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Russie, aujourd'hui, ville de province. Comment nourrir sa famille, quand on est un intello au chômage, et de surcroît jeune père ?
En ville apparaît un type qui recrute des gars pour partir au Caucase, comme mercenaire. Ainsi débute pour le héros du roman une aventure autant rocambolesque que tragique, une plongée en apnée dans le chaos d'une guerre où l'ennemi est partout et nulle part, avec les sorties dans la montagne déserte, la caserne et le quotidien abracadabrant sans cesse improvisé du soldat de fortune, les civils qui vivent comme des zombies avec le système D.
Inutile de chercher à comprendre l'absurde continuel, la vie, la mort. Car la mort finit par frapper là où l'on avait fini par ne plus l'attendre : on tire un jour au loin sur on ne sait quoi ni qui, et brusquement le compagnon avec qui on a vécu tout ça tombe sous vos yeux, mortellement atteint.
De retour à la caserne on commence à découvrir la vérité : un mercenaire, c'est un soldat acheté qui n'a droit à rien. Ni honneurs, ni cercueil, ni rapatriement, ni fleurs ni couronnes. Le voyage du retour ne se fera pas sans lui : notre héros remporte avec lui roulé dans un tapis la dépouille de son camarade. De retour chez lui, il le remet à sa famille qui l'enterre.
La vie reprend comme avant. Rien n'a changé, au fond tout est pareil, l'argent manquera toujours, la routine reprendra, la vie comme la nature est pourtant la plus forte...
On ne sort pas indemne de la lecture de ce livre, qui nous atteint au plus profond en portant un regard froid et lucide sur la Russie d'aujourd'hui, et poursuivant la tradition de la grande littérature russe classique soulève les questions essentielles de l'homme.
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