Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
La question de la dette publique, qui s'est imposée sur le devant de la scène politique et médiatique depuis une dizaine d'années, n'est pas réductible à une question financière, qui traduirait la plus ou moins bonne gestion du budget des États : elle soulève un problème politique qui touche aux fondements mêmes de la démocratie contemporaine.
L'endettement croissant des États conduit à un dédoublement des instances auprès desquelles les gouvernements doivent répondre de leurs choix : à côté du corps des citoyens qui se prononcent lors des élections, les investisseurs sont devenus une deuxième instance d'évaluation des politiques publiques à travers leur décision d'investir ou non dans la dette publique des États.
Cette démonstration conduite par Wolfgang Streeck dans Du temps acheté (Galli- mard, 2013) est à l'origine de ce dossier. L'auteur y attaque l'euro, ce qui le mène à prôner un retour à l'État-nation comme seule instance possible de régulation d'un capitalisme débridé. Point de départ en Allemagne d'une polémique avec Jürgen Habermas, dont l'article est ici publié, ces thèses sont discutées dans ce numéro par une équipe internationale de sociologues, économistes, philosophes, et littéraires. Ils réfléchissent à la crise de la démocratie engendrée par l'explosion de la dette publique, et aux possibilités étatiques ou interétatiques de réguler un capitalisme néolibéral qui semble aujourd'hui livré à ses tendances autodestruc- trices, compromettant l'équilibre politique des sociétés modernes.
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