Un garçon de neuf ans qui écrit des critiques gastronomiques, une étudiante obsédée par le génocide bosniaque qui s'immisce dans la vie amoureuse de son jeune frère, un adepte de la théorie des genres qui tente de séduire une femme dans un bar... : autant d'asociaux notoires que nous livre Jesse Eisenberg dans des situations farfelues, parfois cocaces, avec toujours beaucoup d'humour et qui révèlent une subtile représentation de notre monde.
Voilà un titre qui met immédiatement le lecteur dans l'ambiance : c'est décalé, original et on est curieux d'en savoir plus...
J'adore Jesse Eisenberg. C'est un acteur incroyable et même si je ne suis pas une adepte des stars qui se mettent à un autre art que celui qui les a rendu célèbres, j'étais très curieuse de voir ce petit génie de l'écran prendre la plume pour nous conter des histoires rocambolesques et uniques. Ces nouvelles ou chroniques forment un recueil singulier...
Afin de me donner une vision globale pour un recueil du genre j'ai pris pour une fois des notes durant ma lecture. Généralement dans un recueil : soit les excellentes nouvelles prennent le pas sur les mauvaises, soit l'inverse, soit tout est bon ou tout est mauvais. Ici il ressort une grande inégalité dans l'intention, le style et la qualité de ce recueil.
Deux nouvelles sont le cœur de ce livre, ce sont les plus longues, les plus réussies, elles sont vraiment très bonnes. Tout d'abord la première, celle qui a donné le titre au recueil, met en avant les critiques gastronomiques d'un enfant de neuf ans qui est un être d'une grande perspicacité et dont les avis culinaires sont plus des moyens pour conter sa vision du monde des adultes et notamment sa relation avec sa mère. C'est un récit à la fois émouvant et sobre, un très beau et bon moment.
Ensuite il y a Ma colocataire m'a volé mes nouilles, et comme à l'image de ce titre je peux vous dire que cette nouvelle est drôle, hilarante du début jusqu'à la fin. C'est l'histoire d'une jeune femme qui a des gros problèmes psychologiques (elle en est parfaitement inconsciente) et se met à juger tout et tout le monde de manière cinglante. C'est vraiment très amusant !
Mais à côté de ces deux petits bijoux il y a des tas de petites nouvelles qui sont médiocres voire mauvaises pour moi. Pourquoi ? Certaines utilisent juste une petite scénette pour étaler le savoir de l'auteur, d'autres sont complètement inutiles, on ne comprend absolument par leur intérêt : elles ne comportent rien d'intéressant ni dans le style ni dans l'intrigue.
En définitive, j'ai adoré les deux nouvelles principales qui forment un bon tiers du roman (120 pages environ sur 320) mais le reste est assez décevant...
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