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Judie Et Ses Nains

Couverture du livre « Judie Et Ses Nains » de Stuart Kaminsky aux éditions 10/18
  • Date de parution :
  • Editeur : 10/18
  • EAN : 9782264025401
  • Série : (-)
  • Support : Poche
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  • Bonne pioche ! Très bonne pioche, vraiment et puisqu’on est en Californie, qui sait si je n’ai pas donné ce coup de pioche sur un filon inconnu mais terriblement prometteur : Stuart Kaminsky et son privé Toby Peters.
    Un cadre : Hollywood de l’année 1940, une Amérique encore à l’écart du conflit...
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    Bonne pioche ! Très bonne pioche, vraiment et puisqu’on est en Californie, qui sait si je n’ai pas donné ce coup de pioche sur un filon inconnu mais terriblement prometteur : Stuart Kaminsky et son privé Toby Peters.
    Un cadre : Hollywood de l’année 1940, une Amérique encore à l’écart du conflit mondial, une élection présidentielle très serrée et un mystère : pourquoi Judy Garland a-t-elle trouvé devant un vieux décor du film Le Magicien d’Oz un nain, ex figurant du film, un couteau planté dans la poitrine?
    Le réalisateur Victor Fleming (Le Magicien mais aussi Autant en emporte le Vent) et Clark Gable ont aperçu, quelques heures plus tôt, la victime se disputant violemment avec un homme de taille équivalente, un tout petit peu plus grand ou petit, ça dépend des versions. On appelle Toby Peters le privé, dont on espère qu’il obtiendra discrétion et retenue vis-à-vis de la presse de la part de son frère, lieutenant à la criminelle de L.A. Pas glorieux mais faut bien faire bouillir la marmite : « En l’espace de deux heures, j’ai rencontré un Gnome mort, consolé Judy Garland, discuté avec Louis B. Mayer et obtenu un boulot à la M.G.M. Genre de nouvelle qui fait rentrer les gens chez eux au trot, pour l’annoncer à la femme, la mère, le père ou le chien. Moi, je n’ai ni femme, ni mère, ni chien, mais j’ai Shelly Minck (mon voisin dentiste). »
    Enquête classique rondement menée avec beaucoup de soin dans les détails, les stars sont à leur place, n’en font pas trop, le privé est plus vrai que Bogart ou Mitchum, les dialogues sont plein de punch et d’humour tandis que l’auteur s’autorise beaucoup de choses surprenantes, ma foi très réussies, comme ce somptueux clin d’œil au maître. « Il ne sait pas pratiquer les filatures, et je vois du coin de l’œil son ombre qui s’étire sur le mur de briques… Le mec derrière moi continue, je sors, lui fourre mon arme sous le nez et l’attrape par sa veste.
    _ Parfait, dis-je. Qui êtes-vous et pourquoi me suivez-vous ?
    _ Je m’appelle Chandler. Raymond Chandler, dit-il en allumant sa pipe. Je suis écrivain. J’écris des nouvelles et des romans policiers.
    _ Ca n’explique pas ce que vous faisiez dans le hall de ce taudis pour clochards ni pourquoi vous me suivez.
    _ Je m’installe souvent dans les halls d’hôtel pour observer les caractères et écouter la langue. Je vous ai découvert. Vous êtes le premier privé authentique que je vois au travail.
    _ Quels livres avez-vous écrits, je demande ? Je remets mon pistolet dans son holster mais je reste sur mes gardes.
    _ Eh bien, dit-il, j’en ai écrit un intitulé Le Grand Sommeil et, il y a quelques mois, on en a sorti un autre qui s’appelle Adieu, ma jolie.
    Je n’ai jamais entendu parler de lui ni d’eux, et je le lui dis.
    _ Le nombre des romans policiers qui ont eu l’ombre d’un succès d’estime peut se compter sur les doigts d’une seule main de privé à deux doigts, soupire-t-il.
    _ Ca ressemble bien à une remarque d’écrivain… »
    Le reste est à l’avenant, on ne s’ennuie jamais, ça se lit très vite et on regrette de ne pas en avoir un second sous la main.

    Cet été, à la plage, adoptez la pose Clark Gable, la serviette enroulée autour du cou, en arborant le sourire « soirée de remise des oscars », avant d’ouvrir un Kaminsky, succès garanti même sans moustache.
    Et puis, avant de vous laisser partir parfaire votre bronzage, puisque vous m’avez fait le plaisir de me lire jusqu’ici, voici un dernier cadeau grâce à youtube : le succès planétaire Over The Rainbow, interprété par Judy Garland elle-même, dans le Magicien d’Oz de1939. Ca ne rajeunit personne mais c’est un moment de l’Histoire du cinéma.
    https://www.youtube.com/watch?v=PSZxmZmBfnU
    Merci qui ? Merci Stuart Kaminski. Promis Stuart, on se revoit très prochainement.

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