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Lancer des tomates pourries à un politicien arrogant, c'est une chose. Mais aller jusqu'à l'assassiner, c'est une tout autre histoire. Qui en voulait donc autant à Bruno Hébert-Sirois pour l'éliminer de façon aussi violente? Les autorités nagent en plein mystère, d'autant plus que la main meurtrière frappe à nouveau. Terroriste, tueur en série ou simple règlement de comptes? Chose certaine, les cadavres s'empilent. Bonneau et Lamouche sont alors confrontés à une constellation de victimes sans liens apparents. Que peuvent bien avoir en commun un politicien, un agent immobilier et un boursicoteur de banlieue? Les pistes se multiplient et le duo d'enquêteurs ne possède qu'un seul indice pour résoudre l'affaire: un énigmatique symbole, laissé sur chaque scène de crime. Une enquête explosive sur fond d'humour et de satire sociale!
La Constellation du chat de J-L. Blanchard, Fides, 2023
J’ai découvert l’auteur québécois J-L Blanchard, un peu par hasard, avec mon abonnement chez Audible.
Immédiatement, j’ai adoré ses deux premiers romans, mettant en scène un duo atypique de policiers bizarrement assortis mais complémentaires. Depuis, une joli relation « virtuelle » s’est peu à peu installée entre nous et il a demandé aux éditions Fides de m’adresser en Services de Presse les deux autres opus de sa série « Les Enquêtes de Bonneau et Lamouche ».
Petit rappel du contexte : pour se débarrasser de l’inspecteur Bonneau, mal noté par ses supérieurs au vu de ces résultats médiocres, sa hiérarchie lui adjoint Lamouche, un jeune enquêteur stagiaire brillant mais irrévérencieux, tout juste sorti de l’école de police ; l’idée, c’était que la réunion des deux énergumènes allait forcément provoquer une série de catastrophes et régler définitivement le cas Bonneau…
Contre toute attente, le duo a obtenu des résultats époustouflants sur deux affaires complexes et devient incontournable quand survient une nouvelle série de meurtres qui provoque un vent de panique dans la population… Je donne la parole à leur chef pour que vous saisissiez la situation : « Bonneau n’a pas changé d’un iota ! Mais comme votre stupide convention collective m’obligeait à le garder, j’ai voulu le pousser vers la retraite en lui adjoignant un casse-pied de premier niveau, engagé d’ailleurs à contrat. Or, plutôt que de jouer le rôle que j’attendais de lui, ce Lamouche trouve le moyen de faire avancer les enquêtes et s’évertue à faire passer Bonneau pour un génie. Je vois très clair dans son jeu, même si je n’arrive pas à comprendre ses motivations. Entre-temps, c’est moi qui suis obligé de continuer à endurer Bonneau, qui, lui, ne parle plus du tout de retraite ! »
Ici, Bonneau et Lamouche sont confrontés à plusieurs victimes sans liens apparents, visées par des explosions. Que peuvent bien avoir en commun un politicien, un agent immobilier et un boursicoteur de banlieue ? Les pistes se multiplient et le duo d’enquêteurs ne possède qu’un seul indice pour résoudre l’affaire : un énigmatique symbole, laissé sur chaque scène de crime.
Un joli titre, évocateur, comme les précédents et le suivant, qui prend tout son sens à plus de 70 % du récit, étayé par de véritables sources astronomiques.
Des sujets d’actualité et des problématiques sociétales évoqués avec justesse au fil des pages, notamment la manière dont les puissants parviennent à cacher leurs débordements, dont certains partis politiques médiatisent des faits pour donner un sentiment d’insécurité et de laxisme de la part des autorités, posture reprise par les journalistes à sensation. Bonneau, quant à lui, exprime sans filtres son homophobie…
Quel plaisir de retrouver l’incompétence et le mauvais caractère de Bonneau, de surcroit handicapé par les blessures subies dans le 2ème opus. Sa béquille devient un prolongement pathétique de lui-même, comme si son « cellulaire », qu’il oublie constamment ou auquel il ne répond pas, ne suffisait pas… Il réapparaît, égal à lui-même, dyslexique, incapable de rédiger un rapport qui tienne la route, imbu de sa personne et fort de sa prétendue expérience : ses difficultés à se déplacer le cantonne à la réflexion tandis que Lamouche va sur le terrain.
De plus en plus familiarisée avec ce duo original et aussi très pertinent, je relève une certaine humanité chez Bonneau, une parenté lointaine avec le Capitaine Hadock tandis que l’ingénieux et discret Lamouche, plus qu’un nouveau Tintin, acquiert une réelle profondeur.
Une écriture dynamique, pleine d’humour… La jolie mélodie des expressions québécoises…
Un coup de fil récurrent dans le récit annonce les péripéties « bonneauesques » du tome 4 avec une invitation de Bonneau par le président de la république française… Je vais lire très vite La Femme papillon !
J-L Blanchard : une plume québécoise que je recommande.
#lesglosesdelapiratedespal
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