"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre dans un garage de Reykjavik, une cartouche de cigarettes, un ordinateur portable et une grenade nazie - mais elle ne s'est jamais sentie aussi bien. Elle, c'est Herbjörg María Björnsson, 80 ans. Entre le palais présidentiel islandais, la pampa argentine et Berlin bombardé, elle a vécu les pires heures de ce siècle fou, qui la rendit folle elle-même : de rage et d'amour.
Et avant l'incinération a 1 000°, Herra, comme on l'appelle, a quelques mots à vous dire...
Herra nous raconte sa vie, dans plus de 700 pages, avant que tt finisse à 1000° un 14 décembre.
L'auteur Hallgrimur Helgason, écrivain islandais, maintient le lecteur en haleine grâce à des chapitres courts, pas toujours chronologiques mais toujours surprenants.
Herra est une héroïne attachante qui ne manque pas d'humour. Elle est directe et son langage est cru.
Il faut réussir à la suivre, mais une fois qu'on y est parvenu, on passe de véritables bons moments avec toujours le sourire aux lèvres
J'engage tt le monde à prendre le temps de faire connaissance avec Herra.
Ce livre me laisse dubitative, je ne saurais dire si je l’ai aimé ou non. Je n’ai pas réussi à me plonger entièrement dedans. Plusieurs fois je me suis dit : laisse le dans un coin (mais pas Bébé, parce qu’on ne laisse Bébé dans un coin) mais je suis une fille obstinée alors je me suis accrochée et j’ai fini par en venir à bout. Et pour une fois à la fin d’un livre je me suis dit : ouf ! Il est fini !
Un petit tour de celui-ci :
Dans ce livre on découvre Herra, Herbjörg de son nom de baptême, elle a traversé la seconde guerre mondiale durant son adolescence et vécu plusieurs vies. Elle nous fait connaitre Berlin sous les bombes et son occupation par les troupes Russes, Hambourg où elle a une aventure avec de Jon Le Pacifiste, leader des Beatles. Qui sera un Jon parmi les Jon de sa vie.
L’histoire est décousue, on passe d’une période à une autre sans réel lien, c’est une vieille femme malade qui nous la conte. Une femme qui aura connu les fastes et le luxe du palais présidentiel mais aussi la pauvreté, la misère et la faim.
On y découvre à travers ses yeux l’Islande, son pays mais aussi l’Argentine qui fut un temps une terre d’accueil. Herra nous raconte son amour inconditionnel pour sa fille mais aussi sa non-relation avec ses fils. Et si aujourd’hui c’est une femme qui vit dans un garage avec son ordinateur, ses cigarettes et sa grenade nazie, elle se dit heureuse et en paix. D’ailleurs elle a organisé et réservé elle-même la date de son incinération.
Ce livre c’est un peu « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » mais en moins bien.
Pour autant je vous conseille de le lire vous-même et de vous faire votre propre avis.
Lo !
La vieille Herra, le corps épuisé par un cancer, mais la tête qui fonctionne à cent à l'heure, attend la mort et la crémation à 1000°.
A près de quatre-vingt ans, elle vit seule dans un garage avec pour seule compagnie un ordinateur, des cigarettes et une grenade datant de la seconde guerre mondiale.
Elle s'est créé différents profils sur Facebook et communique avec le monde entier en se faisant passer pour une jeune et belle femme.
Lorsqu'elle laisse son esprit vagabonder, c'est toute une vie qui refait surface, son enfance, la guerre, ses maris, ses enfants, son quotidien solitaire dans son garage et l'on comprend peu à peu comment elle est devenue cette vieille femme aigrie.
Dès le début, cette femme m'est apparue comme terriblement antipathique, mais au fil des pages, je lui ai trouvé un côté attendrissant et peu à peu je me suis attachée à elle.
Tour à tour inventive, irrévérencieuse et surprenante, cette biographie d'un personnage qui a réellement existé, petite fille du premier président d'Islande se lit souvent le sourire aux lèvres.
Certains passages sont dignes des héros les plus truculents d'Arto Paasilina.
La femme à 1000° est une dure à cuire !
Le titre m’attirait, Sandrine l’a fait voyager jusqu’à mes yeux et, je l’ai lu.
« Je vis ici, seule dans un garage, avec pour unique compagnie un ordinateur portable et une vieille grenade. Un vrai petit nid douillet. Mon lit est un lit d’hôpital ; je n’ai guère besoin d’autre mobilier, en dehors de toilettes, qu’il m’est toujours pénible de devoir utiliser »
Comment ça, une personne âgée vivant dans un garage ? Quel scandale !!! Et pourtant, elle y est beaucoup mieux qu’à l’hospice où ces « chers » enfants l’avaient enfermées.
Pendant plus de 600 pages, Herra va raconter sa vie et quelle vie !!!
La période de la seconde guerre mondiale se prête à ce genre d’expériences, mais j’avoue que l’imagination de l’auteur est débordante…. Notre petite française dans « La bicyclette bleue » est une sainte et une vierge à côté.
La femme à 1000° ? ce n’est pas de l’humour au 1000°, mais la température de crémation des corps humains, puisque cette chère Herra pousse la plaisanterie jusqu’à commander sa propre crémation…. elle aurait pu s’appeler la femme à 1000 volts, pour parodier Gilbert Bécaud (100 000 volts pour lui) tant sa vie est plus que trépidante. Herjbörj Maria Björnsson a eu mille vies, mille histoires d’amour, mille emmerdements…. Oui cette femme pourrait jouer au jeu des mille euros, surtout avec une grenade entre les jambes (Oui, je sais, humour de mauvaise qualité !)
Le style, proche de l’oral convient très bien à cette vieille peau cynique qui nous raconte un pan de l’histoire vu côté islandais. Il faut lui reconnaître sa franchise.
Mais, oui il y a un mais ! Le style drolatique d’ Hallgrimur Helgason supporte une distance moyenne. Au mitan de ce gros bouquin, je n’en pouvais mais d’Herra, de sa vie, comme s’il fallait absolument qu’elle nous esbaudisse à chaque page.
En conclusion, une lecture mitigée. Ce récit aurait mérité d’être plus condensé pour gagner en force.
Elle a beau vivre dans un garage, abandonnée de tous sur son lit médicalisé, rongée par la maladie, Herbjörg Maria Björnsson n'a rien perdu de sa verve, de son cynisme et du tempérament de feu qui la caractérisent. A 80 ans, celle qu'on appelle Herra, a gardé le contact avec le monde extérieur grâce à une connexion internet, mais à l'approche de la mort, l'heure est surtout à l'introspection et à l'évocation des souvenirs d'une vie intense et hors du commun, vécue à 100 à l'heure, sans souci des convenances et autres diktats sociaux, des fjords gelés d'Islande à la pampa argentine, de Paris libéré à Berlin bombardé.
Qui est Herra ? Une loque qui se traîne de son lit aux toilettes, entre deux cigarettes et une caresse à la grenade qu'elle garde toujours à portée de main, une vieille femme malade qui passe le temps en s'inventant une vie de top model sur les réseaux sociaux. Pourtant la résumer à ce qu'elle est aujourd'hui serait oublier tout ce qu'elle a été : la fille chérie d'une femme dure à la tâche qui a vécu selon son coeur, la petite-fille du premier président islandais, la fille du seul islandais à avoir épousé les théories du Führer, une petite fille seule pendant la guerre et qui a traversé l'Europe à feu et à sang, une femme libre qui s'est mariée trois fois, a eu trois fils de trois pères différents, une adolescente violée, prostituée de force, une amoureuse battue par un pêcheur alcoolique, celle qui failli hériter d'une vaste propriété en Argentine, celle qui a connu l'amour, le vrai même s'il n'a duré qu'une nuit, celle qui a refusé de végéter dans une maison de retraite, celle qui a survécu à la guerre, à la honte, à l'amour, au froid et même à la crise, celle dont le corps flambera dans les 1000° du four crématoire le 14 décembre, son dernier jour sur terre. Herra, c'est la liberté, la soif de vivre ! Herra, c'est l'Islande, petite île loin de tout, qui s'est relevée de tous les outrages, de la domination danoise à la deuxième guerre mondiale, de la mondialisation à la crise financière, grâce, sans doute à un tempérament de feu et de glace.
Avec cette ambitieuse saga qui mêle l'histoire d'une femme à celle de son pays et de l'Europe tout entière, Hallgrimur HELGASON signe un roman fabuleux dans une langue parfois lyrique, parfois crue, mais toujours juste et emmène son lecteur dans une épopée flamboyante construite comme un de ces mythes si chers aux islandais. Un livre dans lequel il faut se laisser embarquer à 1000 à l'heure pour 1000° de plaisir, entre cynisme et larmes, bonheur et tragédie.
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