L'objet brillant est sagement posé sur la table de nuit. Seren devrait prêter attention à son père, étendu sous le drap: sa mort vient de les surprendre tous, elle et ses frères, sa mère et ses grands-parents, mais c'est la cuillère en argent ciselée qui la retient: elle ne l'a jamais vue dans la vaisselle de l'hôtel que gère sa famille au Pays de Galles. À l'aube de ses dix-huit ans, la jeune fille pourrait sombrer, mais les circonstances aiguisent sa curiosité. L'énigme que recèle l'objet, avec son inscription incisée, la transporte. Elle se met à dessiner passionnément (la cuillère) et à observer toute chose de son regard décalé. Un premier indice sur sa provenance la décide à traverser la Manche, à débarquer en France et, au volant de la Volvo paternelle, à rouler. La cuillère pour boussole.
Beaucoup d'égarement, une bonne dose d'autodérision et un soupçon de folie l'aideront, dans son road-trip loufoque, à se confronter à ce peuple étrange qui confond Gallois et Gaulois, avant de découvrir en Bourgogne un château chargé d'histoire(s).
Je me suis laissée emportée par ce roman sur le déni, le deuil et la résilience d'une jeune adolescente, qui suite au décès de son père, se lance dans une quête à travers une cuillère qui l'amènera du Pays de Galles à la région de la Saône-et-Loire. Un roman délicat qui vous charme avec une héroïne attachante et pleine d'humour à la recherche de ses origines !
J'ai eu du mal à accrocher au premier quart du livre mais me suis ravisée après l'avoir terminé. Il s'agit d'un roman très sympa à lire, emprunt à un humour britannique qui fait du bien. Le récit construit autour de la cuillère paternelle nous traîne jusqu'en Bourgogne et multiplie les rencontres avec des personnages attachants. On prend plaisir à suivre Seren dans sa quête de réponses, comme dans une sorte de road-movie initiatique plein de fraîcheur.
Lu dans le cadre du prix des lecteurs des Escales du Livre de Bordeaux 2021.
Une jeune galloise, Seren, à ne pas confondre avec une jeune anglaise, part avec la vieille Volvo familiale vers le continent français. Elle vient de perdre son père brutalement. Elle part avec une petite cuillère, qui est l'un des derniers objets utilisés par son père avec son décès. Elle va alors enquêter sur ce talisman paternel. D'où vient elle, est elle attachée à une histoire familiale ?? Nous allons apprendre avec elle, l'histoire des cuillères, dans les pages d'un livre qu'elle emmène avec elle, "Mémoires de collectionneur" du Colonel Montgomery Philipps . Elle emmène aussi son carnet de dessin, car elle aime dessiner et rentrera peut être à la rentrée dans l'académie de dessin. Elle va faire d'étranges rencontres sur les routes de Bourgogne et arriver dans un château avec de drôles d'occupants : la vielle grand mère, qui perd un peu la tête, et qui semble troubler face à cette jeune fille et sa cuillère, sa fille, latiniste et qui donne des cours d'alphabétisation aux migrants du village voisin, un jeune journaliste en vacances sabbatiques pour tenter d'écrire un roman, en sorte de résidence d'écriture dans ce vieux château.
Une famille à la Pennac, avec une mère qui a eu trois maris et qui est la responsable d'un hôtel au pays de Galles, son demi frère, un grand frère mais qui restera petit dans sa tête, ses grands parents..
Ce premier roman foisonne de personnages touchants, de situations drolatiques; décalées,.
Ce texte se lit délicatement, avec un sourire aux lèvres et on s'attache à cette jeune fille, à ses aventures, à ses rencontres. Et vous ne regarderez plus certains petits objets semble t il anodins de la même façon.
La famille de Seren gère l’hôtel des Craves au Pays de Galles. Ses grands-parents, sa mère, ses demi-frères et Peter son père, chacun y a son utilité et ses fonctions. Tout semble aller au mieux jusqu’au décès soudain du père dont la dernière phrase restera à jamais « Je file indubitablement vers l’âge où l’on dort en chaussettes ».
Dans la chambre où repose le défunt, le moment de sidération passé, Seren est obnubilée par une cuillère d’argent posée sur sa table de nuit. D’où vient cet objet brillant, ciselé, inconnu ?
Seren se rêve artiste, elle dessine sans fin ladite cuillère, puis décide de découvrir sa provenance. La question devient obsessionnelle, Seren n’a qu’un issue, tenter d’en trouver l’origine pour déchiffrer cette énigme qui la perturbe. Il semble bien qu’elle doive pour cela traverser la manche, car l’argenterie, les gravures, les dessins sont caractéristiques d’une époque et typiques des possessions de la bourgeoisie française.
Seren embarque dans la Volvo de son père, jusque dans le Morvan, puis en Bourgogne, à sa rencontre… Une fuite pour se retrouver, pour accepter la perte d’un père, le chagrin de l’absence ?
Car c’est bien son père qu’elle va tenter de comprendre et sans doute de mieux connaître, à travers cette quête aussi loufoque qu’indispensable. De château en château, de rencontre en déception, d’espoir en surprise, la joie mais aussi le deuil sont peut-être au bout du chemin.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/10/12/la-cuillere-dany-hericourt/
Suite au décès brutal de son père, Seren retrouve sur la table de chevet de celui-ci une cuillère en argent portant des initiales inconnues.
A partir de cette découverte, la jeune Galloise de 18 ans va se poser d'innombrables questions. Que signifient ces initiales? Pourquoi l'ustensile a-t-il une taille non standard ? Quelle est son histoire? Pourquoi son père avait cet objet en sa possession?
Pour résoudre ce mystère, son aventure lui fera traverser la Manche pour se retrouver en France. Sa vieille voiture la conduira à la découverte de lieux et de traditions qui lui sont inconnues.
Roman au sujet très atypique, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage et grâce à Dany Héricourt, je ne regarderai plus certains objets du quotidien de la même manière...
"You're welcome"; J'ai aimé ce road trip, humain, en quête de soi au travers d'une cuillère. Les petites histoires font la grande... Ce livre : du bonheur pur !
Seren, à l’aube de ses 18 ans, vit la mort de son père. Alors qu’il vient de mourir, elle fixe son attention sur une cuillère posée sur le chevet du défunt. Inattendue dans l’environnement de l’hôtel où Seren a grandi entourée de ses parents et frères, Dai et Al, cette cuillère devient une obsession que Seren ne cesse de dessiner. L’obsession est telle qu’elle part à la découverte de l’origine de cette cuillère et cette quête initiatique l’emmène sur les routes de France où son drôle de road trip aboutit dans un château en Bourgogne.
« Ma découverte de la cuillère est assez semblable à sa métaphore du colibri de Cayenne.
D’un coup, je la vis, et le monde changea. Cependant, je ne questionne pas tout. »
Couverture du livre « La cuillère » de Dany Hericourt aux éditions Liana Levi
Ce récit est atypique et Seren incarne parfaitement le mélange d’humour et de poésie que l’on retrouve au fil du récit. L’humour est bien présent malgré le thème initial du deuil du père et il rend le regard sur les Français parfois cocasse. Seren, la Galloise, apporte un véritable vent de fraîcheur parmi les Gaulois.
Ce récit, c’est la découverte de mon pays à travers le regard artistique et poétique de Seren mais la cuillère n’est pas seulement une plongée dans l’histoire de l’argenterie française, elle est aussi le fil d’Ariane ou plutôt de Seren vers ses origines et son histoire familiale, lui permettant de faire le deuil de son enfance et de ce père parti avec des secrets laissés sur une table de chevet.
Si le récit est plaisant, je regrette cependant que les dessins évoqués au fil de la plume n’apparaissent pas au fil des pages. Cela aurait été un plus bien agréable à ce récit.
En résumé : troisième lecture dans la première sélection du Prix des lecteurs Privat 2021 et je vous parle bientôt du quatrième
Seren, jeune femme de 18 ans, est le personnage principal de ce roman. Son père vient de mourir et elle découvre une cuillère posée sur la table de chevet. Une cuillère qu’elle n’a jamais vue et qui l’intrigue. Elle va quitter l’hôtel familial au Pays de Galle pour se rendre en France sur les traces de cette cuillère.
Sa famille est décrite comme spéciale, plutôt décalée mais toutefois attachante. Sa mère est très amoureuse de son père, ils ont une différence d’âge. Elle a deux demi-frères dont un qui semble avoir un handicap mental. Ses grands-parents maternels, Nanou et Pompom, vivent également avec eux et participent à la tenue de l’établissement hôtelier.
Ils ont des clients LTC ou « Long Temps Clients » qui viennent chaque année Ils veulent rendre hommage au père en organisant une cérémonie funéraire et en faisant graver une plaque à son nom sur un banc surplombant la falaise à 500 mètres de l’hôtel.
Depuis la mort du père, la grand-mère est bouleversée et ne parle plus qu’en gallois. Difficile de la comprendre.
Seren ne sais pas quoi faire de sa vie. La seule chose qu’elle sait faire c’est dessiner mais elle n’a pas une très haute opinion de ses créations. Elle s’inscrit dans une école d’art pour la rentrée. En attendant, c’est l’été et nous la suivons à bord de la vieille Volvo héritée de son père sur les chemins de Bourgogne. Elle va faire des rencontres, aller de château en château pour retrouver les armoiries dessinées sur la cuillère et dessiner encore et encore cette cuillère.
Les chapitres alternent avec des extraits d’un livre, « Mémoires de collectionneur », du colonel Montgomery Philipps.
Un road-trip loufoque, où Seren va affronter ses peurs, grandir, trouver l’amour et le passé incroyable de cette cuillère !
Un premier roman plein de poésie et d’humour avec une écriture singulière.
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