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Depuis l'origine, l'Union européenne semble se construire sans ses citoyens. Chaque tribulation communautaire sert de prétexte à souligner une fois encore son déficit démocratique. Les institutions européennes (au premier rang desquelles la Commission de Bruxelles) sont ainsi critiquées pour leur opacité, leur complexité, leur bureaucratisme voire leur manque de légitimité. En dépit du renforcement constant des pouvoirs du Parlement européen (seule institution élue au suffrage universel) et d'un effort accru de transparence des organes décisionnels de l'UE, cette accusation perdure et s'accentue. La récente crise économique, en exigeant un renforcement drastique de la discipline budgétaire des pays de la zone euro et en provoquant des bouleversements dans la vie politique des États membres (démissions des équipes dirigeantes, mise en oeuvre de plans draconiens d'austérité, etc.), alimente la peur d'une dérive technocratique de l'Union européenne, qui exclurait toujours davantage les citoyens européens de la prise de décision.
L'objectif de cet ouvrage est de répondre aux questions suivantes :
La construction européenne est-elle le produit historique d'une démarche élitaire et technocratique, comme on l'entend souvent ? Les pères fondateurs, en vantant ouvertement leur démarche fonctionnaliste, ont-ils accrédité cette idée d'un déficit démocratique européen, d'une Europe se construisant au-dessus de peuples ? En quoi cette démarche, axée sur la recherche d'efficacité et la production de résultats concrets, était-elle justifiée à l'époque ? L'est-elle toujours aujourd'hui ? Peut-on dire, comme Christian Lequesne, que l'ère du " fonctionnalisme tranquille " est terminée ? Pour quelles raisons ?
La participation directe ou indirecte des citoyens à la vie démocratique de l'Union européenne s'est-elle améliorée depuis les débuts de la construction européenne ? Comment ? Aujourd'hui, comment les citoyens sont-ils concrètement associés à la vie politique de l'UE ? Comment peuvent-ils intervenir dans la prise de décision ? Selon quelles modalités (directes, indirectes) ? Comment peut-on qualifier le régime politique européen, au regard des critères traditionnels de la démocratie politique ?
En quoi l'Union européenne souffre-t-elle d'un déficit démocratique ? Quels acteurs (politiques, sociaux, etc.) défendent ce point de vue, et avec quels arguments ? La crise économique conforte-t-elle la thèse du déficit démocratique européen ? Ou bien celle-ci n'est-elle qu'un mythe ? Qui défend la thèse inverse, et avec quels contre-arguments ? Faut-il parler d'un " déficit démocratique " ou bien d'une " crise de légitimité " ?
Par quelles réformes serait-il possible d'améliorer la participation des citoyens à la construction européenne et à la vie démocratique de l'Union ? Une plus grande association des citoyens est-elle seulement souhaitable ? Dans ce cas, comment ressouder les liens entre les populations et les institutions européennes ?
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