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Une main de femme aux ongles vernis de rouge, tranchée net au niveau du poignet, est retrouvée dans la ménagerie du Jardin des Plantes, à Paris. Dans l'enclos des cochons. La victime a-t-elle été tuée ici avant d'être dévorée par les porcs ? Pour le commissaire Kuhn, ce n'est que le début d'une affaire tortueuse. Du bois de Boulogne aux salons feutrés des ambassades, des squats de camés aux bureaux survoltés du 36 quai des Orfèvres, le commissaire se débat dans un noeud de vipères. Le meurtre semble avoir un lien avec un ignoble trafic aux multiples ramifications. Pour Kuhn, il n'y a qu'une seule manière de dénouer l'affaire : découvrir ce que cette fille avait bien pu apprendre avant de finir découpée en morceaux.
Un roman policier haletant
"La fille qui en savait trop", de Nils Barrellon, est un roman policier qui vous tient en haleine. Son auteur, finaliste du Prix Quai des Orfèvres 2014, mène son suspense de main de maître.
La fille qui en savait trop commence justement par une main, une main de femme tranchée retrouvée dans l'enclos des cochons de la Ménagerie du Jardin des plantes. Un retour de vacances pied au plancher pour le commissaire Nils Kuhn de la police judiciaire. Flanqué de son équipe, il va devoir résoudre cette affaire dans les plus brefs délais. Une course contre la montre au cours de laquelle il va devoir faire preuve d'endurance.
UNE ÉCRITURE NERVEUSE
Nils Barrellon n'accorde aucun répit au commissaire. Il le fait courir aux quatre coins de Paris, le malmène. Rythme nerveux, intrigue haletante, le lecteur est au cœur de l'enquête. Descriptions scrupuleuses des lieux, jargon propre aux hommes d'action, exactitude des procédures médico-légales, Nils Barrellon ne laisse rien au hasard. Le professeur agrégé de sciences, autre profession de l'auteur, n'est pas loin, tapis dans l'ombre... Il a arpenté le terrain qu'affectionne tant son héros.
UN HÉROS PROCHE DE SAN ANTONIO
Toujours sous pression, Nils Kuhn ne se départit jamais de son humour. A l'image de tous ceux qui côtoient le danger, il manie l'ironie pour décompresser et aime les bons mots. Comme lorsqu'il surnomme le lieutenant Nicolas "le Zuckerberg de la police" ou qu'il compare une journaliste télé, qui ne le lâche pas d'une semelle, à un pitbull. C'est une des forces du roman, donner vie à des personnages plus vrais que nature.
D'ailleurs, on les verrait bien prendre chair. Pourquoi pas sous la forme d'une série policière...
Un récit sans temps morts et bourré d'actions. Les pages défilent rapidement, si bien qu'on se retrouve à la fin de l'ouvrage sans s'en rendre compte. L'humour du commissaire aidant énormément : il donne de la légèreté à une intrigue plutôt sombre. En effet, l'auteur attire notre attention sur la « traite des blanches », un sujet plutôt sensible mais néanmoins réaliste.
C'est avec plaisir que j'ai parcouru cette nouvelle affaire. La fille qui en savait trop est un bon thriller à ne pas manquer.
Avis complet : http://sariahlit.blogspot.fr/2015/04/la-fille-qui-en-savait-trop.html
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