"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Conclusion de la préface de Jean Daive :
« Roger Giroux a toujours tenu un journal, parce qu'il aime regarder l'écriture en train de se faire.
« Les carnets intimes traitent de l'absence, de la présence, du rien et du silence, du non-être de l'esprit. Ils sont nombreux. L'écriture très particulière de Poème a suscité Journal d'un Poème, publié ici avec ses couleurs. Il est à part. Il progresse selon l'invention visuelle du poème, il en suit l'évolution, il accompagne les différentes phases de l'expérience, dévoile les enjeux de l'oeuvre.
« C'est ainsi que Poème et Journal d'un Poème s'imbriquent parfaitement. Tout de Poème se retrouve différemment dans Journal d'un Poème. La différence est ce qui doit définir Poème et définir Journal. Car Roger Giroux a conscience que la langue n'a plus une vérité de sens (il la laisse encore volontiers au Journal), mais une vérité de signes, vérité qu'il veut inscrite, dessinée, graphique, théâtralisée, jouée dans l'espace du livre et de ses doubles pages. Roger Giroux sait qu'il va à contre-sens et qu'il change de tradition de langage. Il propose une nouvelle abstraction dont Journal d'un Poème livre la pensée. Un exemple : Ne rien écrire qui ne témoigne du centre de l'Univers. »
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