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" Je suis un Skidi pawnee, je suis de la nation du Loup. " Ainsi parle vers la fin du XVIIe siècle, koruka-Tapuk (Ours-qui-se-bat) dont le peuple vivait à l'Ouest du Mississippi. Il pourrait dire encore : " Si l'ancêtre mythique de ma maison est le Loup, le mien propre est l'Ours. De lui je tiens mon penchant à la violence. J'ai tué Tarawa-Le-Bison, affronté à mains nues, pour conquérir mon nom, le Frère-Aîné lui-même, le grizzly. Afin de protéger mon peuple, j'ai tué des ennemis courageux. " La tentative de Jacques Serguine a quelque chose de démesuré, puisqu'il a voulu, non raconter une " histoire indienne " mais parvenir à ce degré de sympathie et de connaissance, où un guerrier skidi né dans les Grande Plaines vers 1650, parlerait, penserait, exprimerait son sentiment de la vie et du monde immédiatement à travers lui. Pour les Américains en général, et peut-être plus encore pour les Européens, les Hommes rouges - Indiens d'Amérique du Nord - ont toujours représenté électivement une forme de liberté ; un certain rapport libre et heureux, harmonieux en tout cas, avec soi, avec autrui, avec le monde. Qui étaient ces Hommes rouges ? Comment vivaient-ils au jour le jour ? Comment pensaient et rêvaient-ils ? Ce roman qui procède à la fois du récit mythologique et de l'oeuvre littéraire, décrit la vie du peuple des Skidis pawnees ou Gens-du-Loup, avant la pénétration blanche qui altéra, faussa et, à la fin, détruisit la cohérence, puis l'identité même du monde indien.
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