"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Déchirant l'enveloppe, je l'ouvrai fébrilement pour en extraire une vue du port de la capitale du Sud-Viêt-Nam, prise de la terrasse de l'hôtel Majestic. [...] Vincent, de sa grande écriture caractéristique, me disait ceci : «Je suis à Saigon, ça chie drôlement par ici. On dit que la fin de la guerre est pour bientôt. Viens me rejoindre. Les filles sont belles.» C'était donc cela, il avait trouvé sa troisième voie à lui. Rester au labo photo ? Repartir dans des études ? Médecine ou pharmacie ? Il avait réglé le problème par un départ lointain. Ce qui m'inquiétait c'est que ça bardait drôlement au Viêt-Nam et pas seulement en ce moment. Ça faisait des années que ça durait et les Américains n'arrivaient pas à se sortir du bourbier dans lequel ils s'étaient mis. Mais lui, Vincent, qu'était-il allé faire dans cette galère ? Ce n'était pas sa guerre. » Lunaire, quasi éthéré, toujours-déjà absent, Vincent est tout autant le sujet que le dédicataire de ce roman qui tente de redonner corps au disparu... À un être qui, même là, paraissait sur la tangente. Récit des mouvements d'une amitié - qui se renforce et s'étiole, se cultive et se distend -, « La Douceur des idiots », où résonne parfois la voix de l'ami perdu, où s'entrelacent peinture, photographie et botanique, met en lumière, sans jamais totalement les résoudre, les mystères d'une âme insaisissable.
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