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Lorsqu´elle se présente à l´atelier d´Eugène Delacroix, Florentine ne sait qu´une chose : elle veut passer là le plus de temps possible, entre les oeuvres achevées et celle en devenir, dans le rayonnement irradiant de cet homme qui porte en lui des univers entiers. Elle propose ses services. Le maître a déjà deviné qu´elle n´avait rien d´une domestique. Attaché à sa solitude, méfiant, sans comprendre lui-même pourquoi, il se laisse pourtant convaincre.
Orpheline, élevée par un curé et sa soeur dans un petit presbytère des landes fouetté par les vents de l´océan, Florentine a reçu des enluminures d´un antique livre d´heures la révélation que vivre, c´est voir. Recueillie à Paris par un oncle, riche propriétaire d´un somptueux magasin de tissus, elle a compris qu´elle ne verrait jamais mieux qu´à travers la peinture de Delacroix. Et, patiemment, en secret, elle échafaude la plus inattendue et la plus brillante façon de le lui faire comprendre.Si Michelle Tourneur signe ici un hommage à Delacroix - et donc, comme tel, un roman sur la peinture -, il s´agit toutefois moins de prétendre entrer dans l´intimité de l´artiste ou de percer le secret de son génie que de s´étonner encore et encore de l´émotion qu´il suscite. Peut-être serait-il plus juste alors de parler d´un roman de l´émerveillement, ou tout simplement d´une déclaration.
Un bon livre mais les similitudes avec La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier que j’avais adoré m’ont un peu dérangé. La jeune Griet s’engage comme servante chez Vermeer. La jeune Florentine (pour d’autres raisons) vient travailler comme servante chez Delacroix… dans les deux livres, cette entrée en matière sert de prétexte à pénétrer dans le monde de l’art et à découvrir l’artiste dans son intimité. Mais alors que La jeune fille à la perle m’avait envoûtée par la simplicité du style, sa douceur et sa sensualité, j’ai trouvé ce second roman un peu trop classique (académique ?) La deuxième partie du roman est davantage centrée sur l’intrigue que sur l’émotion. Je n’ai pas été bouleversée.
Orpheline de mère, à la merci d'un père alcoolique, Florentine Galien est recueillie par un curé et sa soeur dans un austère presbytère normand battu par les vents. Initiée par la soeur au spiritisme et à la cartomancie, elle développe un don de medium et cherche dans le tarot des réponses à l'impatience qui grandit au fond d'elle. Mais c'est un livre d'heures, un ouvrage précieux et ancien dans lequel un peintre brugeois livre le secret de ses couleurs, qui lui donne une piste pour son avenir. Conscient du fait que Florentine ne saurait s'épanouir dans le calme du presbytère, le vieux curé contacte l'oncle de la jeune fille, un riche marchand parisien en mal d'enfant. Hyacinthe Galien et son épouse, la très pieuse Emilienne, adoptent Florentine, parfont son éducation et en font le fleuron du Lampas Bleu, leur luxueuse boutique de mode. Mais Florentine s'ennuie et profite du décès d'Emilienne pour s'émanciper un peu plus. Désormais, elle sort tous les jours à la découverte de Paris malgré les inquiétudes de son oncle. Florentine s'est fait une promesse qu'elle compte bien tenir même si pour cela elle doit s'improviser domestique chez Eugène Delacroix. Le peintre n'est pas dupe, il sait que Florentine n'est pas une bonne comme les autres, mais sa beauté, ses intuitions, l'empêchent de la renvoyer. Dans l'atelier, Florentine est dure à la tache mais ne quitte pas son but des yeux, elle observe, elle apprend et réserve une surprise à son maître...
Entre rêve et réalité, Michelle TOURNEUR décrit le Paris de 1830, celui de George Sand, d'Ingres, de Théophile Gauthier et du très contesté Eugène Delacroix. Grâce à son héroïne, la mystérieuse et secrète Florentine, nous entrons dans l'intimité du peintre et dans la beauté de ses tableaux. Car Florentine a ce pouvoir de s'immerger totalement dans une oeuvre et d'en ressentir les parfums enivrants, la caresse des tissus, l'éclat des couleurs, dans un éblouissant éveil de tous ses sens. Et, avec elle, le lecteur plonge dans le sublime de l'art, dans un monde où tout n'est que "luxe,calme et volupté".
Un livre brillant, une écriture délicate pour un voyage merveilleux au pays du Beau, du sensuel, du rêve. A découvrir.
Un roman qui donne le vertige ... à suivre Florentine dans les rues de Paris, dans ses rêves, dans sa passion et jusque dans les toiles d'Eugène DELACROIX qu'elle vénère !
C'est beau et bien écrit, des nuances à n'en plus finir ! "La beauté m'assassine" est une phrase tirée du journal du peintre, cette beauté qui nous met en relation avec un monde mystérieux et nous sort de notre léthargie quotidienne. Toucher du doigt la beauté, c'est se nourrir de merveilleux.
Ce roman est également l'histoire de la relation entre l’élève et son maître. On est heureux quand on admire, on se nourrit de cette relation unique qui nous apporte d'une certaine manière une raison d'exister. Magnifique roman à déguster avec gourmandise.
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