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Jean Jaurès ; un martyr pour la paix

Couverture du livre « Jean Jaurès ; un martyr pour la paix » de Blum Hugo aux éditions La Compagnie Litteraire
Résumé:

En 2014, à l'occasion du double anniversaire du déclenchement de la Première Guerre Mondiale et de l'assassinat de Jean Jaurès, comment ne pas rappeler la mémoire du plus grand Français de la Belle Époque, du seul homme politique qui a eu le courage et la lucidité de dénoncer la guerre à venir... Voir plus

En 2014, à l'occasion du double anniversaire du déclenchement de la Première Guerre Mondiale et de l'assassinat de Jean Jaurès, comment ne pas rappeler la mémoire du plus grand Français de la Belle Époque, du seul homme politique qui a eu le courage et la lucidité de dénoncer la guerre à venir au risque de sa vie ? Et telle est l'ambition d'Hugo Blum dans Jean Jaurès, un martyr de la paix.
Dénonçant la guerre à venir, Jaurès fut le seul à prévoir qu'elle serait mondiale : pour la première fois, il y aura une guerre universelle, mettant aux prises tous les continents.
L'expansion capitaliste a élargi le champ de bataille ; c'est toute la planète que se disputent maintenant les capitaux, c'est toute la planète qui sera rougie du sang des hommes.
Guerre d'autant plus horrible qu'elle entraînerait la défaite du socialisme démocratique au profit du socialisme stalinien. Car, si la Révolution sociale surgit de ce chaos, au lieu de se produire comme l'expression suprême du progrès, comme un acte supérieur de raison, de justice et de sagesse, elle sera une partie de l'universelle crise mentale, un accès de la fureur contagieuse provoquée par les souffrances et les violences de la guerre.
La guerre de 1914 sera donc la mère des régimes totalitaires. Car d'une guerre européenne peut jaillir la révolution... Mais de la guerre européenne peuvent sortir aussi, pour une longue période, des crises de contre-révolution, de réaction furieuse, de nationalisme exaspéré, de dictature étouffante, de militarisme monstrueux, une longue chaîne de violences rétrogrades et de haines basses, de représailles et de servitudes.
Jaurès avait donc prédit les deux totalitarismes qui sortiront de la guerre de 1914 : le communisme et le fascisme. Il avait même eu la tragique intuition de la logique des génocides qui conduira à l'horreur d'Auschwitz. Évoquant les prémisses du génocide arménien, en 1896, il avait dit : Oui, messieurs, il a été accumulé contre les populations d'Asie-Mineure un ensemble de faits dont on a pu dire qu'ils avaient à peine, à ce degré, quelques précédents dans l'histoire humaine. Et d'évoquer ensuite le détail des brutalités atroces commises de concert par les Kurdes et par la soldatesque du Sultan... les premières résistances de cette population arménienne, si longtemps moutonnière et passive, à l'arbitraire et aux pilleries des Kurdes ;... les premières rencontres sanglantes de ces nomades, dans les ravins et les bois, avec les pâtres et les laboureurs d'Arménie, et la fureur soudaine des Kurdes, et la guerre d'extermination qui a commencé.
On ne saurait mieux dire à quel point Jaurès fût le visionnaire de tout le vingtième siècle, et l'homme qui avait tout prévu, des deux guerres mondiales aux attentats du 11 septembre en passant par les totalitarismes communiste et fasciste et le génocide arménien, qui annonce déjà Auschwitz !
Hugo Blum est l'auteur de livres historiques sur Victor Hugo et Jean Jaurès. Il prépare un roman historique sur la guerre israélo-arabe de 1948.

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