"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nicolas, une quarantaine d'années, est compositeur de musique. Un jour, sa femme Mathilde apprend qu'elle est atteinte d'un grave cancer du sein qui nécessite une intense chimiothérapie. Alors que Nicolas s'apprête à laisser son travail en plan pour s'occuper d'elle, Mathilde l'exhorte à terminer la symphonie qu'il a commencée. Elle lui dit qu'elle a besoin d'inscrire ses forces dans un combat conjoint. Nicolas, transfiguré par cet enjeu vital, joue chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu'il écrit pour l'aider à guérir.
S'inspirant de ce qu'il a lui-même vécu avec son épouse pendant qu'il écrivait son roman Cendrillon voilà dix ans, Éric Reinhardt livre ici une saisissante méditation sur la puissance de la beauté, de l'art et de l'amour, qui peuvent littéralement sauver des vies.
Margot, l'épouse d'Éric, a été victime d'un cancer du sein. Pendant toute la durée de sa maladie, elle n'a cessé d'encourager son mari à écrire, lui fixant même une échéance ambitieuse pour la sortie de son prochain roman.
Mathilde, l'épouse de Nicolas, chef d'orchestre et compositeur, est victime d'un cancer du sein. Elle ne veut pas que son mari mette se carrière entre parenthèses le temps des traitements et le pousse à continuer à composer la symphonie sur la quelle il travaille.
Dans "L'amour et les forêts", l'auteur raconte deux fois la même histoire, vécues par la victime, puis par l'une de ses proches. Le changement d'angle de vue fonctionne plutôt bien.
Ici, Reinhardt nous raconte deux histoires, celle d'Éric et Margot, puis celle de Nicolas et Mathilde, qui sont en fait la même, jusqu'à cet improbable coup de foudre pour Marie, cette autre victime d'un cancer, que vivent les deux hommes. Et si, en nommant les couples j'ai mis le prénom de l'homme avant celui de la femme, ce n'est pas un hasard. Car le roman ne traite pas du cancer de la femme, mais de l'homme face au cancer de sa femme. Très égocentré, non ?
Les personnages manquent d'originalité ; ils ne parviennent pas à nous surprendre ou à nous émouvoir. L'après-midi qu'Éric passe à pleurer sur sa salade à la table d'un restaurant lyonnais paraît tellement exagérée, surfaite...
Jusqu'à l'écriture qui devient pénible : un peu trop ampoulée, manquant de rythme, de variété... On s'ennuie ferme assez vite. À croire que l'auteur a écrit pour ses petits cercles d'admirateurs ou de contempteurs, pas pour être lu par un large public.
Une grosse déception !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/02/27/la-chambre-des-epoux-deric-reinhardt-chez-foliogallimard-une-grosse-deception/
Déçue par ce roman. J'avais noté celui-ci dans ma liste " a lire " et je n'ai malheureusement pas eu le courage de le terminer. j'ai eu l'impression de perdre mon temps.
Ce roman est en fait, écrit en 2 parties, la réalité et l'adaptation.
Dans la première partie l'auteur nous raconte les années durant lesquelles il a aidé, épaulé sa femme atteinte d'un cancer du sein, période délicate, difficile de laquelle ils sont sortis tous les 2 vainqueurs.
Dans la seconde, même histoire mais cette fois transformée en roman, changement de prénoms et de lieux.
Quand j'ai commencé la seconde partie du livre et que je me suis rendu compte que cette partie était du copier-coller j'ai abandonné.
Et pourtant l'auteur aurait pu en faire une très belle histoire si son écriture était plus souple, son style plus aéré, moins écrasé et répétitif.
Que dire de ce dernier roman d'Eric Reinhardt tellement attendu après L'amour et les forêts et le Système Victoria ? Pour ma part, que du bien ! Ce récit commence comme un roman autobiographique. En 2006, Eric Reinhardt apprend que sa femme Margot est atteinte d'un cancer du sein alors qu'il travaille à son roman Cendrillon. Ils vont dès lors se battre ensemble, lui pour finir son livre à grande vitesse, elle pour guérir « Tu te bats avec ton roman, je me bats contre le cancer, on fait ça tous les deux, ensemble, côte à côte, l'un avec l'autre. Et en septembre, je suis guérie et toi tu sors ton livre. Et après, on passe à autre chose. » « Moi qui ait peur d'écrire, qui entretiens avec la création une relation intimidée, je me suis transformé en instrument sans état d'âme. » « Elle m'a donné la force d'écrire. Je lui ai donné la force de guérir. »
Ils font de leur combat contre la maladie « un moment fort d'amour, de vérité, de beauté, d'exception ». « Il faudrait toujours se comporter, quelles que soient les circonstances, de manière à devenir nostalgiques. C'est-à-dire produire de la beauté. Quelles que soient les circonstances, coûte que coûte, objectif obsessionnel, produire de la beauté. Même avec un cancer. Surtout avec un cancer. La beauté du présent, d'être ensemble, de se battre, de s'aimer. L'intensité et la rareté. »
Mais il est rattrapé, en 2008, par l'angoisse et les larmes, à l'occasion d'une rencontre, celle de Marie, qui a elle aussi lutté contre un cancer et est, comme Margot, « sursitaire ». « Il m'apparaissait aujourd'hui que je n'avais jamais regardé en face le risque affreux de cette réalité… et je payais au prix fort ce reflexe salutaire que j'avais eu, pour pouvoir aider Margot, de ne prendre aucunement au sérieux les dangers de son cancer du sein… Et c'est un an et demi plus tard, le 29 mai 2008, à quelques heures de mon apparition aux Assises internationales du roman, qu'aura enfin été percée cette bulle de protection et d'inconscience où je m'étais réfugiée non pas pour fuir lâchement la maladie, mais au contraire pour l'affronter efficacement… n'était la question de ce que j'avais mis de côté comme terreur, comme tristesse, comme lucidité non vécues, écartées de mon champ de conscience. »
C'est là que le récit bascule vers la fiction, jeu dont l'écrivain est coutumier. Comme souvent chez lui, réalité et fiction se mêlent. « C'est à cette époque, vers l'été 2008, que j'ai commencé à réfléchir à un roman qui aurait réuni un homme dénommé Nicolas, compositeur de musique, une quarantaine d'années, marié et père de deux enfants et une jeune femme que m'aurait inspirée Marie, atteinte d'un cancer incurable. Nicolas aurait été la projection rigoureuse, mais travestie, exagérée et embellie par la fiction, de ma personne, à partir de ce que j'avais vécu avec Margot quand elle avait été malade : il aurait composé une symphonie dans les mêmes ahurissantes conditions d'effervescence que j'avais écrit Cendrillon, sa femme Mathilde avait guéri au moment où il terminait son oeuvre... et cette dernière avait été un succès ». Et voilà donc le roman dans le roman, une mise en abyme multiple (il y a même à la fin une 3e histoire, à l'identique des deux précédentes, mettant en scène Fréderic et Marlène) et de jeux de miroirs assez vertigineux.
L'écrivain s'interroge sur la route qu'il lui reste à parcourir, sur le défi d'entamer un nouveau roman qui pourrait s'intituler Une seule fleur et qui mettrait en scène Nicolas, célèbre compositeur de musique, dont la compagne Mathilde a bataillé elle aussi contre un cancer, et qui partirait à Milan rejoindre une certaine Marie que le cancer a rattrapé et qui se sait condamnée. Non sans avoir auparavant demandé à son épouse qu'il aime d'accepter et de comprendre son geste. « Je conçois qu'il te soit difficile d'admettre que ce qui me lie à cette femme provienne du fait qu'elle va bientôt mourir, et qu'apprendre qu'elle allait bientôt mourir m'ait rendu inconsolable, et que ce sentiment particulier… doive prendre le nom d'amour, faute d'un mot plus adéquat pour le définir. Cela n'a pas de nom ce qui m'a saisi. Cela n'a pas de nom ce qui s'est emparé de moi… »
Ce roman dans le roman est certes parfois répétitif (forcément) mais il permet à l'auteur de parler de l'intime avec une certaine distance, de parler de ses fantasmes, et d'une certaine façon, de sa peur de la mort pour mieux l'exorciser. En cela ce roman est une vraie création artistique.
L'auteur nous parle également d'un sentiment particulier et inconnu, d'un lien irrationnel entre Nicolas et Marie, fait de désir, d'amour ou d'autre chose qu'on pourrait qualifier d'assez morbide (Eros/ Thanatos). « Ce qu'il vient de vivre, ce désir insensé, instantané, d'une profondeur aussi tangible et terrifiante pour lui que celle d'un gouffre, il ne l'avait jamais rencontré auparavant dans sa vie (le désir qu'il avait senti naître pour Mathilde pour puissant qu'il ait été, était né plus lentement, il avait éclos comme une fleur, peu à peu, au fil des semaines), et il savait que ce désir inopiné avait à voir avec l'amour qu'il éprouvait pour sa femme, avec son désir qu'elle reste en vie, avec la peur qu'il avait eue qu'elle puisse mourir de son cancer du sein, aurais-je écrit sans Une seule fleur. Ce qui l'attirait, sexuellement, chez Marie c'était qu'elle soit en vie, alors qu'elle aurait dû être morte, C'était d'entretenir l'existence de cette vie. »
Je conçois que ce livre, et les mots d'Éric Reinhardt, puissent choquer certains, en agacer d'autres. Moi je dirais plutôt qu'ils secouent. Son style et sa plume sont magnifiques.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2018/02/la-chambre-des-epoux-deric-reinhardt.html
J'ai découvert Eric Reinhardt avec L'amour et les forêts que j'ai adoré et qui reste très fortement présent dans ma mémoire. J'ai donc eu très envie de lire son nouveau roman "La chambre des époux"
Il part ici d'un fait autobiographique, dès les premières lignes le décor est planté : en décembre 2006 sa femme apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein d'un stade avancé. Il est alors en pleine écriture de son roman "Cendrillon". Sur injonction de sa femme, il finit l'écriture de son roman comme un combat parallèle à son combat contre le cancer "Elle m'a donné la force d'écrire. Je lui ai donné la force de guérir", la lecture quotidienne des écrits du jour était un complément de la thérapie de sa femme, "des injections littéraires".
Le livre sera achevé en trois mois alors qu'il lui en aurait fallu normalement dix-huit et paraitra en septembre 2007. Le couple a fait de cette épreuve un moment intense, un moment d'exception, se fixant pour objectif de produire de la beauté "beauté d'être ensemble, de se battre, de s'aimer". La rémission de sa femme et le succès du roman ont permis au couple d'occulter le risque de récidive. Eric Reinhardt dit avoir découvert en lui des ressources qu'il ne soupçonnait pas et avoir pris conscience de la valeur que prend la vie quand on a failli la perdre.
Peu de temps après la fin du traitement de sa femme, il rencontre Mathilde qui, elle aussi, s'est battue contre un cancer. Il éprouve une attirance irrémédiable envers cette jeune femme au corps malade dont le mari Nicolas est compositeur de musique... Nicolas a joué chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu’il écrit pour l’aider à guérir.
J'ai été très touchée par la première partie de ce récit très intime que j'ai trouvé très juste avec de très belles phrases et une belle réflexion sur la prise de conscience d'être en vie, sur la puissance de l'art et de l'amour. Mais rapidement le récit trop centré sur lui même m'a agacée, notamment lorsqu'il se met en scène avec des crises de larmes impressionnantes, ressassant sans fin sa douleur. Eric Reinhardt a complètement fini par me perdre avec l'histoire parallèle de Mathilde. Au final, ce livre m'a déçue à cause du trop grand nombrilisme, des obsessions sexuelles et du style trop emprunté de l'auteur.
Je me suis torturé les neurones pendant des jours : qu'allais-je bien pouvoir dire de ce "roman" (?) que je n'ai pas aimé ? Comment dire ma déception ?
Je n'ai pas été sensible à la construction narrative (le roman dans le roman, façon poupées russes, qui évoque le récit qu'aurait pu écrire l'auteur en s'inspirant de sa propre vie).
Je n'ai pas été sensible au style non plus, fait de digressions intimes, de constantes répétitions de phrases :
"[...] Qui est juste, injuste (lis-je sur mon papier)?
Qui est bon, méchant (lis-je sur mon papier)?
Qui est de gauche, de droite (lis-je sur mon papier)?
Qui est toxique, inoffensif (lis-je sur mon papier)? [...]"
Par contre, j'ai été sensiblement agacée par ce nombrilisme, par l'impression de perdre du temps à lire le verbiage d'un auteur auto-satisfait qui, en plus, se paye le luxe de critiquer ses congénères écrivains sans la moindre retenue, voulant sans doute donner de l'ironie mordante à sa prose (Joseph O'Connor moqué pour ses choix vestimentaires -jogging acrylique noir et mocassins marrons- ou Geneviève Brisac pour sa tignasse à la Faye Dunaway germano-pratine et "loréalisée" sauront apprécier : même s'ils ne sont pas nommés, une rapide recherche sur internet suffit à les identifier...).
Je n'ai pas compris l'intérêt de démarrer ce roman par une parenthèse autobiographique (l'auteur écrit Cendrillon alors que sa femme est atteinte d'un cancer du sein ; le livre va les "sauver") au lieu d'entrer directement dans la fiction imaginée (et au final non écrite) que ce moment de leur vie lui a inspiré.
Quant à l'écriture et la lecture rédemptrices, je n'ai pas eu l'impression que le thème était suffisamment exploité (en tout cas, ça ne m'a pas paru évident !). Si l'auteur avait moins parlé de lui-même (gobant des Xanax et pleurant dans sa salade), j'aurais pu m'attacher à ce texte...
Bref, pour moi, un ratage complet ! Et la sensation que la quatrième de couverture est trompeuse...J'en suis désolée !
Nicolas est compositeur. Il est marié à Mathilde.
Nicolas, c’est Eric Reinhardt lui-même.
Il y a 10 ans, alors qu’il est plongé dans l’écriture de Cendrillon, il apprend que son épouse, Margot, est atteinte d’un cancer du sein et que ses jours sont comptés.
Alors, pour lutter contre l’inéluctable, et dans une course effrénée contre la mort, il va relever le défi de publier son livre en septembre. Sorte d’exorcisme destiné à devenir le rocher auquel s’accrocher, pensée magique, ce sera le moyen de se battre, et de gagner, elle en est certaine. Pendant qu’elle se bat contre le mal qui la ronge, il se bat, à ses côtés, avec ses armes à lui : les mots.
Le sujet me semblait donc jusque -là intéressant, dans la mesure où je considère que l’art, tout comme l’écriture et la lecture, peuvent être salvateurs.
C’est ensuite que tout se complique, ou plutôt s’est compliqué pour moi : en effet, dès l’instant où le roman est publié et devient best-seller , dès celui où, conjointement, Margot entre en rémission, il éprouve ce besoin ( ?) obscur, suite à une rencontre avec une femme atteinte du même mal que son épouse, d’écrire un roman dans le roman. C’est là que j’ai commencé à me perdre, à me sentir mal à l’aise face à ce qui m’a paru indécent, mortifère, et terriblement égocentrique. J’ai trouvé que le récit flirtait dangereusement avec une certaine obscénité, je me suis égarée dans des méandres fantasmatiques, à moins que ce ne soit dans le roman tout court.
J’ai eu du mal à saisir le beau, le pur, à éprouver de l’empathie, tant pour l’auteur que pour ses personnages et j’ai été totalement déroutée, aussi bien par la forme que par le fond. J’ai été agacée, et pas qu’un peu, par cette tendance à l’auto-apitoiement, et dérangée par les obsessions sexuelles d'Eric Reinhardt, qui selon moi, n’avaient pas grand-chose à faire ici.
Il est rare que je ne termine pas un livre, mais là, honnêtement, je n’ai pas pu aller jusqu’au bout.
Je précise que ce n’est en rien de jugement de valeur, que ce n’est bien sûr que MON point de vue, peut-être altéré, par ma sensibilité sur ce sujet bien précis (la maladie d’un proche) et qu’il n’engage que moi.
C'est le premier roman d'Eric Reinhardt que je lis. J'ai toujours eu envie de découvrir la plume de l'auteur, tout en repoussant le moment, autofiction oblige. Il m'a beaucoup agacé, ce roman! Parce que Reinhardt s’apitoie sur son sort quand ce sont les femmes qui ont souffert mais en même temps, je reconnais à ceux qui accompagnent les malades le droit de parler de cette souffrance, de leurs peurs, même si c'est maladroit. Il m'a agacé aussi par cet aspect de roman non abouti, à dessein mais là encore, j'accorde à l'auteur le droit de jouer avec les formes, je dire "et si j'avais écrit cette histoire". Il m'a agacé et pourtant, parfois, j'ai été touchée. Nicolas, le personnage qu'il invente, a un rapport avec la sexualité de cette femme qu'il rencontre et va aimer très vite mais très fort qui m'a à la fois prouvé qu'il aimait donner du plaisir aux femmes mais aussi, que le centre de ce qui le fait alors "fonctionner" à ce moment-là se situe clairement en dessous de la ceinture. Je n'ai pas été d'accord avec de nombreuses phrases, comme celle que je cite en introduction de ce billet. Bref, ce fut une lecture pleine de sensations paradoxales. Si vous me demandez si j'ai aimé ce roman, je suppose que je ne dirais pas oui. Mais je ne suis pas certaine de ne pas avoir envie de retrouver l'auteur plus tard.
Eric Reinhardt m’avait envouté avec son précédent roman « L’amour et les forêts ». C’était la première fois que je le lisais et j’en suis ressorti enchanté. J’avais découvert sa belle écriture aussi exigeante que poétique. Il avait même réussi à me passionner pour une histoire d’amour et de maladie, deux thèmes qui ne font pas vraiment parties de mes sujets de prédilection. En fermant les dernières pages, je m’étais alors dit que je venais de lire le grand livre d’un grand écrivain.
Dans cette dernière réalisation, l’auteur s’attaque une nouvelle fois aux ravages de la maladie. Il nous emmène dans le passé et nous raconte tous les conséquences de ce drame sur sa famille. Au centre du roman, il utilise une mise en abîme qui lui permet de fantasmé son destin en accentuant les traits et embellissant les sensations. Le roman étant court, cette seconde partie n’est finalement qu’une copie de la première et devient de fait quelque peu répétitif. L’histoire semble tourner en rond.
Là où « L’amour et les forêt » se présentait comme un hommage au combat d’une femme face à son destin, « La chambre des époux » est beaucoup plus personnel et par le fait plus autocentré. L’auteur ne s’attarde que sur ses propres sentiments, certes avec talent, mais oublie en route les vraies victimes. A l’instar de certaines critiques, je trouve ce texte peut être un peu trop égocentrique. En parlant uniquement de lui, le narrateur semble vouloir laisser un témoignage, pour se libérer de ses démons. Cette délivrance apparaît alors plus indispensable à son auteur qu’à ses lecteurs.
La plume d’Eric Reinhardt reste tout de même au top niveau. A part certains tics de langage légèrement lassants (répétition à outrance de détails dans plusieurs phrases consécutives), il nous livre de belles lignes et de belles pages dont il a le secret et que l’on relit juste pour la forme.
En conclusion, je sors déçu par le manque d’intérêt de l’histoire même si c’est toujours un plaisir, pour un amoureux des mots comme moi, d’explorer une langue si bien maîtrisée.
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Moi, c'est avec "l'amour et les forêts" que j'ai eu du mal. Eric Reinhardt est un écrivain difficile, à mon avis