Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Dans le fragment " le Tranquille Désespoir ", Kierkegaard dépeint son face-à-face avec le père comme un vertigineux rapport d'identification mimétique à l'Autre.
A partir de là, se laisse analyser à divers niveaux la constitution en miroir de la subjectivité kierkegaardienne : d'abord, dans la pensée même du Danois, dont elle éclaire en profondeur les présupposés ; ensuite, dans la relation complexe qui l'unit à deux penseurs clés de la modernité, Hegel et Heidegger. Si la scène spéculaire entre père et fils reproduit en quelque manière le paradigme spéculatif d'un sujet structuré comme puissance de réflexion ou de retour sur soi, elle ne manque pas en même temps de s'en écarter, de briser, brouiller, obscurcir le pur miroir en lequel prétend se réfléchir l'Esprit hégélien.
Quant à Heidegger, s'il prétend dépasser l'existentiel dont se réclame Kierkegaard vers un lieu plus originaire de la pensée (un lieu où la pensée s'ouvrirait à l'Etre " en propre "), on peut se demander, à l'inverse, s'il ne serait pas dépassé par une pensée qui use de toutes les ressources de l'écriture (jeux de miroirs, dédoublements mimétiques...) pour déconstruire l'être-propre du sujet en marquant son rapport inextricable à l'altérité.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Un véritable puzzle et un incroyable tour de force !