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Jetant un regard furtif derrière lui, il lut l'écriteau posé sur la voûte de l'entrée principale de la prison. Il était libellé en ces termes :
« LA JUSTICE EST RENDUE AU NOM DU PEUPLE. » Quelle justice ? Au nom de quel peuple ? se demandait-il en avalant sa salive sèche.
Emporté par le courant de souvenirs amers de ce qu'il avait vu, entendu et enduré durant son séjour carcéral, il s'exclama d'une voix atone et en hochant la tête :
« Eh oui, encore un autre gros mensonge savamment monté par un groupe d'individus qui savent que plus le mensonge est gros, et plus il passe facilement chez le petit peuple qui vit dans la douce illusion. » Humilié et brisé, le jeune homme Semper allait enfin retrouver le cours normal de la vie... L'air buté et les yeux dans le vide, il s'éloigna de cet enfer avec la rapidité de l'éclair. Et il entreprit dans une symphonie heureuse la quête désespérée de son autolibération qui consistait à rêver la réalité et à rendre le rêve réel.
Ce fut donc à cet instant décisif qu'il se découvrit artiste. C'est-à-dire quelqu'un de marginal, constamment habité par des sensations au goût d'enfance et qui, dans un monde avide de chimères, garde toujours un brin de lucidité.
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