80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Shadé sonna à la petite porte. Celle-ci était en bois massif à double battant. Deux doubles lignes de clous forgés marquaient l'axe horizontal des panneaux et deux autres séries délimitaient verticalement la jonction entre les deux battants de la porte. L'établissement particulier que ce lieu abritait voulait donner les apparences d'une certaine respectabilité.
En ce dimanche dix-huit mars deux mille dix-huit, à minuit passé, il se faisait tard pour avoir un rendez-vous. Malgré l'heure tardive, le temps était frais pendant la nuit, ce climat intervenait après la longue série d'orages quotidiens qui avaient sévi dans le pays. Les inondations s'étaient démultipliées. L'eau est aussi destructrice que le feu, pensa-t-elle. Les dieux avaient sans doute voulu donner une leçon aux hommes, leur arrogance et leurs inconséquences ne pouvaient que mettre en colère les divinités.
L'homme qu'elle avait eu au téléphone était dans l'urgence, il l'avait pressée pour qu'elle vienne le voir maintenant. Il n'avait rien voulu dire au téléphone. Shadé s'était dit que l'homme devait être soumis à une peur de grande ampleur pour une telle démarche.
Auteur d'une thèse en histoire ancienne sur le sujet des épiphanies divines dans l'Iliade et l'Odyssée, Philippe Vidberg, enseignant non titulaire durant vingt-quatre ans, s'est consacré à de nombreuses activités externes. Il a ainsi participé à la rédaction d'un scénario de jeu vidéo. Aujourd'hui au chômage et en invalidité, il lit beaucoup et prépare une thèse en anthropologie sur le thème du chemin de Compostelle.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année