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Dans cet essai, le philosophe Michel Blay met encore une fois l'accent sur le sens de l'humain. Dans ces quatre chapitres où l'infini se manifeste dans le fini, l'auteur fait appel aux poètes (comme Y. Bonnefoy, A. Borne, A. Frénaud, Ph. Jaccottet) et à la poésie pour illustrer sa défense de l'homme en tant que passeur d'existence.
Pour lui, toute poésie est une quête qui aboutit à un « frémissement » de création dans l'univers des hommes, des arbres et des rochers. C'est pourquoi l'acte poétique de « visitation » est un horizon d'ontologie pour notre épanouissement d'êtres vivants dans le monde. Et pour mieux exister, « il faut renaître au visible, au chant, au son, penser notre exister pour nous penser enfin humain » car « le monde est là, le visible et l'invisible, le fini et l'infini, l'être et le néant dans un horizon d'exister ». Et quand notre civilisation machinale et machinée tue le chant/la poésie, elle tue aussi l'humain.
Ces chapitres sont aussi la preuve de la tension spirituelle de l'homme comme expérience de lumière et de chair vive où se reconnaît le sens même de notre existence.
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