"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'approche de la quarantaine, Jeanne a tout : un mari, des enfants, la reconnaissance professionnelle. Et surtout : des repères stables. Elle est satisfaite et n'en veut pas davantage. Le soir où elle découvre l'infidélité de Fabien, elle pense immédiatement à... Bernadette Chirac. Le choc, sans doute. Résumer sa vie et son couple à cette trahison ? Très peu pour Jeanne. Loin des drames et des fracas, ce qu'elle veut de toutes ses forces, c'est continuer comme avant, coûte que coûte. Comment ? Le silence. Ne rien dire, et faire preuve de méthode : pour que ça « tienne ». Accompagnée dans son secret par sa soeur Ophélie, dont le franc-parler va souvent la mettre face à ses propres contradictions, Jeanne se lance dans une lutte contre l'infidélité d'un genre nouveau, et dont elle devra inventer les règles au fur et à mesure. Elle va devoir faire appel à son ingéniosité pour cacher ce qu'elle sait à tout son entourage, y compris à Fabien. La tâche est loin d'être aisée.D'obstacles bouleversants en découvertes surprenantes, Jeanne chemine comme elle le peut. Et alors qu'elle avance sur un fil fragile menaçant de céder à tout moment, elle en apprend chaque jour davantage sur elle-même, sur les gens, et sur son couple. Jusqu'au dénouement, qui vient renverser ses dernières certitudes.Entre drame et détermination, entre humour et détresse, l'histoire de Jeanne nous rappelle que rien n'est jamais tel qu'on l'avait imaginé en amour.En infidélité non plus, d'ailleurs.
Quand Jeanne découvre par inadvertance l'infidélité de son mari, tout est bouleversé. Consciente que tout peut basculer à tout moment, elle décide de rester maîtresse d'elle-même et de la situation. Mais ne rien dire permet-il pour autant d'étouffer un secret ?
Avec ce roman, on entre dans la tête et les tripes de l'épouse trompée. Et le moins que l'on puisse dire, cette mécanique, qui un jour grippe et hoquette est fascinante.
On est envahi à chaque page par le trouble de Jeanne, par ses peurs et ses errances, mais aussi ses questionnements. Le terrain est glissant, sensible, impudique. On est livré à des apparences fragiles. Jeanne camoufle ses sentiments, opère une stratégie passive et maîtrisée. Son choix est unique, perturbant.
Le récit libère un fouillis éprouvé, profond. Jeanne a un côté très drama Queen qui nous entraîne dans la noirceur de ses tourments. À côté de cela, il y a la présence, l'humour de la sœur de cœur qui mettent de la distance avec la rugosité des faits.
L'écriture est chaotique, abîmée et nous précipite dans une ambiance complexe, hachée.
L'aventure est tortueuse et on passe par une ribambelle d'émotions. Il y a de l'inattendu, du suspens, du rocambolesque. Il y a une justesse crue à l'intérieur des silences, des diversions. On est entraîné par le tourbillon du doute, de la supercherie. L'infidélité n'a jamais été si bien décortiquée et mise à nue.
Un récit dévoilé avec une fiévreuse intensité. Pertinent !
Jeanne découvre que Fabien, son mari depuis quinze ans, la trompe. Mais Jeanne décide de ne rien dire, partant du principe que ce qui n’est pas dit n’existe pas. Seulement ce n’est pas si simple de faire comme si tout était normal.
La base du roman est originale et intéressante. Habituellement une histoire d’adultère raconte la découverte, la séparation et la reconstruction. Ici, on plonge dans les affres de Jeanne qui se protège derrière son aveuglement volontaire.
Il est intéressant de démonter avec elle le mécanisme d’une « méthode » qu’elle met en place pour survivre à ce choc et pour faire perdurer son couple. Même si on peut se demander aussi s’il ne s’agit pas de sa part d’une forme de lâcheté face à une situation qu’elle ne veut pas aborder ainsi que face aux conséquences que cela aurait sur sa vie.
Mais le récit traîne un peu en longueur et les questionnements de Jeanne deviennent un peu répétitifs. Si bien qu’on finit par avoir juste envie qu’elle crève l’abcès et qu’elle confronte son mari à son infidélité. Car Jeanne n’est jamais aussi touchante que lorsqu’elle lâche prise, qu’elle ose enfin affronter la réalité et en prendre toute la mesure. Et le récit trouve toute son intensité et ses accents de vérité dans ces moments où Jeanne capitule face au chagrin et à la cruauté de la situation.
Le roman aurait sans doute gagné à être plus concis pour mieux transmettre toute la mélancolie, la subtilité et la complexité du personnage de Jeanne et en extraire toute la saveur.
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