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Kahu voit le jour au coeur d'une tribu maorie à Whangara, en Nouvelle-Zélande.
Élevée dans l'amour et le respect des traditions ancestrales, la jeune et intrépide enfant prodige se confronte très tôt à l'autorité de son arrière-grand-père Koro Apirana, chef de la tribu. L'aïeul bourru, inflexible dans ses croyances, se refuse à l'idée d'imaginer qu'une femme puisse un jour lui succéder, et demeure obstinément insensible aux démonstrations d'affection de Kahu.
Witi Ihimaera tisse un conte maori contemporain captivant et touchant, empreint de magie où les destinées individuelles ne cessent de se croiser. Un roman phare qui permit au romancier néo-zélandais d'asseoir sa renommée internationale.
Dans la Nouvelle Zélande contemporaine, Kahu est la première des arrières petits enfants du chef maori Koro Apina. Sa tribu descend d'un légendaire cavalier de baleines. Depuis, à chaque génération, un mâle a hérité du titre de chef. Mais aujourd'hui, il n'y a plus d'héritier mâle, il n'y a que Kahu. Elle devrait donc être la prochaine, mais son arrière-grand-père, aveuglé par la tradition et malgré les prodiges de l'enfant, ne veut pas en entendre parler.
L'histoire racontée du point de vue de Rawiri, l'oncle de Kahu, entrelace des personnages modernes avec la mythologie et les légendes.
Terre et mer, passé et présent, modernité et tradition, dans cette collision entre mythe et réalité, Witi Ihimaera nous entraîne à la rencontre de son peuple confronté à un monde changeant.
Un texte court - 156 pages - mais riche, plein d'humour et porteur de thèmes puissants comme le courage, la transmission où la place des femmes.
Traduit par Mireille Vignol
Écoutez le chant de Witi Ihimaera, métaphore maritime, les eaux sublimes de l’océan Pacifique. L’enfant fable et alliée de la baleine tatouée, poésie océane. L’appel des rites ancestraux, Kahu désignée à la légende éternelle. Ce sablier Mãori de Nouvelle-Zélande, mémoire vivifiante des intériorités, signes et certitudes.
Ce splendide livre, perpétuel et messager enchante la noblesse des histoires venues des profondeurs.
Kahu, petite fille qui sait le langage des baleines, les paraboles qui dressent le tableau d’une terre assoiffée de symboles. Koro Apirana son grand-père le sage et fidèle aux coutumes. Le passeur des traditions dont il refuse l’enfant en héritage spéculatif. Elle, si vive, intuitive et tenace. Fusionnelle avec ce grand-père dont la pudeur et les coutumes sont plus fortes que tout. Les habitus qui refusent Kahu en souveraine un jour certain.
Ici, des pans d’idiosyncrasie mãori, les gestuelles assignées à l’essentialisme des traditions. L’enfant pas de côté, sourires dentelles et les bras, l’horizon d’une mer où elle s’abreuve. Mutique et maline, habile et elle si formidablement pure.
« Dans ses missives suivantes, mon frère exposait les problèmes auxquels étaient confronté notre peuple mãori. Il avait accompagné Koro Apirana en pays Raukawa où il avait été impressionné par leur façon de préparer la jeunesse à assurer la tradition avec le XXI ème siècle. »
« Et nous serons-nous prêts ? demandait-il. Notre peuple sera-t-il préparé à relever les nouveaux défis et à s’adapter aux nouvelles technologies ? Et dans quelle mesure restera-t-il mãori ? »
« Ainsi soit fait. »
Ce livre qui se lit en grand, entrelacs, embruns, mystique fable où les croisements fidèles aux désirs, aux changements d’âge et de certitudes sont les ballets des baleines. Une seule pour que l’enfant comprenne le pouvoir des fonds marins et les chants des cétacés.
Ce conte, sablier contemporain, parabolique et émouvant est le sceau d’un peuple assoiffé de loyauté, de courage, dans cette magnanimité des importances qui ne trahissent jamais les hommes. Entre les courants, ce qui adviendra de Kahu qu’on aime de toutes nos forces.
« La baleine est un signe, reprit-il.
-C’était elle, elle était la chevaucheuse de baleine. »
Magistral, bleu abyssal, beau à pleurer. Un conte culte qui élève et octroie le chant ésotérique des baleines dans une grâce certifiée.
« Un classique de la littérature devenu un classique du cinéma : Paï, l’élue du peuple nouveau. »
À lire en front d’océan et vous verrez comme tout change.
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande) par Mireille Vignol. Publié par les majeures éditions Au vent des îles.
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