"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le bandit bien-aimé.Missouri, 1863. En pleine guerre de Sécession, la ferme des James est saccagée par une patrouille nordiste. Leur brutalité marque au fer rouge le jeune Jesse, qui n'aspire plus qu'à se venger! Fervent partisan de la cause du Sud, il rejoint les Bushwackers de «Bloody Bill» Anderson dans leur guérilla meurtrière, apprenant à piller, voler et tuer sous couvert d'une morale viciée par le traumatisme de la guerre civile. Au rétablissement de la paix, la rancoeur, le sentiment d'injustice et l'humiliation de la défaite le précipitent dans une carrière criminelle. Dans une surenchère de la violence, les quinze années qui suivent voient s'enchaîner les braquages de banques, les attaques de trains et de diligences, les règlements de comptes et les chevauchées sauvages... Jesse, son frère Frank et leur gang sont devenus les ennemis publics numéro un d'un pays qui peine à panser ses blessures, une partie de l'opinion sudiste voyant en lui un héros populaire, une sorte de justicier au grand coeur s'en prenant aux nantis pour venger l'honneur des vaincus.Chris Regnault et Dobbs reprennent habilement les codes classiques du genre pour nous offrir un western dense et violent servi par une mise en scène puissante à l'atmosphère crépusculaire. Accompagné par l'historien Farid Ameur, spécialiste de la conquête de l'Ouest américain, ils nous entraînent, dans un fracas de sabots, sur les pas d'une figure légendaire qui n'a pas fini de fasciner les esprits.
L’histoire de Jesse James fait partie des mythes de l’histoire de l’Ouest, de celles qui ont nourri tout un imaginaire et ont construit la légende d’un homme. Jesse James et son parcours illustrent la violence d’un pays, d’une époque et sa mort démontre le déclin, la fatigue d’un être. Les deux auteurs ouvrent leur histoire avec le traumatisme violent vécu par l’adolescent et l’émergence d’un désir de vengeance. Les dessins aux couleurs contrastées et tranchantes se trouvent sur un fond noir. Cette obscurité reste présente dans les yeux de Jesse. Il porte en lui beaucoup d’émotions et par sa mort, porte une idée de la rédemption.
Les auteurs mettent en scène une figure tellement reprise dans la mythologie du western que l’homme est devenu personnage. Alors on lit cette BD en saisissant ici ou là des références, dans les dialogues, dans les dessins. On peut y retrouver des idées du film de John Ford, L’Homme qui tua Liberty Valence ou de la série culte Blueberry. Ce tome issu de la nouvelle collection « la véritable histoire du Far West » parvient à réunir les deux faces de cette épopée, mêler le vrai et le fantasmé. Tout cela est fait avec énergie et un certain rythme. De belles idées viennent ponctuer cette histoire, notamment la fin, hommage à la puissance d’un aventurier. De la couverture éblouissante aux multiples pérégrinations du héros, on est emporté par un souffle épique qui soutient le parcours tragique de Jesse James.
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