"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je m'appelle Gérard Muller. Vous ne voyez pas qui je suis. Moi je ne vois plus. La vie a essayé de me mettre des bâtons dans les roues pour que j'oublie mes rêves de jeunesse. A vingt ans, j'ai appris que je serai aveugle à cinquante. Après une période de déni, j'ai commencé à accepter ma maladie. Avant de décider de la dépasser. Comment un cataclysme peut-il aboutir à changer le cours de votre existence ? A vous donner des ailes et l'envie de sillonner le monde ? De partir seul dans une favela du Brésil, sans parler la langue du pays, pour prêter main forte à une école accueillant les aveugles ? De participer à l'aventure du Paris-Pékin-Londres en tandem ou au lancement des premières courses handisports en Afrique de l'Ouest ? De suivre le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en solo avec un outil de navigation pas encore au point ? De prendre part à des treks en Himalaya ou d'aller à la rencontre des bergers kirghizes ? D'emmener des déficients visuels, des sourds et des valides en expédition au lac Baïkal ? Comment un autre cataclysme - le décès brutal de l'épouse qui a été à vos côtés pendant quarante-huit ans - vous amène à trouver de nouvelles forces au plus profond de vous ? Comment toujours essayer de transmettre un message d'espoir ? Donner le goût de s'intéresser aux autres, aux plus démunis, à la recherche scientifique ? A tout ce qui permet de renaître soi-même en se donnant à l'autre.
Autant d'histoires et de messages que j'ai voulu transmettre dans ce livre.
Gérard Muller a su très tôt, lors d’un banal contrôle de sa myopie, qu’il était atteint de rétinite pigmentaire qui le rendrait aveugle à plus ou moins long terme.
Lorsque le verdict de l’ophtalmologiste tombe, c’est le ciel qui lui tombe sur la tête.
Sauf que Gérard Muller n’est pas homme à se laisser abattre.
Lorsque la cécité s’installe inexorablement, il refuse d’être considéré comme un handicapé et c’est avec un courage hors du commun qu’il va transcender sa vie.
Ce grand sportif ne va pas rester dans ses pantoufles, même si la pratique du vélo, sa passion, lui pose de multiples difficultés :
« J’avais une peur bleue dans les descentes, trop rapides. J’avais encore les réflexes mais plus les informations visuelles ».
Avec des amis cyclistes, il parcourt les routes en tandem, participe à l’aventure « Paris-Pékin-Londres » ce sera sa première victoire.
Les sentiers de Compostelle en solo, un trek dans l’Himalaya. Toujours plus haut, toujours plus loin, pourrait être la devise de cet homme dont la force de caractère n’a d’égale que le courage.
Aider les autres est son credo, ça le mènera au Brésil dans une école pour aveugle.
« Je vois mon bonheur » est un hymne au courage, au dépassement de soi.
Gérard Muller a confié son histoire à Alexandre Fillon qui a su trouver les mots pour retranscrire cette aventure.
L’écriture sobre ne tombe jamais dans le larmoyant ou la compassion.
Je laisse la conclusion de cette critique à mon compagnon, lui-même non-voyant depuis 2015, à qui j’ai lu ce texte :
« Moi qui connais les difficultés quotidiennes d’une vie sans images, Je ne peux que m’incliner devant vous, Monsieur Muller.
J’ai découvert votre histoire par la voix de ma compagne avec laquelle j’aime partager ces moments de lecture où l’oralité donne une force supplémentaire à l’émotion.
Par votre courage, par votre volonté, par votre optimisme communicatif, vous nous prouvez à tous, voyants ou non-voyants, que l’impossible peut se réaliser pour peu que l’on croie en ses rêves.
Chapeau bas ».
'Je vois mon bonheur' est le témoignage de Gérard Muller. Atteint de rétinite pigmentaire, il savait dès ses 20 ans qu'il finirait par devenir aveugle à la cinquantaine. Ayant beaucoup de mal à accepter ce diagnostic, il est d'abord tombé dans un déni total. Lorsque la maladie l'a rattrapé et qu'il a commencé à perdre la vue, cela a été très difficile pour ses proches. Mais il a finalement eu un déclic et a ainsi transformé sa vie en une suite d'exploits plus fous les uns que les autres. Accepter, lâcher prise et avancer... Il a ainsi redécouvert les joies du vélo sur un tandem et a participé à l'aventure du Paris-Pékin-Londres. Il est allé dans une école accueillant des aveugles dans une favela au Brésil afin de leur apprendre ses techniques. Il a parcouru le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en solo grâce à l'aide d'un GPS expérimental pour les aveugles. Il a emmené des déficients visuels et des sourds dans une expédition au lac Baïkal. Quelle vie !
Ce témoignage montre la force qu'on peut tirer de l'acceptation de son handicap. J'ai apprécié suivre les aventures de ce grand homme et je ne peux qu'être admirative devant un tel courage. Chapeau !
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