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Jean prevost ; le maitre de moulins

Couverture du livre « Jean prevost ; le maitre de moulins » de Albert Chatelet aux éditions Gallimard
Résumé:

C'est en 1904, à l'occasion de l'importante exposition des Primitifs français, que fut rassemblé autour du célèbre triptyque conservé à la cathédrale de Moulins, l'oeuvre d'un artiste dénommé provisoirement Maître de Moulins.
Son activité peut être essentiellement située sous le règne de... Voir plus

C'est en 1904, à l'occasion de l'importante exposition des Primitifs français, que fut rassemblé autour du célèbre triptyque conservé à la cathédrale de Moulins, l'oeuvre d'un artiste dénommé provisoirement Maître de Moulins.
Son activité peut être essentiellement située sous le règne de Charles VIII, et ses principaux commanditaires ont été les ducs de Bourbon. La personnalité de ce peintre n'a pas cessé d'intriguer depuis lors et son identité a suscité diverses hypothèses.
On a longtemps cru qu'il pourrait ne faire qu'un avec Jean Perréal dont on peut suivre la carrière auprès de trois rois, Charles VIII, Louis XII et François Ier.
Plus récemment, on a préféré l'identifier avec un mystérieux peintre, Jean Hay, dont on ne connaît qu'un seul tableau certain. Mais aussi bien des différences de style que des documents récemment découverts excluent également cette proposition.
Une enquête minutieuse a montré que l'artiste ne peut être que le peintre et peintre-verrier lyonnais Jean Prévost, dont l'activité est attestée de 1471 à 1497, comme cela avait été avancé naguère, mais sans retenir l'attention.
Si son premier chef-d'oeuvre est peint pour le cardinal Jean Rolin, évêque d'Autun (Autun, musée Rolin), il a successivement travaillé pour le cardinal de Bourbon et pour ses frères les ducs Jean II et Pierre II de Bourbon. Il ne s'est pas cantonné à la peinture sur panneau, mais a réalisé des vitraux pour la cathédrale de Moulins et donné des cartons de tapisserie.
Jean Prévost domine de sa personnalité la production picturale lyonnaise de la fin du XVe siècle, encore trop peu connue.
C'est pourtant un moment où la ville rhodanienne est souvent le lieu de résidence provisoire de la cour royale dont la présence a favorisé l'activité artistique en un moment où Paris est le plus souvent délaissé.
L'étude ici présentée situe la production du maître dans son milieu, établit la chronologie de son développement et en montre les procédés d'exécution grâce aux réflectogrammes à l'infrarouge réalisés par une équipe de recherche scientifique néerlandaise dans le cadre du projet Mol'Art.

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