Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Sur l'invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l'île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C'est aussi l'occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s'est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancoeurs et de reproches. Dès lors, un duel s'engage entre eux, et chaque nouvelle immersion dans un monde sous-marin fascinant entraîne une descente de plus en plus violente à l'intérieur d'elle-même, jusqu'à atteindre un point de non-retour.
Lorsque Tracy quitte la Californie et ses obligations familiales pour rendre visite à son frère sur l'île de Komodo en Indonésie, elle voit en cette escapade une occasion de se ressourcer et d'explorer les fonds marins. Cependant, submergée par des émotions troubles et envahissantes, elle se révèle être une bombe à retardement incontrôlable aux yeux de son frère et de sa mère. Et si ces retrouvailles prenaient une dimension que personne n'avait envisagée...
David Vann instaure rapidement une atmosphère instable et électrique. Très vite, les insinuations, les piques et les reproches remontent à la surface, incontrôlables et déchirants.
On s'infiltre avec Roy en eaux troubles, aux côtés de Roy, entourés de merveilles marines. L'animosité grandit, à peine contenue, alors que Tracy se sent déconnectée de son ancienne vie, submergée par la perte de son emploi et le poids de ses responsabilités envers ses jumeaux.
Dans ce monde du silence, elle est tourmentée par un tumulte agité sous sa combinaison de plongée. Le combat semble injuste, dirigé contre la mauvaise personne...
L'écriture est captivante, avec des descriptions immersives qui oscillent entre brutalité et beauté. Nous sommes témoins des frustrations profondes et de leurs conséquences dévastatrices. L'auteur joue avec nos émotions, flirtant avec une frontière dangereuse et hypnotique jusqu'à son apogée.
Un malaise s'installe, sans que l'on sache s'il va cesser... Un récit puissant et maîtrisé !
Madame figaro : Ce romancier surdoué est comme un poisson dans l'eau lorsqu'il s'agit de nager dans les eaux troubles de l'âme humaine.
Que pourrais je ajouter de plus à cela ??? Ce livre c'est exactement ça ... D.Vann plonge dans les noirceurs de l'âme humaine et nous emmène avec lui ! Tout au long de ma lecture, je me suis arrêtée sur chaque poisson et sur chaque mammifère marin pour les regarder sur google image ... Une superbe plongée en apnée !
Décidément, dans la famille de Tracy, toutes les relations s’avèrent toxiques. Pourtant le roman commence par un formidable stage de plongée autour de l’Île Komodo, auquel un frère convie sa mère et sa sœur, dans une tentative de réconciliation.
Le lieu est idyllique et la réserve marine autour de ce paradis indonésien situé entre l’Océan Pacifique et l’Océan indien, regorge de toutes les espèces de poissons, dans une explosion de couleurs et de formes.
Mais Tracy en veut tellement à son frère d’avoir divorcé, en rompant un pacte qu’elle croyait sacré, que leurs rapports sont instantanément explosifs. Et la mère, en prenant toujours le parti de son fils aîné, n’arrange rien aux choses. Ce séjour de rêve se transforme vite en calvaire et personne n’en sortira indemne.
Il faut dire que la vie personnelle de Tracy n’est déjà pas un modèle d’équilibre. A 40 ans, elle renonce à son emploi de biologiste pour élever deux jumeaux, au détriment de sa propre existence. Cinq ans après, face à un mari démissionnaire et absent, elle développe une quantité de griefs envers son propre noyau familial, auxquels s’ajoutent ceux qu’elle avait déjà pour son frère et sa mère.
Ce roman en deux parties, l’une à Komodo, l’autre en Californie, est une réflexion crue et sans concession sur la maternité, l’éducation et plus généralement, sur la famille.
Avec sa grande capacité à faire émerger les aspects les plus intimes de ses personnages, David Vann nous dépeint la vie de cette mère de famille qui, en passant du statut de femme à celui de mère, s’est sentie devenir insignifiante. Son incapacité à faire passer la raison avant l’inquiétude, la réflexion avant l’instinct, l’amène à s’effacer devant la tyrannie de ses fils et à subir la lâcheté de son conjoint. Plus rien ne lui procure la moindre satisfaction.
Les personnages de David Vann sont toujours d’une grande noirceur mais ils sont surtout dérangeants car ils font émerger en nous des sentiments que l’on s’efforce souvent de taire. En creusant l’âme humaine, il réveille l’inconscient en chacun de nous et nous fait sortir du statut de simples spectateurs du roman.
Viscéral, troublant mais magistral comme toujours.
A la première personne, David Vann nous fait entrer dans l’esprit d’une femme, victime de tourments intérieurs. Dans la première partie, elle essaye de se ressourcer en mettant en pause son quotidien dans un endroit idyllique. Le milieu aquatique (présent dans la majorité des romans de l’auteur) prend alors une part importante du récit. L’auteur met en œuvre son talent pour la description des fonds marins et de ses habitants. Les plongées sont incroyables et le décor magnifique. Malgré cette beauté vivifiante, le traumatisme de Tracy est trop grand et tout bascule.
Dans un second temps, la narratrice revient dans sa réalité. Maintenant que les vannes sont ouvertes, elle laisse libre cours à sa détresse. Revenue au cœur du malaise, l’héroïne s’effondre et répercute sur sa famille proche toute sa rancœur. Le drame prend le dessus.
On retrouve la forme envoutante de la plume de cet écrivain. A chaque fois, le thème qu’il aborde ne m’emballe pas à première vue, les ficelles qu’il utilise sont souvent les mêmes et pourtant il arrive à me captiver. Comme dans un guet-apens bien huilé, j’y vais avec prudence mais je tombe systématiquement dans le piège.
Certains ou certaines trouveront cette histoire un peu longue et lente, mais c’est justement ce qui fait à mon avis sa force. Par petites touches, on comprend le psychisme de Tracy et on compatit à son calvaire. L’auteur nous ouvre les portes de l’intimité d’une mère tellement débordée par ses « missions » d’épouse et de maman qu’elle en devient instable et dangereuse.
Ce texte est une nouvelle fois fort en émotions et parlera surtout aux lectrices qui ont connu la maternité et ses exigences. David Vann reste le maître pour nous mettre mal à l’aise et faire monter la tension psychologique. Chacun de ses livres est une expérience de lecture et « Komodo » confirme !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/07/19/673-david-vann-komodo/
Dans son dernier roman David Vann nous dessine un portrait de femme en colère qui nous laisse sans voix tant la justesse côtoie l’effroi.
« Le truc avec la colère, c’est qu’on ne l’invente pas. Elle est là, comme un moteur, et elle tourne en permanence. »
Pour vous présenter succinctement la famille il y a Elisabeth, la mère 75 ans, le fils Roy 50 ans et la fille Tracy 45ans.
Les femmes ont quitté la Californie pour allez rejoindre Roy à Komodo en Indonésie.
En principe cela devrait être des vacances, une petite semaine, où Tracy devrait pourvoir « se mettre sur pause » car elle est engluée dans un mariage qui bat de l’aile et elle se débrouille comme elle peut avec ses jumeaux de 5 ans. Elle a l’impression d’être en esclavage.
Les deux-tiers du livre se passent à Komodo en plongée sous-marine, atmosphère qui devrait détendre les esprits et les corps dans ces eaux paradisiaque. Mais c’est l’inverse pour Tracy, elle se confronte avec l’extérieur et soit affronter son image qui a changé avec la grossesse, elle est loin d’une naïade, elle attaque tout de suite, à peine débarquée elle cherche l’affrontement.
Le lecteur fera une plongée dans cette famille et comme dans toute famille il y a des aspérités qu’il faudrait apprendre à maîtriser avant qu’elles ne deviennent des blessures béantes.
Si la lecture nous fait découvrir ces fonds marins, le silence, très vite elle nous oppresse, comme si nous lecteur nous étions avec eux mais sans bouteilles d’oxygène.
La tension est palpable, elle nous sonne comme des uppercuts qui nous broieraient.
C’est poisseux car ressassé depuis le berceau.
Le dernier tiers de l’histoire, Tracy rentre chez elle où la situation n’est pas meilleure, les mômes sont tyranniques, l’appartement sale et puant, décidément elle ne sort pas d’une vie puante.
La question est de savoir si dans la vie, faire des choix doit obligatoirement se transformer en une montagne d’obligations ?
La construction n’est pas linéaire, elle épouse tous les soubresauts de l’héroïne, c’est parfaitement maîtrisé car ce portrait de femme est glaçant, suffocant, car c’est elle la narratrice, donc quand elle extériorise, c’est explosif, le langage est cru.
Mais quand le lecteur entre dans les pensées de Tracy c’est une descente en enfers…
Quel chemin faut-il faire pour se positionner dans une relation familiale ou amoureuse, pour garder son identité et ne pas faire de la colère un moteur ?
Vous le découvrirez si vous arrivez encore à respirer à la fin du livre.
©Chantal Lafon
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2021/04/komodo-de-david-vann.html
Sur l'invitation de son frère aîné Roy, Tracy, 45 ans, quitte la Californie et rejoint avec leur mère l'île de Komodo, en Indonésie, pour une semaine de vacances. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux de cinq ans, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta.
C'est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s'est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancœurs et de reproches. Dès lors, un duel s'engage entre eux...
Cette première rencontre avec ce grand écrivain qu'est David Vann (prix Médicis étranger 2010 avec "Sukkwan Island") aura été une fracassante déception. Il met en scène une héroïne dont le comportement m'est apparu non seulement odieux et surtout incompréhensible, cette femme nourrit une colère que je n'ai pas comprise. Des vulgarités, des épisodes de "pipi-caca" avec des passages sur ses besoins d'aller aux toilettes, sur ses hémorroïdes... sont éparpillés au sein d'une histoire que j'ai trouvée trop peu crédible. Une histoire qui maintient un faux suspense et où finalement il ne se passe rien. Même les passages de "nature writing" m'ont déçue avec des descriptions interminables des fonds marins et des poissons. Ce roman ne nous offre aucune réelle immersion dans les paysages de l'Indonésie et de l'île de Komodo. Je n'ai rien aimé dans ce roman dont la lecture m'a irritée et profondément ennuyée.
Suffocant !
Quand Tracy rejoint son frère Roy en Indonésie pour une semaine de vacances et de plongée, elle a grand besoin d’un break.
Elle s’occupe seule depuis 5 ans de ses jumeaux, son mari la délaisse, elle a perdu son job.
Elle fait ce voyage en compagnie de sa mère.
Roy, son frère aîné est divorcé depuis peu et se forme au métier d’instructeur de plongée.
La tension entre le frère et la sœur est immédiate. Tracy reproche à son frère d’avoir divorcé, elle ne comprend pas l’admiration de leur mère pour ce fils égoïste, elle cherche le conflit en permanence.
Au fil des plongées l’animosité puis la violence s’imposent.
On retrouve dans ce roman les thèmes chers à David Vann : les relations de couple, familiales, les non dits, la folie.
J’ai été vite attrapée par ce couple frère-sœur toxique, spectatrice malgré moi du drame qui se noue.
Les plongées sont tantôt belles, tantôt dangereuses, toujours inquiétantes. Ce qui se joue sous l’eau, dans un univers aussi merveilleux que dangereux participe du sentiment d’oppression.
Tous les événements sont vécus et racontés du point de vue de Tracy. C’est elle qui raconte.
David Vann se glisse dans la peau de cette femme de 45 ans avec génie. Il dit l’épuisement extrême, la charge mentale, le vieillissement du corps, la tentation de tout plaquer. C’est troublant et violent comme toujours avec lui.
Les fans de Vann ne seront pas déçus ! Les autres non plus.
Traduction Laura Derajinski
Tout d’abord je tiens à remercier Léa Guignery et son groupe facebook Picabo River Book Club grâce à qui et au partenariat avec les éditions Gallmeister pour cette belle découverte qu’est ce nouveau roman de David Vann, auteur que, je le confesse, je ne connaissais pas.
Après 5 ans sans avoir vu son frère quelque peu baroudeur, Tracy, accompagnée de sa mère, part en le retrouver en Indonésie sur l’île de Komodo où il suit une formation pour devenir instructeur de plongée. Ce séjour s’annonce merveilleux avec au programme de nombreuses plongées, activité qu’elle n’a pas pu faire depuis la naissance de ses jumeaux qui la vampirisent.
Tracy, bien qu’heureuse de retrouver son frère qu’elle a toujours vénéré, ne peut s’empêcher d’être agressive avec lui, lui reprochant sans cesse la fin de son couple, elle qui était si proche de sa belle- sœur.
Mais est-ce véritablement la raison de sa colère ? Colère qui gonfle de jour en jour, qu'elle déverse sur tout le monde et qui est accentuée par la prise de position de sa mère en faveur de ce frère, jusqu’au jour où…
J’ai beaucoup aimé cet univers qui m’est complètement inconnu physiquement mais dont j’ai entendu parler dans les échanges avec les amies plongeuses où l’immersion en eaux profondes permet d’accéder à un profond bien être avant la beauté des sous-marins qui occulte le côté noir de la surface. C’est aussi un moyen de temporiser, de prendre un certain recul et de prendre conscience qu’on a besoin des autres, même si ici ce ne sera pas suffisant pour endiguer le raz de marée que l’on pressent sans trop savoir ni où, ni comment, il va arriver.
J’ai été happée par l’histoire et je l’ai lu très vite, trop vite pour avoir le temps de bien apprécier ces paysages sous-marins et les rencontres avec ces animaux qui malgré ce qu’on en dit sont plutôt pacifiques.
Cela donne à réfléchir sur la gestion de sa propre colère et surtout quels sont les moyens à disposition pour la canaliser afin qu’elle aboutisse sur du positif.
Ma seule petite déception est la fin qui me semble trop convenue.
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