Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Dans le lycée pour filles fortunées de Saint-Kilda à Dublin, le corps d'un jeune étudiant est retrouvé. Un an plus tard, on dépose sur le tableau d'affichage de l'établissement une photo de lui, assortie de la sentence : " Je sais qui l'a tué ". Stephen Moran, un policier ambitieux qui rêve d'intégrer la Brigade des homicides rouvre l'enquête aux côtés d'Antoinette Conway. En une seule journée, cette jeunesse est soumise aux interrogatoires de rigueur.
Issus du milieu ouvrier, les deux policiers sont mal à l'aise dans ce milieu huppé. Pourtant les drames se produisent aussi dans les cages dorées...
Quelques mots sur l’auteur :
Tana French, née en 1973 dans le Vermont, est une actrice et une romancière italo-américaine spécialisée dans le roman policier.
Maintenant, place au livre !
Ce roman proposé par Tana French est un thriller mené d’une main de maître !
L’histoire se déroule au XXIème siècle au lycée Sainte-Kilda, dans la banlieue de Dublin, entouré d’espaces verts, magnifique bâtisse où les jeunes filles de bonnes familles sont accueillies moyennant une belle enveloppe.
Ce bel établissement est tenu par Melle McKenna. Femme d’une cinquantaine d’année, qui tient d’une main de fer le lycée et surtout sa réputation.
Le lycée Sainte-Kilda est tenu majoritairement par des bonnes sœurs pour continuer à construire l’éducation que les parents ont vouée à leurs filles chéries.
C’est un monde où les garçons doivent être regardés de loin ou lors de rencontres sportives entre le lycée de Colm (lycée de garçons) et le lycée Sainte-Kilda.
Tout paraît simple, paisible et bien sous contrôle.
Pourtant, lorsque Christopher Harper, élève de l'établissement d'en face, est assassiné sur la pelouse foulée par les petits pieds délicats des adolescentes, il faudra bien dire quelque chose aux policiers.
Un an environ vient de passer après la mort de Chris. Holly découvre une carte sur le panneau des secrets du lycée (exutoire remplaçant Facebook interdit au lycée) où on découvre Chris souriant arborant un message « je sais qui l’a tué » !
Holly décide de confier cette carte à l’inspecteur Stephen Moran, un « gentil » flic.
Stephen Moran est inspecteur aux affaires classées mais a d’autres perspectives que de rester dans ce service. La carte fournis par Holly lui permet d’approcher l’inspecteur Antoinette Cronway de la criminelle, ayant échouée à la première enquête.
Ensemble ils vont vivre une journée inoubliable !!!! Interrogatoires de huit adolescentes prêtent à tout !
Deux bandes rivales au lycée ! Joanne, Alison, Gemma et Orla : les Daleks d’un côté et Julia, Sélena, Rebecca et Holly de l’autre. De parfaites lolitas prêtes à le manger tout cru …
Ce livre c’est :
- La vie de Chris avant et le compte à rebours jusqu’au jour de sa mort
- La vie des filles à Sainte-Kilda
- La journée d’interrogatoire interminable où Conway et Moran feront émerger la vérité
Je me suis régalé de ce bouquin ! Oui, j’avais été déçu de Tana French dans « écorce de sang » pourtant j’avais dévoré « Comme deux gouttes d’eau » ! Mais là, c’est génial !
Bonne lecture !
Quelle déception….
Je n’avais jamais lu de livres de cette auteure mais les critiques semblaient tellement prometteuses….
Pourtant, ce polar est ennuyeux au possible : le cadre, tout d’abord et ce souci d’en faire un huis-clos sur une seule journée. Cela enferme l’intrigue dans un espace-temps qui lui est défavorable. Des longueurs pénibles, des retours en arrière qui s’y entremêlent et nous font perdre le fil…
L’auteure semble s’être elle-même emmêlé les pinceaux avec les considérations et les états d’âme de ses jeunes protagonistes. L’ensemble de l’enquête est mal ficelé, des incohérences ou des zones d’ombre viennent la gâcher.
Quant au duo d’inspecteurs, il aurait gagné à être approfondi sur le plan psychologique, au lieu de se contenter de rester à la surface des petites mesquineries humaines et des échanges peu recherchés.
C’est dommage de devoir le dire, mais nous n’allons à la fin de ce polar que pour nous dire que nous n’avons pas lu toutes ces pages pour rien… et malheureusement, la fin ne rattrape rien : même la chute est peu claire…
Avec « la cour des secrets », Tana French continue de mettre en scène, chacun leur tour, les policiers de la Crim de Dublin. Dans ce roman, c’est Stephen Moran (déjà croisé dans « Les lieux infidèles ») qui enquête. Dans le parc d’un lycée catholique de filles de Dublin très prisé par la bonne société irlandaise, un jeune étudiant d’une école voisine de garçons, Chris Harper, a été retrouvé mort un an auparavant et depuis, l’enquête piétine. Lorsque Holly Mackey, la fille d’un collègue et interne à l’école, lui apporte un indice, il se rend immédiatement dans le lycée avec sa collègue pour une longue, très longue, interminable journée… La construction du roman est intéressante et maline : le roman tout entier se déroule sur une seule journée où les interrogatoires se succèdent, essentiellement des 8 filles (2 bandes de 4 plutôt rivales) suspectées, dont Holly elle-même. Plus la journée avance, plus les versions changent, se contredisent, se couvrent. Mais chaque chapitre du présent est entrecoupé d’un flash back qui déroule chronologiquement les mois puis les semaines d’avant le meurtre au lycée. Dans le chapitre final, le flash back se termine là où commence le premier chapitre du présent (ce n’est pas évident à expliquer). Mais pendant tous le roman, les versions des filles sont mises en parallèle avec la réalité des faits et le puzzle se met lentement, très lentement en place. La psychologie des adolescentes est parfaitement rendue par Tana French, dans toute leur perplexité, leur outrances et leur excès, et l’on se rend compte bien vite qu’un internat d’adolescente friquées, c’est l’enfer ! Tout est exacerbé entre elles, l’amour, la haine, l’amitié, le machiavélisme, le mépris. Tana French, mine de rien, continue d’explorer la société irlandaise moderne au travers de ses polars : les relations sociales (à la limite de la lutte des classes), les effets de la crise économique, le poids de la religion et des interdits. C’est un polar agréable, bien construit et pas mal écrit, pour peu qu’on arrive vite à distinguer les personnalités des 8 filles (pas évident de ne pas les confondre au début) et pour peu qu’on soit sensible aux tourments des adolescent(e)s. Seule élément un peu étrange dans le roman, quelques pointes de surnaturel (fantôme, télékinésie) lâchées ça et la et sans explication, ce qui peut paraître frustrant car au final, on a l’impression qu’il nous manque une toute petite pièce du puzzle. Mais dans l’ensemble, c’est une lecture agréable et un portrait au vitriol de l’adolescence dorée et de ses outrances.
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