"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 10 novembre 1970, René Char écrit à Marwan Hoss : « Il m'est agréable de vous écrire combien vos poèmes me trouvent, me découvrent peut-être aussi à moi-même, à l'âge des sombres chagrins. » Et un mois plus tard : « Sur la ligne de l'horizon où vous m'êtes apparu, je ne vous confonds avec aucun autre. » Placée dès l'origine sous le double parrainage de Char et de Schéhadé, l'oeuvre poétique de Marwan Hoss est d'une tonalité unique : étrange et grave, ascétique et sensuelle, brûlante et raffinée.
Jours réunit l'ensemble de ses textes depuis 1969 jusqu'à aujourd'hui : 50 années d'écriture revisitées pour arriver à l'épure d'une vie. « J'étais l'enfant des premières pluies / qu'un baiser emprisonne / Ma mère avait le charme / mon père la fatigue / J'étais l'adolescent qui savait / Des pays je compris la distance / Du silence je pris la parole » Ainsi commence ce livre d'une vie, comme si dans cette vision déjà un destin était tracé.
Destin énigmatique, lumineux et cruel, qui semble comme chez Nerval revêtir les d'une femme que le poète sans cesse interroge : « Où vas-tu ainsi / sans détourner ton regard / Je vais vers l'infiniment loin / - me répondit-elle avec tendresse » Sans cesse le rêve s'y mélange à la veille, la mort avec la vie. « Mes yeux étaient ouverts, mais je ne voyais rien, parfois les larmes dispersaient mon regard. » Et les poèmes, brefs, sont autant de révélations, menaçantes ou apaisées.
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