Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au début du XXe siècle en Islande, Karitas, jeune femme issue d'une famille modeste, jure qu'elle sera seule maîtresse de son destin. Vouée à saler le poisson comme ses soeurs, elle rêve de changer de vie et de devenir peintre. Entre ses espoirs et la dure réalité de la vie, Karitas s'acharne et construit sa vie, laissant vibrer les premiers cris féministes dans un pays où la tradition est un manifeste.
et hop, direction l'Islande! Une Islande début vingtième où les femmes ont à batailler ferme pour défendre leur famille si elles sont veuves défendre leur propre existence de femmes libres quand le carcan social exige autre chose d'elles.
Karitas, retenez bien ce prénom : cette jeune femme est extraordinaire! Libre et déterminée, dans ce premier tome, révèle ses talents absolus de peintre et sa volonté farouche de se faire un nom dans le monde clos de la peinture.
Vous rêvez d'échappée belle? lisez Karitas!
L’esquisse d’un rêve nous emmène auprès de Karitas, cette petite fille rêvant de devenir artiste peintre et faisant ses dessins dans son premier carnet à croquis, celui que son père lui avait offert….
Au début du roman, on suit Steinunn (la mère de Karitas), veuve et mère de six enfants, qui décide de quitter sa ferme et de se rendre jusqu’au Nord de l’Islande, à Akyreyri, pour permettre à ses enfants d’avoir accès à l’éducation, d’aller à l’école… Nous sommes alors en 1915, les femmes viennent juste d’avoir le droit de vote en Islande, Steinunn est pleine d’espoir, elle espère un avenir meilleur pour ses filles…
Arrivés après un long voyage en bateau, la mère et ses enfants doivent trouver du travail (les femmes vont saler les harengs et faire des travaux ménagers), pour gagner de l’argent et pouvoir ensuite aller à l‘école.
Un jour, une dame du village, une artiste, découvre le talent de Karitas et l’envoi à Copenhague, à l’Académie des Beaux-Arts…
De retour en Islande, Karitas espère pouvoir monter une exposition regroupant ses peintures. Cependant, ce retour en terre natale ne lui ouvre pas les portes qu’elle pensait…
Je ne vous en dis pas plus ! Ce roman (cette histoire) est comme la neige : doux et froid ! Ces deux adjectifs qualifient aussi bien les personnages, l’ambiance, les évènements…
J’ai eu du mal à rentrer dans ce roman… Puis, après les premières pages, je me suis laissé emporter par cette vague de mots poétiques…
Ce que j’ai aimé dans ce roman est le fait que l’histoire regorge d’une force : la volonté de Karitas à aider sa mère, à devenir une artiste, à vivre comme elle le rêve tout simplement ! C’est ce que j’ai apprécié chez ce personnage : elle fait tout pour aider sa mère, puis pour vivre son art ! Cependant, la vie n’est pas aussi simple que cela…. Elle est aussi semée d’embuches… Et nous ne pouvons pas être maitres de tout : de la nature, de notre corps, de nos sentiments…
Ce roman n’est pas tout rose, mais il n’est pas tout gris non plus. C’est une histoire poétique en symbiose avec la nature qui nous fait découvrir l’Islande de 1915 à 1939, qui nous amène à suivre Karitas, cette petite fille qui deviendra femme, et qui nous fait découvrir la vie des femmes et la rupture entre les ouvrières agricoles et les femmes plus aisées.
L’esquisse d’un rêve nous donne alors le portraits de femmes : d’une mère (Steinunn) qui se sacrifie pour que ses enfants aient accès à l’éducation, d’une femme en devenir (Karitas) qui voudrait pouvoir toucher son rêve du bout des doigts, de femmes qui ont eu accès à l’éducation, et d’autres femmes pour qui l’art et l’éducation ne leur disent rien et qui ont été élevées aux travaux ménagers…
En somme, il s’agit d’un roman d’aventure (celle de la vie de Karitas), d’un roman d’amour (amour familiale, amour charnel), d’un roman psychologique (les conséquences de certains choix qui nous mutilent l’existence)… C’est le tableau d’une société à une époque donnée peint à travers les yeux d’une artiste : le personnage principal qu’est Karitas.
Magnifique livre!
Justesse psychologique des personnages, fascinante évolution d'une artiste, et d'une femme féministe sans le vouloir, qui veut simplement être libre mais subit la pression et la jalousie de son entourage confiné dans des moeurs encore traditionnels...
Et de nombreux moments de grâce pendant la lecture, quand l'auteur décrit d'une manière juste et poétique les tourments et les joies de nos vies.
Rien à redire, ce livre est tout simplement génial.
Islande, début du XXè siècle. Steinunn, veuve d'un pêcheur disparu en mer, décide de quitter l'Ouest isolé de l'île pour permettre à ses six enfants de faire des études en ville. La famille part donc pour le Nord et, après un très long voyage, s'installe à Akureyri pour une nouvelle vie. Olafur et Pall, les deux aînés, vont à l'école, la mère, Halldora et Bjarghildur découpent et salent le hareng sur le port et Karitas s'occupent des repas, du linge et de Pétur le benjamin. L'idée de Steinunn est de mettre le plus d'argent possible de côté afin que ses enfants, chacun à leur tour, puissent bénéficier d'une instruction. Tous vont donc suivre leur voie grâce à l'argent gagnée par la famille, tous sauf Karitas qui, elle, va bénéficier de l'aide d'une bourgeoise de la ville. Car depuis que son père lui a offert un carnet de croquis quand elle était petite, Karitas dessine et se rêve peintre. La dame, peintre elle-même, a repéré son talent et lui offre de passer cinq ans à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague. Quand fraîchement diplômée elle revient en Islande, Karitas n'a d'autre choix que de se joindre aux travailleuses du hareng. C'est là que sa route croise celle de Sigmar, l'homme le plus beau du pays...
Karitas, magnifique saga islandaise, est le roman de femmes fortes qui en ce début du XXè siècle aspirent à un autre destin que celui de leurs ancêtres. Steinunn, d'abord, qui veut offrir à ses enfants la chance de s'instruire, et pas seulement les garçons, ses trois filles aussi feront des études. L'Islande vient d'accorder le droit de vote aux femmes de plus de 40 ans et Steinunn voit là un avenir glorieux possible avec des femmes médecins, et pourquoi pas parlementaires. Et puis il y a les sœurs, avec leurs caractères bien trempés, leurs désirs, leurs volontés. Parmi elle, Karitas, l'héroïne lumineuse du roman. Habitée par sa passion, elle pense peinture, elle respire peinture, elle vit peinture. L'art est en elle, c'est un don mais aussi une croix à porter car l'art dévore tout et s'accommode difficilement des contingences de la vie quotidienne, surtout celle d'une femme, d'une mère de famille. Mais pour Karistas, il n'est pas question de renoncer et c'est cette volonté de fer, cet amour dévorant pour son art, cette passion proche de la folie qui font d'elle une femme exceptionnelle, une pionnière dans un monde fermé qui accepte difficilement le talent féminin, et dans une société de rudes travailleurs qui voient d'un mauvais œil ce qui est considéré comme une perte de temps. D'autant que Karitas se tourne vers l'art abstrait. Alors peindre oui, mais des portraits, des paysages et certainement pas ces formes qui ne ressemblent à rien, et surtout peindre quand on a le temps, c'est-à-dire quand il ne faut pas pour cela négliger l'essentiel : les enfants, les conserves à préparer pour l'hiver, les draps à blanchir, les murs à lessiver...
L'histoire de cette famille itinérante et de cette artiste flamboyante est aussi l'histoire du pays qui est magnifiquement décrit par Kristin Marja BARDULSDOTTIR qui sait comme personne décrire la mer, les montagnes, les fjords et n'oublie pas d'ancrer son histoire dans les traditionnelles sagas scandinaves où trolls, fées et mauvais génies tentent de déstabiliser des héros forts et courageux.
Une lecture enrichissante et passionnante, un coup de cœur.
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