Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
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Nous sommes en 1937 et le régime soviétique s'attaque à la religion en saccageant les églises et en tuant les prêtres et les moines. Certains échappent à ces tueries et se rassemblent autour d'un homme, Nikodime. Dans une forêt, ensemble, ils recréent leur église mais Nikodime a l'impression que les hommes restent des hommes, avec leurs défauts. Lui-même a un secret caché au fond de lui et il porte sa croix tous les jours. Il décide alors d'occuper les hommes en leur demandant de piller à leur tour les églises pour sauver ses trésors et les mettre hors de vue du parti communiste.
Dans une seconde partie, on est en l'an 2000 et on rencontre Mathias, un français qui se croit français d'origine. A la mort de son père, il découvre que son père a un lien avec l'église orthodoxe et que celui-ci lui a caché beaucoup de choses au sujet de ses grands-parents. Commence alors un jeu de piste car Mathias part en Russie à la recherche des trésors cachés... Un livre passionnant et bien écrit.
Une première partie plutôt intéressante, celle où je n'ai pas sauté une ligne. Et la deuxième... que j'ai lu en diagonale car peu intéressante.
La confrérie des moines volants ou une bonne idée expédiée en passant…
L'idée de moines conjuguant leurs efforts pour préserver les trésors de l'église russe à la barbe de Staline était véritablement captivante, malheureusement, l'impression générale que m'a laissée ce roman est une sensation de bâclé, un livre mal ficelé, vite lu et qui ne me laissera pas un grand souvenir… alors que l'idée de départ paraissait passionnante.
Si la première partie du livre, en plein stalinisme, est assez intéressante quoiqu'un brin racoleuse (le cliché du moine torturé par le désir de la chair… passons), elle est suivie par une partie contemporaine assez décousue, brouillonne et peu aboutie à mon avis : personnages à peine esquissés, descriptions minutieuses peu pertinentes, événements précipités…
Le thème récurrent de la culpabilité collective et individuelle, le poids du passé et la « russitude » sont mélangés à la louche dans cette quête mystique minimaliste à laquelle l'auteur a rajouté une intrigue amoureuse artificielle et sans intérêt, bon j'arrête là…
Je trouve surtout que c'est dommage puisqu'il y avait vraiment matière à autre chose qu'un livre alambiqué et avalé en 3h.
Derrière ce titre curieux et magnifique se cache un roman d’aventures qui a pour point de départ l’histoire vraie du russe Nikodime Kirilenko. Cet ermite a sauvé quelques œuvres d’art sacré de l’église Russe, au péril de sa vie, au moment des pillages que l’armée bolchevique effectua dans plus de mille monastères entre 1918 et 1938.
J’ai beaucoup aimé la première partie du livre, qui nous plonge dans l’époque troublée de la Russie juste avant la seconde guerre mondiale. Et le personnage de Nikodime est magnifique. Reconnu comme une sorte de chef par ses pairs, il impressionne par sa grande force intérieure, qui n’est pas exempte de violence. Et la quête de ces hommes recherchant les œuvres d’art pour faire revivre leur religion martyrisée est tout à fait passionnante.
Par contre, j’ai (beaucoup) moins aimé la seconde partie qui tente de faire le lien avec la première. Cela m’a semblé plus artificiel et m’a moins passionné au point que j’ai dû un peu me forcer à lire ces pages qui forment une boucle avec le début. Mais ce que je retiens de ce livre, c’est une formidable épopée relatée avec les techniques du roman policier, sur fond de mysticisme religieux. Un mélange intéressant, une lecture captivante.
De Metin Ardinti, j’avais adoré Le turquetto, un peu moins La fille des louganis.
Ici si le sujet me passionnait peu au départ, mais l’auteur a su faire de cette histoire vraie de moines russes un roman très intéressant.
La première partie se passe en 1937. Des moines vagabonds, échappant au régime bolchevique, errent dans la forêt, se retrouvent et forment une confrérie.
La deuxième partie se passe en 2000, où leurs actions vont être mises à jour.
A l’histoire des bouleversements de la politique soviétique, s’imbrique l’histoire de Mathias, photographe de renom, mêlé malgré lui à un passé familial dont il ignorait tout.
C’est bien trouvé, c’est bien raconté, c’est bien écrit.
Au palmarès de mes peu nombreuses lectures de Metin Arditi, celui-ci se retrouve en deuxième place.
Voilà un roman qui ne restera pas dans mes annales. Il est découpé en deux parties, une située en 1937 en Russie et une autre qui se déroule de nos jours à Paris. On suit tout d’abord le destin d’un moine fanatique, qui va créer une confrérie avec des religieux survivants des attaques de Staline. Les évènements m’ont semblé répétitifs et lassants. En effet, on assiste au fur et à mesure au recrutement des nouveaux membres de cette communauté, au résumé de leurs passés respectifs puis finalement aux vols des différents trésors, et dès l’instant où on commence à s’attacher aux personnages, le récit se termine. Dans un second temps, on se retrouve deux générations plus tard, quand Matthias, photographe de mode, va trouver un document qui va lui dévoiler ses origines douloureuses. Et là le roman devient superficiel, trop expéditif. Metin Arditi survole le sujet et on arrive au bout du livre sans grande conviction en passant sans doute à côté du message pas assez approfondi. Une nouvelle fois, et c’est récurrent dans les romans contemporains, la concision du roman et sa construction ne permettent pas à l’auteur de traiter pleinement le propos et ne m’ont pas donné assez de temps et de détails pour apprécier cette quête de vérité pourtant pleine de promesses. L’étendue de l’histoire aurait mérité un contenu plus creusé. Le point positif de cette lecture est que j’aurais au moins appris des éléments de l’Histoire russe qui m’étaient complètement inconnus. Ce n’est peut-être pas le bon choix pour une première approche de l’œuvre de Metin Arditi, cet auteur reconnu.
La première partie du livre se passe de juillet à novembre 1937 dans la région de St Petersbourg (à l’époque : Leningrad), nous sommes dans la période où le régime soviétique dévaste les églises, tue les moines. Nous faisons connaissance avec le moine Nikodime Kirilenko, qui vit seul dans la forêt à l’écart des autres, rongé par des remords, des péchés … grâce à cet isolement il aura la vie sauve. D’autres moines qui ont échappé à la mort le rejoignent et peu à peu la confrérie des moines volants voit le jour, le but : retrouver au milieu des décombres des églises : des reliques, des icônes, des statues …, les mettre à l’abri et les restituer le jour où ils pourront à nouveau vivre leur religion en toute tranquillité. La deuxième partie et la troisième se passent en 2000, et nous faisons connaissance de Mathias, photographe et bien sur sa vie à un rapport avec Nikodine, mais je ne peux vous en dire plus pour ménager le suspense. Un très bon livre, j’avais lu « loin des bras » et « la pension Marguerite », et bien je suis à nouveau séduite par cet auteur. Nous sommes plongés dans les atrocités de la Russie de l’époque et tout à coup nous sommes dans une exposition, dans la vie calme, tranquille d’un groupe d’artistes. Au fil des pages nous sentons que Mathias va au-devant de ses racines, des surprises l’attendent, il vacille face aux révélations, de la sensualité, de la douceur ... A lire pour découvrir cet auteur, trois livres lus et les trois je les ai aimés alors que dire de plus. Merci Mr Arditi de nous faire si bien rêver.
Un roman de Metin Arditi, ça ne se refuse pas !!!
1937. Chassés de leurs monastères par les bolchéviques, quelques moines échappent à la tuerie et s’enfuient, se cachent dans les forêts. Ainsi firent Nikodime et deux jeunes moinillons venus l’avertir. Errant, Nikodime ne sait quoi répondre aux deux frères. « Seigneur, Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? » « Non, ce n’était pas le Seigneur qui avait abandonné les hommes. C’était des gens comme lui, Nikodime, qui avaient laissé entrer Satan dans leur vie. Des gens qui avait souillé l’Eglise de leurs péchés et ne priaient Dieu que pour leur propre salut. » Ah ! voici un pan du secret révélé, mais guère plus que l’ombre d’un soupçon.
Nikodime se ressaisit et décide leur établissement dans des cabanes de chantier totalement à l’abandon et son bientôt rejoints pas d’autres transfuges. « La vérité se trouvait dans ce mot. Le travail. Nikodime l’avait compris. Si le Christ avait refusé les propositions de Satan, ce n’était pas sa confiance en l’homme qui l’avait décidé à le faire. C’était son sens des réalités. L’homme était un pêcheur. Mais à qui confier une tâche, sinon à un pêcheur ? Celui-là n’avait qu’une seule voie de salut, celle de se racheter… Le Christ n’avait-il pas confié la construction de son église à Pierre, sachant par avance que celui-ci allait le trahir ? » Cette longue réflexion jette les base d’une petite confrérie « la Petite Jérusalem ». Ils se sont fixés un but, sauver les icônes et autres objets d’art sacré en les volant dans les églises dévolues à des choses genre gymnase, maison du peuple… « Une belle icône, dit Pavel, c’est une occasion de se réjouir. Pas de se disputer. »
Nikodime est encore et toujours en proie à ces démons, à ces souvenirs. Malgré les punitions qu’il s’inflige, Satan rôde encore et toujours. Cette fois-ci sous les traits de la jeune Irina. « Le couple semblait terrorisé. Mais la fille dévisageait Nikodime sans retenue. C’était une adolescente de petite taille, très blonde. Elle avait une poitrine lourde qui lui donnait un air de femme-enfant. »
Mais bon, je ne vous en raconterai pas plus.
Une histoire prenante, qui raconte la grande histoire à travers ce moine… Mais au détour d’une page, nous voici de retour en 2000 où Arditi nous présente un photographe de grand renom : Mathias Marceau.
Dépaysement total. Bon, Marceau va redevenir reporter pour partir à la recherche de ce moine et des objets d’arts pour les photographier. Classique ! Que nenni mes amis, mais là encore, je n’ai pas du tout, mais alors là pas du tout envie de vous dévoiler la suite.
Metin Arditi nous emmène au fil des pages dans une épopée chronologique. Le secret, l’Histoire, les histoires, tout cela dans un style haletant. Ces hommes exaltés, fiers de leur croyance, jusqu’auboutistes nous amènent à une réflexion, comme dans Prince d’orchestre, sur la fragilité de l’homme, ses souffrances, ses secrets et toujours et encore l’Art et son côté sacré.
Souvent je note des concordances, même minimes, avec les livres lus précédemment. Il y est question, entre autre, du pays natal, de cet attachement hors toute logique (voir Le pays natal), de la quête du passé tu (voir La part du feu).
Cette fois encore, Metin Arditi m’a prise par la main. Je me suis laissée porter par sa plume. La première partie est assez forte ; voir ces hommes, ces rebelles, se cacher, s’entraider, puis se diviser jusqu’à des chutes inattendues. La seconde partie explicite les secrets. La comédie jouée par les Hautes Autorités pourrait être risible si elle n’était pas réaliste.
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