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Un grand roman d'amour et d'amitié sur une époque hantée.
Paris, octobre 1913. Germaine et Louise se rencontrent sur les bancs de l'école. C'est le début d'une ardente amitié, que vient percuter la Grande Guerre. Les pères s'en vont, les mères restent avec leurs filles. Cette guerre, qui assassine les uns et hante le regard des autres, donne la nausée à Germaine. Louise, elle, s'enflamme pour la patrie et ses soldats qui risquent leur vie pour elle. Les années passent, sanglantes. Certains rentrent, d'autres non. C'est l'après, suintant la guerre jusqu'à la moelle.
En 1924, sur l'île de la Grenouillère, à Chatou, on organise une foire aux fiancés , afin de former des couples qui redonneront vie à la patrie . On se regarde, on se frôle, on valse sur Ne bercez pas mon coeur. Les deux amies sont de la fête. Louise attire tous les regards. Surtout celui de Ferdinand, dont la joue barrée d'une cicatrice rappelle que la guerre continue bien après le silence des armes.
Le roman s'ouvre sur le cadavre de Louise repêché dans la Seine le 20 décembre 1924. Nous remontons ensuite en octobre 2013 où Louise et Germaine, 9 ans, se rencontrent sur les bancs de l'école et deviendront des amies inséparables. Cette profonde amitié leur permet de traverser les années de guerre, de partager la passion de l'enseignement car elles deviennent toutes deux institutrices dans des établissements de Montmartre. Mais Louise a perdu son père à la guerre en 1917 et l'amitié de Germaine ne parviendra pas à adoucir la peine de Louise, à combler sa fragilité, sa tristesse.
Le thème central de "La foire aux fiancés" n'est pas vraiment la guerre en elle-même mais ses conséquences; quand elle est finie sur le champs de bataille, elle ne l'est ni dans les cœurs, ni dans la tête des hommes qui l'ont faite. L'extrême violence subie, la mort omniprésente détruisent de l'intérieur ceux qui reviennent; ils ont du mal à retrouver leur place dans la société et la famille, à retrouver des relations normales avec celles et ceux qui n'ont pas vécu l'enfer, Les différents personnages masculins incarnent cet après, lourd à porter. Les personnages féminins, quant à eux, décrivent le statut de la femme qu'on a renvoyée à son foyer, auquel on a dénié le droit de vote alors qu'on leur avait demandé de suppléer le départ des hommes, dans la sphère privée mais aussi et surtout dans la sphère publique.
Contrairement à ce que pouvait laisser penser le premier chapitre, ce roman n'est pas un policier, ni vraiment un roman, d'ailleurs, pendant les deux premiers tiers du livre. En effet, j'ai eu l'impression de lire un ouvrage d’histoire,certes plus intimiste qu'un manuel scolaire, dans lequel s'était glissée une fiction plutôt que lire un roman sur fond historique. Pendant toute cette première partie, il est très descriptif, avec une absence presque complète de dialogues, des longueurs. La fiction prend le dessus dans le dernier tiers de l'ouvrage, à partir de la foire aux fiancés qui donne son titre au roman. C'est le point de basculement qui va décider du destin de Louise. Le rythme s'accélère et la dimension historique s'atténue.
#LaFoireauxfiancés #NetGalleyFrance
Louise et Germaine, les inséparables amies ont dix ans lorsque la mobilisation envoie sur le front leurs pères, et tant d’autres jeunes hommes qui iront périr pour un combat qu’ils n’ont pas choisi. Les femmes prennent la direction des opérations et suppléent au vide laissés par les départs, parfois sans retour. Rapidement les deux fillettes s’opposent dans leurs convictions vis à vis de ce conflit parti pour durer plus qu’une saison. Germaine est une pacifiste convaincue tandis que Louise proclame ses sentiments patriotiques.
On le sait dès les premières lignes, Louise est la victime d’un drame. Comment en est-elle arrivée à cette fin funeste ? Peu à peu, l’histoire est développée pour aboutir à l’issue fatale.
Est-ce un roman destiné à la jeunesse ? Je n’ai pas eu l’impression de découvrir quoi que ce soit sur la guerre de 14-18, maintes fois évoquée en littérature. D’autre part, tout est surexpliqué, repris pour dire la même chose en d’autres termes, ce qui alourdit la narration sans apporter d’information supplémentaire. Le procédé entraine une sensation d’ennui qui pénalise la lecture.
Attention aussi aux anachronismes quant on veut écrire un roman qui s’inscrit dans la grande histoire !
Fort risque d’oubli à court terme pour ce roman plein de bonnes intentions, sur des thèmes dignes d’intérêt, l’absurdité de la guerre, l’ignominie des féminicides…
496 pages Les avrils 13 avril 2023
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