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La fin de l'autre monde

Couverture du livre « La fin de l'autre monde » de Filippo D' Angelo aux éditions Noir Sur Blanc
Résumé:

Ludovico Roncalli, bientôt trentenaire, est un jeune et brillant doctorant en littérature française. Il est attelé à la rédaction d'une thèse qui l'ennuie, sous la direction d'un mandarin de l'université de Gênes. Fils de bonne famille, désabusé, érotomane par cynisme et par désoeuvrement plutôt... Voir plus

Ludovico Roncalli, bientôt trentenaire, est un jeune et brillant doctorant en littérature française. Il est attelé à la rédaction d'une thèse qui l'ennuie, sous la direction d'un mandarin de l'université de Gênes. Fils de bonne famille, désabusé, érotomane par cynisme et par désoeuvrement plutôt que par réel désir, flirtant dangereusement avec l'alcoolisme, il est à la fois le représentant et le témoin écoeuré du naufrage de sa génération, qui est celle de l'Italie berlusconienne. Son seul îlot d'authenticité est dans la relation complice qu'il entretient avec sa soeur cadette, Umberta : tel Ulrich et sa soeur Agathe dans L'homme sans qualités, Ludovico et Umberta jouent et déjouent sans cesse, entre ironie et amour vrai, la tentation de l'inceste.
Le hasard des recherches de Ludovico lui fait découvrir l'existence probable d'une fin alternative au roman utopique écrit par Cyrano de Bergerac, L'autre monde (1657). Se procurer la version inédite de la fin de ce roman lui assurerait une entrée fracassante dans la carrière universitaire et rachèterait, peut-être, sa morne existence. Dans sa quête de ce graal littéraire, Ludovico se rend en France, puis en Russie, accumulant aventures érotiques médiocres et déconvenues cuisantes, ratages personnels qui font écho à l'énorme gâchis collectif qui se joue au même moment dans sa ville natale, Gênes, au cours de l'été 2001, à l'occasion d'une tristement mémorable réunion du G8.
L'écriture est brillante, riche et contrastée, dans une langue soutenue qui n'hésite pas à accueillir quelques passages crus et piquants.
S'inscrivant dans le sillage de l'« inetto » d'Italo Svevo ou de certains personnages de Pavese (Le diable sur les collines), Ludovico, le personnage-narrateur, est le représentant d'une époque qui a cessé de croire aux grands récits qui avaient animé les générations précédentes, qui cultive un hédonisme mesquin et sans élan, et ne parvient même plus à se hisser à la hauteur de ses plus modestes ambitions.

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