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Julie Duvidal de Montferrier, peintre romantique.
Son portrait, ingénieusement campé par Caroline Fabre-Rousseau, est celui d'une femme accomplie dans sa plénitude d'artiste et sa plénitude de femme. L'auteure ressuscite non seulement l'art d'une peintre authentique et l'histoire de sa famille originaire du Languedoc, mais encore l'ambiance artistique, politique et sociale d'un Paris romantique en pleine effervescence.
« La belle-sœur de Victor H » de Carole Fabre-Rousseau est la biographie d’un personnage inattendu mais très attachant, Julie Duvidal de Montferrier (1797-1865).
Cette biographie présente deux intérêts principaux, nous faire découvrir une femme peintre, il y en très peu de connues, en dehors peut-être de madame Vigiée Lebrun, et présenter de façon romanesque une vie et une époque, la fin d’un règne, l’époque de Napoléon et la période si romantique du XIXe entre autre. Julie, artiste peintre à une époque où les femmes s’accomplissaient en tenant le foyer de leur époux, fait figure d’avant-gardiste, en plus d’être une artiste déjà reconnue de son temps. Julie Duvival de Montferrier sera Elève de Gérard et David, puis copiste de grands peintres, d’Ingres à Delacroix, comme cela se faisait beaucoup à cette époque et même bien avant. C’est également une artiste reconnue pour son succès et qui sera capable de faire vivre sa famille avec ses revenus. Du premier salon auquel elle participe, elle dont le tableau est immédiatement acheté par le roi, à ses commandes de portraits, puis à son succès non démenti tout au long de sa vie, elle aura su vivre de sa passion et de son talent.
Elevée à l’école de la légion d’honneur, où l’on avait à cœur de permettre à ces jeunes filles de pouvoir s’en sortir si un revers de fortune venait à frapper les familles, Julie sait vivre quel que soit le train de vie des siens. Décidée, volontaire, faisant preuve de beaucoup d’audace et de courage, elle saura tracer son chemin d’artiste accomplie. Elle sera le professeur de dessin d’Adèle, future femme de Victor Hugo. Puis épousera Abel, frère de Victor. Celui qui a eu du mal à reconnaitre qu’une femme pouvait être une artiste sans être une catin reconnaitra son talent sur le tard. La biographie de Julie nous dévoile également quelques pans de la vie de Victor, de sa femme et de son grand frère Abel.
Rendue vivante par la correspondance de Julie, par les exemples et les situations divers quelle a eu à affronter pendant sa vie, cette biographie se lit réellement comme un roman. Elle m’a donné envie de retourner voir la maison de Victor Hugo, place des Vosges - visitée il y a bien longtemps, elle mérite une nouvelle visite - et bien sûr refaire une visite du musée Fabre de Montpellier, superbe musée qui présente de nouveau les tableaux de Julie Duvidal de Montferrier.
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