Des découvertes et des idées de lecture dans tous les genres littéraires !
Décidément, Staline inspire les auteurs en ce début d'année 23, ce qui n'est pas surprenant. Ta chronique donne envie de le découvrir et je le rajoute à ma PAL.
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Des découvertes et des idées de lecture dans tous les genres littéraires !
Staline "La mort résout tous les problèmes. Pas d'hommes, pas de problèmes". Ces propos attribués à Staline résument bien l'ambiance de ce polar.
A partir de l'assasinat d'un français retrouvé dans une chambre d'hôtel géorgienne, débute une enquête mettant en scène des ambassadeurs et des jeunes et moins jeunes flics. Les personnages sont documentés et attachants. Dans ce polar j'ai mesuré l'intérêt, pour la réussite d'un livre, de personnages bien étoffés et passionnants. Ils accompagnent adéquatement la série de faits qui sont révélés par l'enquête. Entre Turpin le consul à l'ambassade de France, Shengualia le jeune flic ayant fait ses stages en France, Batiachvili la légiste et tous les personnages apparaissant au fur et à mesure du livre, chacun a sa couleur et des actes appropriés.
Culturellement on navigue entre des oligarques, le KGB, le M16, et de fait on côtoie un ensemble d'images sociales liées à la Georgie et la Russie. L'auteur a su mettre en images des fraudes jusqu'à voler l'Etat afin de bâtir les empires perso, des corruptions ingénieuses, la terreur lors des règnes de Staline ainsi que ses colères contre les géorgiens voulant retrouver leur liberté, les dérapages lors du règne de Lenine, et bien d'autres faits historiques.
L'auteur fait en outre une bonne place à la géographie afin de nous permettre de comprendre les circonstances et les motivations de certains actes dans années soixante.
Maintenant que j'ai découvert Renaud S(alins) Lyautey, je regrette franchement qu'il soit mort si jeune et n'ai pas pu nous laisser plus que 2 oeuvres policières.
En cette année 2009, un jeune doctorant français est retrouvé étranglé dans un hôtel de Tbilissi, la capitale de la Géorgie. Conseiller à l’ambassade de France, René Turpin est chargé de suivre le développement de l’enquête menée par les policiers locaux, dont l’inspecteur Nougo Shenguelia avec qui il sympathise. C’est au fil des interrogations et des déductions conjointes des deux hommes que la narration progresse vers la résolution de l’affaire.
Lui-même ambassadeur de France en Géorgie de 2012 à 2016, Renaud S. Liautey, emporté par une maladie foudroyante au printemps 2022, quelque six mois avant la publication de ce second roman, présente suffisamment de proximité avec son personnage Turpin pour que l’on puisse les imaginer vaguement alter ego. Fin connaisseur du pays et de tout ce que sa situation entre mer Noire et chaîne du Grand Caucase, sur cette frontière invisible entre l’Est et l’Ouest en même temps qu’entre les Empires perse et ottoman, implique historiquement, culturellement et politiquement, il en brosse un tableau aussi lucide qu’amoureux qui fait le sel de cette par ailleurs toute romanesque et très réussie enquête policière.
L’appétit aiguisé par les spécialités culinaires que Turpin partage avec ses connaissances et amis du cru, l’on fait à ses côtés des rencontres, attachantes ou inquiétantes, qui toutes renvoient d’une façon ou d’une autre aux traces d’un passé soviétique mouvementé et terrible, ainsi qu’à l’ombre menaçante, toujours omniprésente, du grand voisin russe. De la terreur stalinienne à la guerre froide et à l’espionnage avec l’histoire rocambolesque mais véridique du britannique Kim Philby devenu agent double pour le compte de l’URSS, des tristes et majestueuses ruines de la ville thermale de Tskaltoubo au commerce florissant des vestiges de l’époque soviétique et aux milliers de Géorgiens relocalisés dans cette ville fantôme après avoir fui en 1993 le nettoyage ethnique consécutif à la guerre d’Abkhazie et à la proclamation d’indépendance de ce territoire pro-russe, entre un vieil apparatchik aux mains sanglantes et un plus jeune mais tout aussi puissant oligarque aux édifiantes méthodes d’enrichissement, l’on croise des personnages secondaires partagés entre le traumatisme et la nostalgie des temps anciens, toujours sur la brèche d’un sentiment de menace pas seulement latente : l’on continue à disparaître en Géorgie, et mieux vaut parfois ne pas se montrer trop curieux, surtout lorsque l’on risque de froisser l’oeil de Moscou.
Son écriture fluide, la justesse de son observation des hommes et la richesse de sa peinture de la Géorgie, tant contemporaine qu’historique, font de ce polar mâtiné de roman d’espionnage une lecture en tout point captivante et plaisante, et un bien bel hommage au peuple géorgien pour qui l’auteur éprouvait tant d’affection.
Décidément, Staline inspire les auteurs en ce début d'année 23, ce qui n'est pas surprenant. Ta chronique donne envie de le découvrir et je le rajoute à ma PAL.
Un texte qui nous entraîne à Tbilissi, capitale de la Géorgie, terre natale de Staline.
Une enquête après la découverte dans une chambre d'hôtel d'un jeune étudiant français, percepteur d'enfants d'un apparatchik milliardaire et de l'ancien patron du KGB géorgien.
Les policiers géorgiens vont essayer de comprendre ce premier meurtre et en particulier, le jeune inspecteur, Nougo Shenguelia, francophone et francophile car il a été en stage en France lors de sa formation de policier. Il va rencontrer René Turpin, premier conseiller de l'ambassade de France, qui lui aussi va essayer de comprendre ce qui a conduit à ses meurtres. Leur enquête va les conduire à Tskaltoubo, ancienne cité thermale où Staline possédait une datcha et où a été retrouvée la fameuse baignoire du titre. Nous allons aussi découvrir la vie de Kim Philby, agent double voire triple.
L'auteur nous parle très bien de la Géorgie, de son histoire et son rapport au Grand Frère russe :
"Vous voyez, jamais les Russes, ne nous laisseront tranquilles. Nous sommes condamnés à vivre dans l'ombre de Moscou."
"Le message est clair. On ne quitte pas l'Union Soviétique. Elle est toujours là. Impalpable. Menaçante. Omniprésente. Prête à frapper n'importe où. Je me demande si tout cela finira un jour." p196.
A noter que 20 % du territoire géorgien est occupé par la Russie et Poutine depuis 2008.
Ce texte est un bel hommage aussi au pays géorgien, de belles descriptions de la capitale mais aussi de la campagne et de belles pages aussi sur la gastronomie. Le diplomate adore dîner avec son vieux voisin et ils dégustent du khatchapouri (pain fourré au fromage), des khinkali (gros raviolis fourrés au porc ou au boeuf) et autre tchakapouli (agneau aux prunes vertes et aux herbes). Et l'auteur nous met l'eau à la bouche.
Le personnage de Turpin m'a fait penser à Aurel, le consul enquêteur de Jean Christophe Ruffin mais le personnage de Renaud S Lyautey est moins décalé et semble être un miroir de l'auteur, puisque celui ci a été ambassadeur en Géorgie.
J'ai apprécié ce texte pour ce mélange de la grande Histoire avec un grand H et la petite histoire, celle de petits gens qui ont essayé de survivre dans un pays bousculé par les ambitions politiques de dirigeants.
L'auteur mêle donc l'histoire mais aussi le contemporain et ce que la Géorgie, petit état, tente d'établir. L'auteur parle bien par exemple, des jeunes policiers, formés à l'étranger.
Le personnage de Nougo Shenguelia est touchant car il raconte l'exil interne qu'a subi ses parents. Originaire de l’Abkhazie, une région du nord-ouest de la Géorgie, encouragée à proclamer son indépendance par la Russie. Sa famille a dû fuir en 1993 et Nougo est hanté par les fantômes de cet exode forcé.
Fin 2003, le nouveau président géorgien licencie tous les policiers car ils sont tous considérés comme corrompus ! Il engage des jeunes, nettement mieux payés. Nougo en fait partie. Formé près de Lyon, il a été initié aux techniques les plus modernes d’investigation de la police française.
Les deux vieux voisins de Turpin vont être eux aussi impliqués dans cette histoire et cela va nous entraîner dans les années sombres de l'union soviétique.
Et il y a des personnages réels, que ce soit Staline et ses séjours dans sa baignoire à Tskaltoubo, ancienne cité thermale, où il ne reste que des ruines de ces termes. Que ce soit aussi Kim Philby, cet agent britannique et russe et qui peut être considéré comme un agent double voire triple. Et je vais m'empresser de lire "portrait de l'espion en jeune homme" de Robert Litell.
Et vais aussi lire le premier roman de Renaud S Lyautey, malheureusement trop tôt disparu.
Un roman policier qui nous en apprend beaucoup sur l'Union Soviétique, sur le Géorgie actuelle avec une palette de personnages très touchants.
LaBaignoiredeStaline #NetGalleyFrance
Très intéressée de connaître cette histoire se staline et découvrir, qui était cet homme ,sa vie son parcours bien sur j en connais un peu par l actualité et de la guerre ,mais il y a temps de choses à découvrir sur cet homme à lire biensur
Sébastien Rouvre est retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à Tbilissi en Géorgie, ex pays de l'U.R.S.S. . Alors que les enquêteurs locaux optent pour un ébat sexuel qui auraient mal tourné, ils vont vite changer d'avis avec les autres morts qui surviennent.
L'ambassadeur de France est également mandaté sur cette enquête qui va mener tout ce petit monde à Tskatulbo, célèbre ville balnéaire au temps de Staline.
Les personnes qui me connaissent bien savent que dès qu'un roman se passe en Russie ou ex- U.R.S.S ou aborde ces pays, je fonce les yeux fermés. Donc je n'ai pas hésité à ouvrir ce livre.
Et je peux dire que Renaud S. Lyautey a su me happer dans son récit dès les premières lignes.
J'ai découvert la ville de Tskatulbo et son histoire que je ne connaissais absolument pas. J'ai également apprécié découvrir les plats typiques géorgiens.
Quant à l'enquête, elle est rondement menée . Je me suis posée mille questions, ait pensé que chaque personnage pouvait être coupable. Donc c'est un très bon point.
La fin m'a un peu déçu car je m'attendais à autre chose.
Mais je ne regrette aucunement cette lecture qui m'a fait passer un très bon moment .
C'est un deuxième tome qui peut se lire indépendamment. Ce sera également le dernier roman de l'auteur, décédé en 2022.
Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Seuil pour la découverte de cette pépite.
Enseignant privé en Géorgie Sébastien Rouvre y trouve une fin tragique. René Turpin, français en poste au consulat, suit l’enquête menée par les policiers autochtones.
Entre corruption et méfiance héritées de l’ère soviétique l’enquête peine à avancer. S’y mêle une complexe histoire d’espionnage entre la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Union Soviétique sur fond de guerre froide. Qui a le plus à perdre si la vérité éclate ?
Un roman dont j’avais lu de bonnes critiques qui m’a bien plu. De plus le titre a un p’tit côté intrigant qui interpelle.
Renaud S. Liautey met dans ce livre son expérience de diplomate et sa connaissance de la Géorgie où il a été ambassadeur. Il est décédé peu de temps après la parution de ce livre.
Ce livre m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur la Géorgie, son histoire, sa géographie. Et pourquoi pas y aller pour découvrir sa culture et ses magnifiques paysages.
Cette belle couv façon timbre poste d'époque et ce titre énigmatique cachent le deuxième roman de Renaud S. Liautey, ancien diplomate malheureusement disparu cette année.
On retrouve ici le même personnage, René Turpin, fonctionnaire français en poste à l'ambassade de France à Tbilissi, Géorgie, un pays que l'auteur connait bien pour y avoir été ambassadeur lui-même.
Un ressortissant français y est retrouvé mort dans une chambre de l'hôtel Marriott. Voilà Turpin tenu d'aider la police locale à faire la lumière sur une affaire qui va se compliquer sérieusement, trouvant des ramifications inattendues dans la Guerre froide et l'espionnage.
Polar très agréable à lire, "La baignoire de Staline" est aussi un roman très bien documenté et sacrément instructif à plus d'un titre. Politique, historique, diplomatique, mais aussi géographique et gastronomique, rappelant les polars qui font saliver de Qiu Xiaolong ou Valerio Varesi...
Un personnage intéressant, une intrigue riche et complexe, un contexte original ... Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cet ouvrage un polar à lire sans hésiter.
Ce fait divers va les mener à enquêter sur un oligarque, des reliques du passé et un espion, un des plus connus, Kim Philby, anglais et transfuge qui passa à l’Est pour finir sa vie en URSS.
J’avoue avoir été tentée avant tout par le titre de ce polar, mais n’étant pas plus friande de ce genre que cela, je craignais encore un roman où les morts succèdent aux morts dans un éclaboussement d’hémoglobine.
Et bien, je me suis trompée et régalée avec ce récit. J’ai adoré en apprendre davantage sur la Géorgie et sur toute la période de la guerre froide, sur les espions et les transfuges.
L’enquête avance vite sans que l’on ne sente une précipitation. Bien que court, à peine 200 pages, ce roman, servi par une plume simple et efficace, permet une plongée très intéressante dans l’URSS et les suites de son démantèlement, de cette ombre que la Russie fait encore peser sur les anciennes républiques socialistes.
Bref, une très agréable surprise que je recommande aux amoureux d’espionnage et de guerre froide.
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