père...
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