"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les histoires de vampires et de dédoublement de la personnalité, les évocations macabres, les scènes diaboliques ou loufoques semblent, grâce à l'imagination subtile de Thomas Owen, surgir au sein même de notre univers familier. Le mécanisme de la peur, dans ses contes, agit en effet de façon sournoise et se développe au départ d'événements très simples, en apparence anodins.
Par petites touches successives, le lecteur plonge dans le domaine de l'étrange où se déchaînent les forces de l'au-delà. Il cesse bientôt d'être un simple spectateur pour participer de près à l'action et partager, avec l'angoisse que cela suppose, le redoutable destin des héros du conte.
Alors, suivons le Maître Jean Ray, pour qui « la Peur est d'essence divine, sans elle, les espaces hypergéométriques seraient vides de Dieux et d'Esprits. Si elle ne peut que vous tordre les entrailles, sans vous laisser dans la bouche un goût de vin de flammes, si elle vous est sans volupté, si elle n'éveille en vous ni frisson de grande joie, ni sentiment de troublante gratitude, n'ouvrez pas ce livre noir des merveilles qu'est La Cave aux crapauds ».
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