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De Gaulle continue à régenter la politique française.
Qu'on rejette son action et sa pensée ou qu'on en cultive la référence, le Général exerce encore sur la vie publique une domination souveraine qui en fait le "grand homme" français du XXe siècle, auquel nul n'ose se comparer.
Nicolas Tenzer montre qu'il faut en finir avec le complexe gaullien. Non pour dénier à l'hôte de Colombey une supériorité en son temps, ni pour réhabiliter ses adversaires les plus indignes. Mais pour juger les fondements de son action, alors que son héritage, pesant et équivoque, entrave aujourd'hui l'action politique.
Aux yeux de l'auteur, il est devenu absurde de singer le gaullisme qui, en dehors du Général, n'existe sans doute pas. Ses copistes feraient bien de se dégager de ses cadres de pensée, en matière de politique étrangère comme dans le domaine institutionnel, et de rompre avec sa vision de l'histoire de France, sa marginalisation de la société et ses mythologies qui nous ont trop longtemps dissimulé la politique réelle.
Mais renoncer aux schémas gaulliens, à droite comme à gauche, n'est pas facile : revisiter De Gaulle suppose une maturité, un ton juste, une distance critique et, nécessairement, une banalisation de cette grande figure historique.
Au moment où l'on célèbre le 40e anniversaire de la Cinquième République, voici la réflexion roborative d'un esprit indépendant.
Nicolas Tenzer, né en 1961, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et de l'ENA, haut-fonctionnaire, est président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, et dirige la revue "Le Banquet". Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont La Société dépolitisée (PUF, 1990), Philosophie politique (PUF, 1994, 2d éd. 1998) et Le Tombeau de Machiavel (Flammarion, 1997).
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