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André Hébert est le pseudonyme d'un Français de 26 ans parti combattre l'État islamique aux côtés des Kurdes de Syrie entre juillet 2015 et avril 2016 puis de juin à décembre 2017. Dans Jusqu'à Raqqa, nom de la dernière bataille qu'il livre avec ses camarades du YPG, « les Unités de Défense du Peuple », dans la capitale des djihadistes, André Herbert livre un premier témoignage essentiel sur ce conflit. Ce journal de guerre d'un jeune parisien privilégié qui, devenu militant internationaliste, choisit en 2015 de risquer sa vie pour ses idées, est aussi un manifeste politique : « Je m'exprime en tant qu'activiste révolutionnaire, internationaliste, marxiste, soutenant la cause kurde. » Ils sont 700 volontaires venus du monde entier - dont une vingtaine de Français - à vouloir reproduire au Kurdistan syrien le combat des Brigades internationales en Espagne. Une poignée de soldats, au milieu d'une armée composée de Kurdes, d'Arabes, de Kurdes yézidis et de Turcs. Beaucoup meurent dans une guerre où les voitures piégées, les kamikazes, les mines artisanales font autant de ravages que les armes classiques. Après avoir été brièvement emprisonné à Erbil, au Kurdistan irakien, ce sont les policiers de la DGSI qui cueillent André Herbert à son domicile parisien alors qu'il va repartir en Syrie participer à l'hallali contre Daech. Déterminé, il poursuit en justice l'État français et parvient à rejoindre une deuxième fois la zone des combats. Jusqu'à Raqqa. Dans ses ruines, il participe à la dernière et furieuse bataille contre des combattants de Daech qui n'ont plus rien à perdre et vont faire payer chèrement leur défaite.
Témoignage désarmant plutôt rare d'un combattant français de 25 ans contre Daesh.
Il a rejoint les forces kurdes pour combattre la barbarie de Daesh. Sa présence sur place n'a duré que quelques mois mais vu l'intensité des combats et les conditions déplorables de vie, le lecteur peut bien s'imaginer qu'une seconde pouvait donner l'impression de durer une heure et pourtant cette seconde suffit à tuer un homme.
L'auteur explique en toute simplicité les conditions dans lesquelles se déroulaient les combats, l'aide apportée par les forces de la coalition et son abandon des Kurdes aux bombes turques, la coopération de la Turquie avec Daesh et toutes les horreurs que les humains ont eu à subir de la part d'hommes qui se disaient agir selon la voix de Dieu alors qu'ils avaient tout du démon, sans compter que tout ce qu'ils interdisaient à la population, ils se l'autorisaient sans complexe.
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